N° 60 12-06 -1998 Consulter un autre numéro ?

Manipulation génétique

Dr F-M. Michaut

Le dossier des organismes génétiquement modifiés ( OGM ) nous concerne. Le médecin, souvent vu comme un homme de science , ou de culture scientifique, sera sûrement interrogé par ses relations. Pas facile d'y voir clair. Même si nos amis genevois en ont déjà fait un objet de référendum, de votation. Doit-on n'écouter que les promesses idylliques des industriels pharmaco-agro alimentaires, qui investissent massivement dans un formidable marché mondial à contrôle US ? Peut-on compter sur une information sérieuse par une presse médicale financée par ces mêmes multinationales ?

Le botaniste J-M Pelt est très critique sur la précipitation de notre société à accepter des décisions aux conséquences encore imprévisibles pour notre santé. Selon lui, personne ne peut savoir les conséquences que peuvent avoir les transgènes une fois sortis de leurs laboratoires.

Un moratoire d'urgence s'impose-t-il alors ?

- Sortir du silence :

- Jean-Marie Pelt sort du silence, avec son talent habituel de vulgarisateur scientifique. Il nous propose un audit des manipulations génétiques dans un ouvrage aussi bien documenté, qu'inquiétant. A côté des OGM, le sang contaminé, le Sida, l'EBS et la pollution semblent de bien petits problèmes de santé publique !

« Plantes et aliments transgéniques » Fayard- mai 98.

- Retrouver la confiance

- C'est aussi parler un langage de vérité, c'est à dire conforme aux faits et non pas destiné à manipuler, comme si nous étions des enfants qu'il ne faut pas effrayer ! Par exemple dire hautement que La Science n'existe pas. Qu'il existe « un décalage énorme entre la biologie moléculaire et la physique quantique, les acquis de la seconde n'ayant pratiquement aucun écho dans l'expression des résultats de la première... Ainsi le génie génétique ignore-t-il superbement l'aspect ondulatoire de la matière, si caractéristique de la physique quantique, pour ne s'attacher qu'à son aspect corpusculaire ». Alors, au nom de quelle foi scientifique, nous citoyens, devons-nous alors courir et faire courir à tous nos descendants les risques du largage massif dans la nature des transgènes aux transformations encore inconnues ?

-En tant que médecins, bien que largement endoctrinés par les intérêts de la recherche et des industries pharmaceutiques, nous ne pouvons également que constater avec le même J-M Pelt cité plus haut : « Pour l'heure, les thérapies géniques en sont toujours aux déclarations incantatoires, sans que des résultats tangibles aient pu jusqu'ici être attestés ». Nous avons connu tant de retours de bâton dans le domaine de la santé, qu'une attitude d'extrême prudence et d'observation attentive des vrais intérêts en jeu s'impose dans ce dossier des OGM.

- Restaurer la conscience :

- Le drame est qu'on se défausse de plus en plus sur la science de ce qui est de notre domaine personnel de décision, sous le couvert d'un souci d'objectivité. Les empreintes génétiques si prisées par la justice, par exemple. Hélas, trois fois hélas, nous prévient encore Pelt : « La science, en effet, ne dit rien à propos de ce qu'il est sage de faire. Elle ne s'exprime que sur le comment il faut faire ». C'est donc à chacun, médecin comme profane, de nous exprimer sur cette invasion mondialement et économiquement orchestrée du tout génétiquement bricolé. Pour notre santé, bien sûr, mais aussi pour celle des générations à venir, c'est notre responsabilité. Nous avons déjà laissé faire en toute passivité tant de choses qui lèguent des héritages empoisonnés aux habitants de la planète !

- Renforcer la compétence :

- Expérience réussie : le Net médical peut faire circuler des documents de grande valeur, capables d'aider les médecins à améliorer leur compétences. Appel ici la semaine dernière pour le texte de J.Pinon « Mon Serment d'Hippocrate »: depuis mardi, il est également repris sur le Site Intermedic dans une page médicale et une page grand public par le Dr Joël Le Montagner ( cf notre page MMT). Il a aussi par l'intermédiaire du courrier électronique été porté à la connaissance du Pr Bernard Hoerni, cancérologue à Bordeaux. Pour les irréductibles du papier-crayon, encore très nombreux, EM peut effectuer un envoi postal du texte imprimé, ( poil au Gutenberg, aurait dit Pierre Dac ).. ...

L'os court : « Les pommes de terre cuites sont plus faciles à digérer que les pommes en terre cuite » Alphonse Allais

*

N° 59 27-05 -1998 Consulter un autre numéro ?

Le devoir d'expression

Dr F-M. Michaut

Fabuleux courage, exemplaire conscience professionnelle, le texte La relation médecin malade ou mon Serment d'Hippocrate du docteur Jocelyne Pinon ( cf LEM 58) ! Publié sur notre Site, bien sûr, mais c'est insuffisant.

Alors, je m'adresse personnellement à chacun de vous, lecteur. Oui vous, journaliste médical, ou grand public, vous homme politique de grande expérience, vous responsable de la Sécurité Sociale, vous membre de Cabinet Ministériel, vous syndicaliste, vous responsable de l'Ordre des médecins, vous universitaire, vous responsable d'enseignement ou de formation, vous clinicien, vous aussi " profane" ou inconnu.. Oui, il faut que ce texte, fruit de 7 ans de travail, soit porté à la connaissance du plus grand nombre pour qu'il nous serve à tous, comme le journal d'Anne Franck a pu le faire pour un autre terrible drame humain.

Le devoir d'expression, pas de doute, ça existe aussi en matière de santé au delà de tous les intérêts personnels !

