Dieu ne joue pas aux dés, c'est Einstein qui l'a dit.
Alors, à quoi joue-t-il pour éviter l'ennui ?
Peut-être avec le temps ? À voir tourner la terre ?
Le temps se joue de nous, le temps reste un mystère…
Sous le joug de la chance, on subit le hasard ;
Ce joug est un fardeau qui nous tue tôt ou tard.
Certains jougs sont pourtant choisis, délibérés,
Et le joug du mariage en est l'exemple clé.
La gifle épouse bien la forme de la joue,
Mais la colore en rouge et fait faire la moue.
Quand on tend la joue gauche, on joue avec le feu :
Si joue droite est frappée, main fait… ce qu'elle veut !
Celui qui joue, il perd ; et c'est mathématique.
Mais quand on ne joue pas, et là, ça se complique,
On ne peut pas gagner : même pas de suspense !
Cent pour cent des gagnants auront tenté leur chance…
On ne joue pas sa vie comme on joue au flipper
Où la partie gratuite est la fin qu'on espère.
Les hommes, dans leurs vies, ne jouent qu'un petit rôle :
Le hasard les commande et le diable contrôle !
Ce dont on joue le mieux sert à tenter sa chance :
L'abus de fausses notes apporte la sentence.
On joue sans le savoir à la roulette russe ;
Si le chargeur est plein, c'est pour le terminus…
( Cliché CH )
Os court :
« Le hasard n'est que la mesure de notre ignorance. »
Alfred Capus (1858-1922)