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La nouvelle Loi de Santé, dont madame Touraine s'est fait la championne, réaffirme une nouvelle fois la prééminence de l'État dans le système de santé C'est une antienne rituelle à caractère conjuratoire que l'on entend depuis des décennies. Elle figurait déjà dans de nombreux rapports, notamment dans celui commis par Messieurs Briet et Guillaume en 1983, période rose de supposée rupture graduée avec le grand Satan capitalisme et ses petits démons libéraux
Depuis cette date, la sur-administration de la santé, la surproduction d'usines à gaz et d'agences diverses, n'ont pas permis le moindre progrès en terme d'économie et de gestion du système de soins. Celui-ci s'enfonce dans les déficits aussi vite que les professionnels de la santé dans la dépression. L'amélioration de l'accès aux soins, qu'on nous décrit toujours problématique pour une partie de la population, n'est pas non plus au rendez-vous . Cela prouve, s'il en était besoin, qu'un système étatisé et sur-administré sombre
dans la gabegie et le gaspillage plus surement que tout autre.
Force est de constater qu'à part donner de l'importance à des gens qui n'en avait pas et de les payer pour ne rien faire avancer,
les objectifs donnés à la prééminence du rôle de l'État dans le système de santé n'ont pas donné grand chose de positif.
Cela fait des décennies que des crânes d'oeufs, formatés à L'ENA dans le seul but de faire fonctionner ce que je nomme le fourbi solidaire collectivisé, se succèdent, se cooptent et se remplacent les uns les autres. Ils font des carrières, aussi brillantes que confortablement rémunérées, pour tenter de donner enfin à l'Etat l'efficacité qu'il n'a jamais eu et qu'il n'aura jamais.
Cependant, même devant la constatation de leur échec, les parangons du système social français, considéré comme « insurpassable pour l'éternité » , continue d'année en année à ratiociner sur le rôle pré-éminent de l'Etat dans la santé, jusqu'à la persévération mentale.
Loin de se remettre en question, ils pensent au contraire que si tout va mal dans le système de santé c'est qu'il faut y mettre plus d'Etat. C'est à dire plus d'administration, plus de ronds de cuir, plus de directives et plus de contrôles ,histoire de rajouter quelques remarquables entités à la liste suivante.
Prenez votre respiration :
ARS HAS : DGOS : CNAM: CNAMTS OCAM : ANSM : INPES URPS : CSOS : CRSA : CCLIN : CLAN : CLUD :CRUCQPC PMSI CPOM DGS,DGOS,DREES,DSS,IGAS,HCSP,CEPS,HAS,ANSM ,ANAP, INPES, EPRUS,ANSES, ANEH,
INCA,ANRS, ANESM,ATIH,ASIP, RSI MSA UNCAM HCAAM
(liste probablement très incomplète).
A titre d'exercice mettant à l'épreuve votre sagacité naturelle, je vous laisse chercher la nature de ces «machins» et tenter de définir leur intérêt réel eu égard à leur coût....(ne rigolez pas c'est avec votre fric que ça marche, comme disait Coluche).
Plus administré ? Tu meurs. ... Alors qu'il faudrait éjecter une bonne partie de ces structures, superfétaroires, les thuriféraires de l'Etat médecin-assureur-acheteur-de-soins (conglomérat totalement illégitime) éprouvent le besoin de rajouter régulièrement des strates au fourbi ubuesque qui les satisfait et les fait vivre bourgeoisement.
On ne pourrait y voir que persévération mentale sénile mais il n'en est rien. Il s'agit, au contraire, d'un fin calcul stratégique, car le fourbi solidaire ubuesque qu'ils prétendent gérer dans l'intérêt général, est le double instrument de leur dominance et de leurs carrières.
Le problème est simplement de savoir à quel moment le peuple, ouvrant enfin les yeux, les fera dégager à grand coups de pied au cul républicains .
« L'État est notre serviteur et nous n'avons pas à en être les esclaves.»
Albert Einstein
Lien : http://www.exmed.org/archives08/circu532.html