Sortir du silence :

- La valeur du texte de J.Pinon est telle, selon E-M, que sa diffusion doit transcender toutes les cloisons actuelles de l'information de santé. C'est pourquoi, un appel direct est lancé à nos 17 partenaires du club des médecins maîtres Toile (MMT) , afin que chacun puisse relayer à sa façon sur son propre Site Internet ce document d'exception pour le plus grand bénéfice de tous.

- Retrouver la confiance :

- La dérive vers une médecine, dont les aspects de plus en plus techniques semblent éliminer sans retour les qualités humaines, est un facteur croissant de perte de confiance de notre société vis à vis de ses médecins. Dialogue de sourds, ou pire encore, absence totale de dialogue entre les professionnels de la santé et ceux qui se nomment ici « les profanes ».

Alors, quand l'auteur d'un texte écrit par une personne humaine vit depuis des années la maladie grave à la fois du côté de sa profession médicale, de sa fonction de psychothérapeute qui a entendu de nombreux malades et professionnels, et de sa position personnelle de malade, il faut absolument prêter toute son attention. Ce qu'elle a à nous dire doit être connu aussi bien des médecins que des profanes, et ne peut rester une publication discrète dans une sérieuse mais modeste revue médicale régionale ( Médecins de Bourgogne ).

- Restaurer la conscience :

- Le docteur Pinon insiste beaucoup sur le triple aspect des soins dus aux malades par les professionnels. Le médecin doit être compétent ( et de plus en plus ) dans le domaine somatique. C'est une évidence. Qu'il doive aussi prendre en compte avec le plus grand sérieux les aspects psychologiques et psychiatriques de ses patients n'est guère discutable. Mais J.Pinon insiste aussi beaucoup à côté de ses deux dimensions somatiques et psychiques sur l'importance du volet spirituel du fonctionnement des humains, notamment ceux qui sont atteints de maladie grave. On nous a tant appris l'équation simpliste et fausse que spirituel = religieux, et que ce qui est scientifique s'oppose fondamentalement au religieux ! Nous ne sommes pas à l'aise sur ce sujet si nous restons dans le moule de notre formation médicale traditionnelle . Et pourtant, nos patients, eux, ont aussi une vie, des souffrances et des besoins spirituels. Avons-nous le droit de le nier de fait dans nos soins ?

- Renforcer la compétence :

- J.Pinon, encore, puisque toute cette Lettre lui est consacrée, nous met fermement en garde. Tout médecin devrait avoir la conscience de mettre à jour ses propres difficultés personnelles de fonctionnement. Ce qui ne se fait pratiquement jamais, y compris au cours des formations post-universitaires. Le résultat ? Il se mesure en termes de compétence médicale, de perte de capacité d'auto-guérison ( cf textes d' O.Marcel) et ... de iatrogénicité relationnelle. Pourquoi ? Tout simplement parce que le médecin inconscient de ses difficultés personnelles les règle dans son action médicale, ses décisions et, hélas, ses réactions pathologiques vis à vis des malades qu'il est amené à rencontrer dans son métier. Mais, il y a là un tabou bien dangereux à aborder comme nous l'avons fait ici il y a un an !

- Tous les aspects pratiques ( secret médical, parole aux patients et aux famille, respect de l'intimité et du corps, nourriture ) sont précieux pour tous nos chargés d'enseignements. Diffusons les.

* Texte intégral sur http://www.exmed.org/exmed/pinon.html

N° 58 27-05 -1998 Consulter un autre numéro ?

L'épreuve des faits

Dr F-M. Michaut

L'internet médical, outil encore largement inconnu, fait naître toutes les craintes et tous les espoirs que chacun de nous est porte en lui et, le plus inconsciemment du monde, projette sur cet objet largement mythique.

Le médecin est fort judicieusement habitué dans sa pratique à expérimenter par lui-même, et, tel Saint Thomas, à ne croire que ce qu'il voit et touche par lui-même. Il sait par expérience vécue qu'il ne connait vraiment que les maladies qu'il a déjà soigné lui-même. Tout le reste n'est pour lui qu'illusion dangereuse, ou même manipulation idéologique destinée à lui faire faire des choses qu'il ne ferait pas de sa propre initiative. Toutes nos revues professionnelles sont remplies d'articles de ce type. Et cela tue à petit feu notre sens clinique et critique !

E-M a pris le parti de tester le terrain de l'expérimentation. Même si nos « résultats » ne sont pas du tout ceux qui étaient ( naïvement ) espérés au départ. Ca, c'est très inhabituel d'en parler !

- Sortir du silence :

- E-M, il y a un an, a lancé une idée de campagne de communication entre profanes et médecins, pour un bon usage des soins. Résultat : pas un seul retour, pas un seul contact, ni des institutionnels qui nous reçoivent ni de la presse grand public ou même médicale.L'idée est-elle mauvaise ?

Pas sûr. Personne ne l'a expérimentée, alors impossible de le savoir. Un jour, qui sait ?- Retrouver la confiance :

- Encore impossible de faire confiance à la participation directe des utilisateurs et des professionnels, avec et sans Internet, pour la création de nouvelles informations, même très simples, en matière de santé. C'est la conclusion actuelle de notre tentative de Netenquête, dont nous nous étions engagés à vous tenir informés en vous proposant d'y participer ( http://www.gessie.tm.fr/exmed/Rech.html ) .

Malgré plusieurs messages d'intérêt pour cette soi-disant bonne idée, il n'y a eu en effet que 2 réponses de profanes et 2 réponses de médecins : le fait brut est là. C'est dans la recherche des causes de cette inadéquation entre les attentes du concepteur d'une telle étude et son impact réel qu'il est possible d'apprendre quelque chose de nouveau. C'est cela aussi, bien sûr, cette méthode expérimentale en qui nous perdons si régulièrement confiance. Sommes-nous trop conditionnés par un message implicite du type : « Ne faîtes plus confiance qu'à ceux qui savent, ne vous fiez pas à vous-mêmes, vous êtes beaucoup trop ignorants et impuissants ! » ? La question, chère S.Guérin, est fondamentale pour tous : médecins ET non-médecins.

