Des impôts l'avalanche y lâche sa coulée :
Je hais le mois d'octobre et sa note salée.
Fonciers toujours plus hauts, taxes d'habitation,
Les notes de l'automne auront donné le ton.
Concert de fausses notes, avec un mauvais son
Ce solfège d'État brouille la partition,
Et son timbre lui-même, est devenu fiscal.
Do-ré-mi ne sont plus que notes à timbales.
La musique du fisc est-elle diatonique ?
On n'entend plus du tout sa gamme chromatique …
Notez que, des impôts, il faut bien en payer,
Pour régler notre dette à la note effrénée.
On déclare partout qu'il faudrait un bémol,
Mais pour boucher le trou, on n'a plus de pistoles !
L'agence à notation, elle nous tient à l'œil,
Et sa note sévère hérisse notre orgueil.
C'est la note d'hôtel, l'addition à régler,
Mais d'Hôtel des Finances ! Et dure à avaler !
Dans quel trou abyssal ont sombré nos bank-notes,
Pour qu'on cherche partout où passe la cagnotte ?
La France a cinq sur vingt sur son carnet de notes,
Et au lycée Europe on dit qu'elle radote.
Travail insuffisant, ont noté les censeurs,
Pourtant bien indulgents pour noter un des leurs.
Le baccalauréat du désendettement
Sous-note les élèves attardés et trop lents.
La solution aisée du mou redoublement,
Est le fait de laxistes aux faciles serments …
Alors, nota bene : quand l'hiver reviendra,
Cigale pleurera et la fourmi rira …
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