Depuis que je suis née, le temps je l'ai passé dans deux sphères parallèles. Sur l'une, fantasques s'emmêlent et mes rêves et des contes que j'invente, me raconte, m'évadant par une danse des sottes indifférences qui me brûlent, puis s'effacent mais en laissant des traces. Ma mémoire est visuelle, précise et fonctionnelle, regardant, avalant, et emmagasinant tout ce qui à portée de mes yeux affamés, en voiture ou bus, roule ou sur ses deux pieds coule. L'autre sphère est réelle bien que souvent cruelle, personnes intéressantes et situations prenantes, des aventures curieuses et parfois bienheureuses, des dialogues passionnants pas toujours, mais souvent. Ce qui compte… le sourire reçu, oui, mais surtout que vous donnez, tout doux. Vous essayez par lui d'ôter tous les soucis, d'injecter dans les cœurs une-deux gouttes de bonheur… (Mars 2012) |