- Le jour où d'autres partenaires accepteraient le risque d'une telle collaboration, tel Phénix, Netenquête ressurgirait de ses cendres.

 

- Restaurer la conscience :

- « Je crois importante la méconnaissance qu'ont la plupart d'entre nous, médecins, de notre pouvoir, de notre ascendant sur ceux qui se confient à nous. Très peu d'entre nous se rendent compte de leur puissance symbolique et sociale dans la vie des malades. La plupart d'entre nous ignorent, parce qu'on ne leur en a jamais vraiment parlé, qu'ils ont le pouvoir de changer, de se changer, et de se comporter autrement vis à vis des malades : ils disent qu'ils n'en n'ont pas le temps ! Il est des endroits dans le monde où cela se passe autrement, où l'on est à l'écoute, où l'on collabore de façon régulière avec des psychothérapeutes, par exemple aux Etats-Unis » . Dr J.Pinon, psychiatre, psychothérapeute ( et depuis 7 ans en soins pour une grave maladie ) Mon serment d'Hippocrate in Médecins de Bourgogne/Franche-Comté N°51/19.

- Renforcer la compétence :

- La compétence médicale passe aussi par la lecture de la littérature médicale. Le praticien de ville n'en n'a souvent guère le temps, ni la possibilité, outre le barrage de la langue anglaise. Notre ami américain Harold Burnham nous informe qu'il est possible de recevoir gratuitement chaque semaine dans sa boite aux lettres électronique par l'Internet le sommaire de tous les articles publiés dans l'une des trois bibles de la presse médicale internationale : le New-England Journal of Medicine. Si cela vous intéresse, n'hésitez-pas, contactez-nous.

L'os court : « Amen, ô Rhé ! Ainsi, faute de règles, se sont succédés les pharaons » Cath Hoche

( Lyres ... aux glyphes )

 

 

 

*

N° 57 08-05 -1998 Consulter un autre numéro ?

La règle du jeu

Docteur Jacques Blais

Il y a une évolution. Reste à définir et à évaluer son sens. A tous les ... sens du terme : direction et signification.

Les décideurs de l'époque, entendons par là politiciens et financiers, par le biais des gouvernements, voyaient d'abord comme unique manière de réguler les dépenses de maîtriser l'action des médecins. Nature, volume, cibles des actes ont été calibrés, compressés, imposés pendant deux années extrêmement conflictuelles et douloureuses. Noter simplement ici que l'élément humain était le médecin.

Observons à présent les orientations récentes. Accords avec les mutuelles, « publicité » déguisée et réprimandée de certaines Caisses pour la gratuité des soins chez les référents, réduction de moitié de l'allocation de préretraite, confirmation des reversements, réévaluation tarifaire. EXCLUSIVEMENT des éléments financiers, dans cette nouvelle manière de « progresser » .

( suite de ce texte ) &emdash;>

- Retrouver la confiance :

-Fin du texte de Jacques Blais : « Les thèmes de gratuité, de prix, de budget, de coût ont TOTALEMENT absorbé ceux de maîtrise, qu'elle soit médicale ou comptable. Les reliquats humains sont transférés dans des essais de communication, plutôt mieux réussis d'ailleurs que le modèle de repoussoir précédent ( voir, entre autres, lettre ouverte aux médecins dans le Figaro ).

Il est curieux de notre ces séquences différentes dont l'opposition est apparente, alors qu'il s'agit vraisemblablement de la même demande selon des stratégies inversées. Conseillers plus subtils, ou meilleures agences de communication ? Dans un cas, le médecin est la cible unique et inique, le dialogue rigoureusement impossible entre gouvernants et praticiens, en arrière plan l'économie de la santé est vue sous l'angle des prescriptions. Dans l'autre cas, le financement est la cible ( que l'on pourrait simplifier en rémunération : des actes, des retraites, du tiers-payant etc ) et il n'est question que de cela. La communication est à l'ordre du jour entre partenaires, en arrière plan, l'ombre des médecins fortement oubliés, considérés sous l'angle de l'économie de la santé. Est-ce la nouvelle règle du jeu du QUI PERD GAGNE ? Question subsidiaire : quelle est la valeur ( et son échelle ) d'un médecin ? Une précision, la mesurer en EUROS, bien sûr, le médecin étant un citoyen europayant comme les autres... » . J.B. 

- Restaurer la conscience :

- Nos confrères d'outre-atlantique soulèvent un problème majeur de santé publique. Celui d'une guerre nucléaire accidentelle. 1979 et 1980, des erreurs humaines et informatiques ont fait croire aux USA à une attaque nucléaire soviétique . 25 janvier 1995, les russes sont à moins de 8 minutes d'une riposte atomique à la suite du lancement d'une fusée norvégienne ... scientique. Texte de notre ami Harold Burnham tiré du New England Journal of Medicine dans nos Pages Médicales du Site.

- Renforcer la compétence :

- Surprise exprimée par Marianne P., nouvelle lectrice profane d'E-M, devant l'aspect « patchwork » de cette Lettre. Elle s'attendait à ce que chaque numéro traite d'un sujet bien précis du domaine de la santé. Suggestion intéressante, mais qui bloquerait la spontanéité des expressions, telles qu'elles veulent bien se formuler en fonction des évènements, et pas selon un plan fixé d'avance avec une visée pédagogique plus ou moins explicite, et É forcément artificielle.

- Sortir du silence :

- Une fois n'est pas coutume, c'est E-M qui va ... se taire jusqu'au 22 mai pour se reposer un peu. Chaque lecteur pourra alors savoir expérimentalement si ce compagnon hebdomadaire est vraiment utile pour lui. Et pourquoi ne pas profiter de cette trêve pour nous le faire savoir ? Merci.

- Rendons à César ce qui n'est pas à Dieu : la source de l'édito de LEM 56 n'a pas été précisée. Il s'agit de l'excellent forum de réflexion en réseau électronique de médecins ReMed du journaliste Hervé Cassagne, joignable à l'adresse suivante : remed@mygale.org .

L'os court : « Si par erreur, omission ou distraction, une cirrhose du foie est traitée par un spécialiste des voies rectales, elle risque fort de tourner à la cirrhose des vents ». Pierre Dac.

N° 56 01-05 -1998 Consulter un autre numéro ?

Cybers-Fantasmes

Docteur Alain Vitiello

A lire et entendre les discours du gouvernement, de la cnamts (1),de certains politiques on découvre l'existence d'un fantasme commun à tous ces gens. L'informatisation de la médecine libérale va rendre paradisiaque le monde de la santé : - le malade sera mieux suivi, mieux soigné - les interactions médicamenteuses seront instantanément détectées - les rappels de vaccination automatisés - les anniversaires automatiquement souhaités - la gestion comptable du cabinet médical facilité - l'envoi des feuilles de soins par modem supprimera les papiers - la connexion au RSS (2) permettra de joindre tous nos correspondants en toute sécurité - en temps réel ou en temps différé. Virtuel, multi média, interactif, etc... Ce fantasme d'un monde idyllique cyber branché où est fait l'amalgame entre la télétransmission, l'informatisation et le progrès , conduit à l'équation simpliste selon laquelle le refus de télé transmettre = refus de l'informatisation = REJET DU PROGRÈS.

- Sortir du silence :

- (1) cnamts : Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés. Ndlr

- (2) RSS : réseau santé-social , système officiel de réseau spécifique santé concédé à Cegétel. Ndlr

- Le papier de Vitiello est une réponse à une question posée par F-M. Michaut sur la Toile (donc aux confrères « branchés » ) : Le Net amène-t-il quelque chose de concret à la médecine ? . Ce confrère est Maître Toile du site web http://perso.wanadoo.fr/alain.vitiello/ . Donc peu suspect d'une pathologie d'anti informatisme primaire ...

- Retrouver la confiance :

« Sauf que:

- 50% des médecins ont signé un contrat de télétransmission en faisant naïvement confiance aux « décideurs ».

- Parmi les autres, les plus farouchement opposés sont des médecins informatisés depuis longtemps qui connaissent les charmes et les inconvénients de ces appareils. Ce n'est donc pas le refus du progrès qui caractérise notre profession. Les professionnels de santé libéraux sont des gens responsables. Ceci signifie que lorsqu'ils font une erreur de gestion ILS LA PAIENT DE LEUR POCHE!

-Contrairement aux «décideurs» qui font payer à la collectivité leurs propres erreurs. La preuve objective que l'informatique est un passage obligé pour TOUS pour le progrès de la relation malade soignant n'est pas rapportée. Pas plus d'ailleurs que la preuve objective que l'investissement en matériel et en temps sont RENTABLES pour toutes les spécialités et tous les modes d'exercices. Eh bien NON messieurs les décideurs, vous ne pouvez pas engager 300 000 professionnels de santé dans une informatisation à la va vite pour satisfaire un fantasme! SAUF A PAYER CE FANTASME DE VOTRE POCHE » . ( Dr A. Vitiello , suite et fin du texte de l'édito, transmis par e-mail et diffusé par le forum de diffusion internet Remed ) .

- Restaurer la conscience :

- Comme annoncé la semaine dernière l'édito de LEM 55 a bien été repris comme éditorial du Généraliste N° 1855 du 24 avril ( tirage 60 000 exemplaires ). Un retour intéressant par Internet : « Je vois ce que vous avez » résume ce qu'est la médecine clinique et à ce jour aucun logiciel médical n'en est capable. ( AV).

- E-M a reçu un courriel de soutien d'un confrère psychiatre et psychanalyste de Nouvelle Calédonie qui apprécie le contenu d'Expression Médicale. Comme pour tous, sa participation au travail d'expression entrepris ici est attendue avec intérêt.

- Renforcer la compétence :

- Le club des Médecins-Maîtres-Toiles ( MMT), lancé sur le Site E-M, comprend déjà 13 membres et plusieurs candidatures en cours. L'idée que le corps médical ne soit pas livré passivement à une informatisation purement extérieure ( cf édito ) fait son chemin. Des médecins n'attendent pas les ordres des décideurs pour prendre des initiatives de qualité pour leur exercice. La double casquette médicale et d'animateur-créateur de site web pose des problèmes entièrement nouveaux, qui ne sont que du domaine de ceux qui vivent cette aventure. Pour en savoir plus consultez notre page http://www.gessie.tm.fr/exmed/club.html

 

L'os court : « La médecine en crise de foi. L'un dit : Gestion ! Il rend de sa poche ? Qui est-ce ? Thomas, bien sûr» . Cath. Hoche .

( des Lyres ... en . Delly aussi ? ) .

N° 55 24-04 -1998 Consulter un autre numéro ?

Cruellement d'actualité

Dr Ph. D.

, les articles d'Odile MARCEL . Mon père nous a appris qu'il avait un cancer du pancréas avec métastases hépatiques . Je l'ai confié à l'équipe du centre anticancéreux régional ( le Gustave Roussy du coin ) , où je l'avais rejoint le 24 Mars .

Combien est juste la description d'Odile M. ! Et pourtant , privilège : nous étions reçus par un confrère ami de ma belle-famille , dont j'ai été le fidèle correspondant pendant 27 ans ! Mais , ami ou pas , comment faire passer ce message : « On a maintenant des médicaments qui soulagent efficacement ... » , pour n'avoir pas à dire : « On ne vous guérira pas » .

Image de cette adolescente sortant d'un bureau de consultation , accompagnée de sa mère et de sa grand-mère , toutes trois en larmes . La gamine boitait : probable ostéosarcome du fémur . Comment lui avait-on dit qu'on allait l'amputer ?

Nous y retournons demain , pour apprendre le résultat de la biopsie .

- Sortir du silence :

- Quand un médecin ( supra) peut exprimer ce qui se passe pour lui quand il est en position de « profane » , quand le Dr Proust demande des explications pour comprendre l'édito du n° 54, quand le journal le Généraliste propose de reprendre le dit papier pour en faire son propre Edito, on est sur la bonne voie. Nota : des textes d'Odile Marcel sont accessibles sur le site E-M.

- Retrouver la confiance :

- Temps de déclaration. Non pas d'amour, mais fiscale. Observation brute : que d'argent manipulé par le médecin dit libéral ! Que de frais et d'amputations divers qui réduisent en bouillie son chiffre d'affaire ! Pourquoi le praticien doit-il payer une cotisation du seul fait qu'il est travailleur indépendant ou employeur, sans en recevoir la moindre contrepartie ? Est-ce une tare ou un péché de ne pas être salarié ?

Constatation d'être une vache à lait pour de multiples organismes imposés, chacun augmentant régulièrement ( et en douce ) sa pression financière. Travailler, travailler toujours plus pour payer ses ardoises et, quand même gagner sa vie. Comment peut-on réagir autrement que de se demander comment ne pas sombrer ? Autrement dit, comment avoir encore assez de clients. Alors « vertu » des prescriptions, maîtrise économique, « quotas », tout cela n'a aucun sens. La rémunération du médecin de ville est un diabolique trompe l'oeil, invitant à jouer au jeu de la chaise musicale de la part de tous les partenaires. Quel jeu ? Récupérer dans la poche d'un autre l'argent que l'on se fait voler, le plus légalement du monde. Mais, bon sang, nous, c'est uniquement l'argent de notre travail, on n'a aucun moyen de « répercuter » nos charges.

- Restaurer la conscience :

- Simple question . Un patient est-il mieux soigné quand il paye lui-même ses dépenses de santé que quand un tiers paye à sa place ? D'un côté, le vécu subjectif des libéraux rejoint la vision fondée sur l'observation clinique des psychanalystes : oui, le patient doit payer. De l'autre, la formidable pression de l'idéologie mutualiste et de l'assurance à tout crin : non, le patient ne doit pas payer lui-même, car c'est un obstacle à l'accès aux soins. Sous entendu : « le citoyen actuel est si irresponsable, si infantile, que des tiers doivent tout prévoir pour lui » .

Ceux qui agissent en notre nom ont décidé de lancer à fond la médecine dans une pratique où le patient ne débourse rien, objectif prioritaire du système des médecins référents et des lobbies mutualistes. Une seule chose peut convaincre celui qui réfléchit un peu : des études scientifiques contrôlées comparant la qualité des soins quand les patients payent et quand ils ne payent pas. Hélas pour les patients,il est à craindre que personne n'a eu la liberté d'esprit nécessaire pour étudier expérimentalement cet aspect de la relation thérapeutique. Silence gêné ...

- Renforcer la compétence :

- Nos contemporains non-médecins, y compris dans les pays les plus pauvres, n'ont eux aucun scrupule, ni aucun doute. Pas de soins possibles, ni même pensables, s'il n'y a pas de paiement du patient. Ce que chacun voit, c'est qu'il n'y a aucun problème pour des séances à plusieurs centaines de francs dans des cabinets non-médicaux, donc non remboursables. Sommes-nous devenus tellement incompétents, tellement mauvais, que nous n'osons plus faire payer pour soigner ?

L'os court : « Suffirait-il de retourner un négatoscope pour en faire un positivoscope ? ». Dr Philippe Deharvengt.

( des Lyres ... en noir et blanc )

N° 54 17-04 -1998 Consulter un autre numéro ?

« Je vois ce que vous avez ». Dr François-Marie Michaut

Ainsi parle le médecin d'expérience. Ce n'est pas une figure de style. Il reçoit une personne, sans la juger, sans la comparer, si possible sans a priori. Son seul objectif, avec les moyens qui sont les siens, est de fournir le soin le plus adapté à la réalité de la situation rencontrée. Interroger, examiner, palper et diagnostiquer ne sont que des étapes intermédiaires nécessaires isolées par le regard théorique. Bien souvent, il y a une sorte de miracle. Le médecin, étrangement absent de toute position consciente de sujet séparé de son malade, ne fait que voir la réalité de la situation pathologique. Quand cette vision est assez claire, nul besoin de penser, de fragmenter, de mesurer, d'hésiter : l'action thérapeutique la mieux adaptée en découle tout naturellement. Elle est là, la réalité médicale quotidienne, il est là le fameux « juste soin », et pas dans des constructions théoriques deshumanisées et deshumanisantes pour tous.

- Sortir du silence :

- « Exister c'est s'exprimer. Quelque chose existe. Comment le savez-vous ? Elle s'exprime. Vous vous exprimez tel que vous êtes. Vous exprimez ce que vous êtes. Si vous ne vous exprimez pas, vous vous détruisez ». Svâmi Prajnânpad, in D. Roumanoff , Svâmi Prajnânpad, Tome 1, La table ronde, Paris, 1989; 300.

- Retrouver la confiance :

- Encore faut-il l'avoir déjà eue, cette confiance. Et si on l'a eue, par quel mécanisme infantile de projection a-t-on pu penser que qui que ce soit d'autre puisse avoir exactement les mêmes raisons d'agir et de réagir que nous ? Impossible, illusoire confiance, naïf aveuglement, faisant le lit des paradis perdus, des regrets éternels et ... de toutes les manipulations humaines. Une seule confiance est à rechercher, à trouver. Celle que chacun, dans une vision quasi clinique ( cf juxta ) peut avoir en soi pour voir la réalité comme elle est, la nôtre comme celle des autres. De là seulement naît une action juste, car adaptée à la réalité et non au monde mythique et imaginaire des idées.

- Restaurer la conscience :

- Notre amie philosophe Odile Marcel publie dans le Généraliste N°1852 du 14 avril : « Aux frontières de la responsabilité médicale : la maladie grave » , p. 18-19. « ... des malades de plus en plus nombreux restent seuls face au mur du silence et de la peur de leurs soignants... » .

- Dans le même périodique, signe des temps et des évolutions profondes des mentalités, au delà des apparences les plus tapageuses, une interview d'André Comte-Sponville. « Réconcilier le sage et le philosophe » . De l'expression qui peut avoir un impact certain sur la santé.

- Reçu d'Alain Marco plusieurs nouveaux textes , notamment sur le petit écran. Désespoir lucide fondant paradoxalement un avenir fragile, mais lumineux « ça sert quand même une petite bougie ! ».

- Envoi d'O.Marcel de la présentation de « Pratiques, les cahiers de la médecine utopique » dans le Monde du 24 mars. « entendent lutter contre les pouvoirs d'argent, la bureaucratisation et le retour en force du scientisme » . Quel faisceau de convergences en ce moment !

- Renforcer la compétence :

- Nos plus anciens médecins retraités disent que ce qui a le plus profondément bouleversé leur exercice médical, ce n'est pas la formidable explosion des connaissances médicales et des méthodes thérapeutiques. C'est l'utilisation de l'automobile et du téléphone. En sera-t-il ainsi avec le Net ? C'est uniquement l'usage que nous saurons en faire qui le dira. Et, cela, nous sommes les seuls à pouvoir le déterminer.

- Grâce à la traduction du Dr Harold Burnham ( MD) annoncée dans la Lettre 53, vous pouvez disposer du texte du JAMA consacré à la technique de l'imposition thérapeutique des mains. Peu connue en France, du moins officiellement, elle est très largement utilisée aux USA, en particulier au cours des soins infirmiers. Les médecins sont loin d'être tous convaincus de son intérêt objectif. Mais en tout cas la question est jugée assez intéressante pour être posée dans l'une des publications médicales les plus prestigieuses du monde. Document disponible sur demande par e-mail, fax ou courrier.

L'os court : « Les gens gagnent à être connus: ils gagnent en mystère ». Jean Paulhan.

( Lyres ... sans commentaire ) .

 

 

N° 53 10-04 -1998 Consulter un autre numéro ?

Cul par dessus tête. Dr François-Marie Michaut

L'informatisation des médecins est présentée au public comme une nécessité et un progrès. Sur le terrain une très grande partie de la profession médicale renâcle sérieusement devant cette perspective. Un gros travail d'approche de l'outil informatique, y compris dans ses aspects techniques les plus élémentaires, est un préalable absolu. C'est pourquoi E-M a lancé (LEM 52 ) une formule de compagnonnage bénévole pour vous qui n'osez pas encore franchir le pas .

La Caisse Nationale d'Assurance Maladie, pseudopode du Ministère de la Santé, confie la gestion du Réseau Santé Social (RSS) au groupe Cégetel. Son premier travail ? Une « taxation » de 150 F par mois de ceux qui comme nous se sont lancés bénévolement sur le web médical. Pas question de cet argent que nous n'avons pas. Logiquement, nos décideurs devraient offrir de soutenir notre action par le fonds de modernisation de la médecine libérale ! Pas l'inverse.

- Sortir du silence :

- Tels David, de modestes médecins peuvent affronter des Goliath de la taille, excusez du peu, du géant Cégétel, à qui on a confié notre informatisation. Démarche inhabituelle, mais on peut s'y entraîner ensemble.

Exercice pratique : curieux article du Jama, transmis par Harold Burnham (USA) avec deux adresses e-mail où chacun peut écrire et aura une réponse.Essayez vous aussi.

« Je vous envoie mon compte-rendu d'un article très intéressant dans le JAMA du 1 avril 1998. Intitulé "A Close Look at Therapeutic Touch", ou " Un regard critique sur l'imposition thérapeutique des mains ", écrit par Linda Rosa, BSN, RN; Emily Rosa; Larry Sarner; et Stephen Barrett, MD. L'article se trouve dans le JAMA, Volume 279, No. 13, Pages 1005-1010. L'auteur "principal" ( une écolière-ndlr ) a maintenant 11 ans, et son étude excellente touche, si je peux dire, à un sujet plein de mystère, et regardé avec scepticisme par beaucoup de scientifiques dans le monde. Je pense que les médecins ont une opinion mitigée sur cette pratique. Pour plus de renseignements, vous pouvez contacter l'auteur médecin, Stephen Barrett, MD à P.O. Box 1747, Allentown, PA 18105. Son e-mail: sbinfo@quackwatch.com . Pour avoir une copie de l'article, écrire à Larry Sarner, National Therapeutic Touch Study Group, 711 w. Ninth St., Loveland, Colorado 80537. Son e-mail: nttsg@ezlink.com » ( e-mail du Dr Harold Burnham du 7 avril 1998 ) ».

- Retrouver la confiance :

- Après les échecs cuisants du carnet de santé et des médecins référents, gobés sans broncher par la presse, le mécanisme de préretraite des médecins libéraux , comme certains l'avaient prévu ici,va disparaître de fait. Inefficace et trop cher. Suppression officielle ? Que non, on divisera simplement par deux son montant. Impossible alors de ne pas blanchir sous le harnais jusqu'à l'âge légal de 65 ans ! Comment les médecins peuvent-ils bien faire confiance à ces courageux décideurs anonymes qui ne savent même pas reconnaître leurs erreurs, et jouent au poker avec leurs vies et leurs projets ? Non errare inhumanum est, sed semper perseverare diabolicum est.

- Restaurer la conscience :

- Avant même les premiers balbutiements du RSS ( cf édito), les médecins qui ont pris des initiatives d'expression sur le Net travaillent ensemble. Le club des Médecins Maîtres Toile, lancé à l'initiative d'E-M, rassemble déjà 8 sites ( http://www.gessie.tm.fr/exmed/club.html). Des liens réguliers sur la qualité du web médical ont lieu entre nous.

- Hervé Cassagne, journaliste free-lance, a lancé le 2 avril un forum par courrier électronique extrêmement dynamique intitulé REMED (Réseau électronique et médecine ). ( sortir du silence, encore...) Pour s'informer, visiter http://www.mygale.org/06/remed ou , pour contacter le responsable, se faire inscrire si on n'utilise encore que l' e-mail : remed@mygale.fr . Allez-y, vous ne le regretterez-pas , on y parle justement du RSS en ce moment, et ça chauffe !

- Renforcer la compétence :

- Désolé auprès de nos lecteurs non-branchés, mais les enjeux qui entourent l'informatisation médicale sont trop graves pour l'avenir de tous, patients et médecins, pour s'en exclure.

 

L'os court : " les six roses du Père Igor " , dr Ph.D. (Périgueux)

( Lyres ... aux Entretiens de biCHAA ! ) .

NETENQUETE sur http:// www.gessie.tm.fr/exmed/Rech.html

N° 52 03-04 -1998 Consulter un autre numéro ?

Une aide pratique.

Dr François-Marie Michaut

Pour le docteur Fouques, il est un préalable incontournable aux trois missions d'E-M, retrouver la confiance, restaurer la conscience et renforcer la compétence. Oser nous exprimer à titre personnel, nous profanes comme nous médecins, n'est possible qu'en brisant des freins culturels et éducatifs puissants. On en a déjà beaucoup parlé ici.

L'expression comporte aussi des aspects pratiques concrets. Grâce au bénévolat de plusieurs de ses membres qui ont déjà commencé à déblayer les difficultés d'ordre technique,E-M fait à chacun de ses lecteurs la proposition de l'aider en toute simplicité à franchir le pas de l'informatisation. En nous initiant pratiquement aux techniques d'expression utilisant l'Internet, et en particulier le courrier électronique, nous ne subissons plus passivement l'informatisation obligatoire des cabinets médicaux qui fait si peur à beaucoup, nous cultivons une possibilité d'y intervenir activement.

- Sortir du silence :

- Si vous disposez d'un Windows 95 et êtes abonnés à America On Line, le dr Deharvengt vous attend à Deharvengt@aol.com

-Sur Windows, le dr Burnham (USA): scorpio-6@erols.com

- Sur Mac et utilisation de Netscape et Eudora, michaut@gessie.tm.fr

- Lancez-vous sur l'e-mail: Minitel, sans abonnement 3615 minitelnet, 0F45/min. OK ?

- Avez-vous compris que le jour où vous lirez cette Lettre sur le Net, vous pourrez nous transmettre immédiatement vos réactions en cliquant tout simplement sur le texte souligné : « écrire à la rédaction » en haut de page ( il n'apparait que sur votre ordinateur ) ? Avec le même système du clic de souris sur tous les textes soulignés, vous vous rendez directement à l'endroit indiqué, dans le site d'E-M bien sûr, comme au bout de la Toile et du monde. Cela s'appelle des liens.

- Retrouver la confiance :

- Le Dr J.Blais dans sa lettre du 25 mars à EM insiste sur la découverte par les médias de l'énorme malaise de la médecine exprimé par les 62 000 réponses au questionnaire de l'ordre des médecins. Dès qu'on s'exprime les préjugés fondent d'eux-mêmes. Et que dire de nos amis paramédicaux outrés par une politique de santé des primes, digne pendant de la célèbre politique agricole commune de Bruxelles et de l'agriculture « western-like » des chasseurs de prime. Du blé ? Que du blé.

- Restaurer la conscience :

- « Un président parade en Afrique... Pendant ce temps des gamins assassinent... Panique. Tout cela est écoeurant, Candide, écoeurant, stupide, et tellement morbide ! La langue française n'a pas assez de mots pour définir ce monde : Idiot ? Pas tout à fait quand même, car certains sèment une graine, la graine d'un Monde meilleur, d'un monde d'Honneur, d'un Monde de Vraies Valeurs et si vaillant leur coeur ! Ils sauront avec une patience infinie et la lueur d'une bougie sortir enfin l'homme de l'Erreur, de l'Horreur, de la nuit, de la très grande nuit. Qu'importe leur nom Candide, ils combleront le vide et feront de demain le plus beau des jardins. La Paix saura Régner et la Terre Éclairée brillera de mille feux, tel est notre meilleur Voeu ! Pour l'instant endurons cette navrante pollution, vile manipulation et intoxication. Son glas n'est pas bien loin. Marchons, marchons sereins, le Soleil devant nous et le Granit dessous, le jour tout comme la nuit, nulle trêve, très chers Amis ! » . Telle est la forme de l'expression du Dr A. Marco dans un de ses derniers envois. Alors, pourquoi pas vous, à votre façon ? Il n'y a ni règles ni trucs pour dire ce que l'on a en soi ...

- Renforcer la compétence :

- Pour le moment, les profanes ont plus répondu à la Netenquête que les médecins. Importante contribution par e-mail du Dr Yves Adenis-Lamarre du 27-3, qui participe tout en posant des questions très pertinentes . « La médecine dite moderne n'est que scientifique, aux mains des scientifiques et des politiques ... l'autre facette humaine, sa partie mythologique, est renvoyée par la "science" à la notion péjorative de placebo. Et pourtant, l'inconscient scientifique, tout en niant ce qu'il ne connait pas conforte l'idée de sa réalité ... » .

 

L'os court : Un nerf vague d'opéra . L'eau du bain ? Pas si folle la valse qui rit, l'eau est grise. . (Cath Hoche)

Lyres ... Hic

 

Lecteurs médecins ou non, aidez-nous , participez à la NETENQUETE :http://www.gessie.tm.fr/exmed/Rech.html

N° 51 27-03 -1998 Consulter un autre numéro ?

Sortir du silence

Dr François-Marie Michaut

« Tais-toi et obéis » . Ordre implicite et absolu, entré de force à coups de marteau, dans nos têtes de médecins depuis nos études médicales. Ordre inconsciemment transmis par nous à nos patients, et cyniquement repris par ceux qui veulent nous faire marcher en rangs ordonnés !

Avec Expression Médicale on cherche à démontrer que cette loi est nuisible à la santé de tous, qu'elle est un frein majeur à une médecine de haute qualité. Il n'est pas possible de s'en sortir sans que beaucoup aient enfin le culot de s'exprimer ouvertement. Seul, c'est difficile ? Nous sommes là pour vous y aider, vous profanes, comme vous médecins.

Vous pouvez toujours nous téléphoner, nous soumettre vos idées, même non ou mal rédigées.

Et puis, l'informatisation qui fait si peur à beaucoup arrive à grands pas. Nouvel outil d'aliénation incontestable, si on ne le maîtrise pas. Incroyable possibilité d'expression libre si on le domestique. Il est paradoxalement possible de trouver un espace de liberté encore inconnu à travers cette obligation coercitive ! Alors ?

Alors, nous sommes prêts à vous aider pratiquement dans vos premiers pas sur l'Internet et le courrier électronique, que vous ayez un ordinateur PC ou Mac. Et vous verrez, comme nous, que le jeu en vaut la chandelle !

N'hésitez-pas, contactez-nous, ainsi on s'exprimera. Enfin !

- Retrouver la confiance :

- Cette question de la confiance a été mise en avant par le Dr J. Blais dans nos colonnes il y a un an. Combien il a eu et a encore raison. Tout prouve qu'elle n'est plus là. La plupart d'entre nous n'osent même plus se faire confiance à eux-mêmes tant le malaise de la santé et de la société est profond . Dramatique, on ne veut plus rien exprimer, plus voter . « L'absence de confiance est une énergie destructrice » , nous met en garde le grand physicien David Bohm ( Birbeck College , Londres ).

- Restaurer la conscience :

- « A l'heure où tous les pouvoirs veulent transformer la médecine en une succession et accumulation de procédés techniques, où disparaît la notion même d'individu, il est réconfortant de voir que les médecins ne perdent pas de vue le fondement même de leur rôle social qui est de mettre toutes leurs connaissances au service de la personne : ce terme englobant, non seulement l'être biologique, mais aussi tout le contexte culturel, familial, social où il a sa place et son rôle ( en rejoignant ainsi le terme de persona, acteur au théâtre).

Courage dans votre entreprise pour garder à la médecine cette grandeur au service de la personne » . Lettre du Dr A. Moscofian du 11 mars 98.

- Renforcer la compétence :

- « Félicitations pour votre travail esthétique de la "Home Page" de LEM. Le site est énergique et présente un ton très professionnel avec la Netenquête. Je suis certain que ces nouveautés vont attirer l'attention de beaucoup de professionnels, aussi bien parmi les chercheurs que dans le public. J'aime bien dans votre logo les deux anneaux carrés ( cf en-tête de la Lettre supra , ndlr.) annonçant l'éclairage de tous ceux ( médecins et non médecins ndlr.) qui travaillent dans le monde de la santé. Bonne continuation! » . - E-mail du Dr Harold Burnham ( M.D.) du 22-3-98 , New Rochel, État de New-York , U.S.A..

- Au moment où nous nous lançons sur le Net, un tel encouragement est particulièrement précieux. Notre entreprise, aussi décalée puisse-t-elle sembler aux sceptiques, touche assez juste pour être jugée apte à retenir l'attention des confrères, des chercheurs et du public par son dynamisme et son ton « très professionnel » , notamment avec la Nétenquête. Au fait, ami lecteur, qu'est-ce qui vous empêche, vous, d'y participer ? Faudrait--il que cela vous soit un jour imposé par une autorité qui ré-importerait en douce le bébé à grands frais et à coups de tam-tam médiatique ? Pour une fois que vous avez sous la main une possibilité minimale et anonyme de vous exprimer, démontrez-vous à vous -même que vous êtes encore capable de dire quelque chose qui vient uniquement de vous. Alors à un prochain contact de votre part. Par e-mail , chiche ?

 

 

L'os court : Les toubibs frits, le groupe qui monte. La médecine est cuite.

Cath Hoche ( Lyres ... et parable .)

 

La NETENQUETE sur http://www.gessie.tm.fr/exmed/Rech.html

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