L'Organisation Mondiale de la Santé des Nations Unies (OMS), dans sa communication souvent grandiloquente, nous parle d'éradication des maladies virales. Eradiquer, le mot le dit, c'est enlever la racine. Ce qui est fatal à nos cousins végétaux comme à nos dents. Question simple : qu'est-ce que c'est que cette racine des virus ? La savante virologie parle de réservoirs et identifie depuis longtemps des vecteurs. Mais pas la moindre allusion à ce qui pourrait constituer un système racinaire.
Dans le blog du Monde « Passeurs de sciences » du 8 juillet 2017, Pierre Barhélémy écrit : « une équipe canadienne a pu synthétiser asse facilement un cousin du terrible ( et éradiqué ) virus de la variole » . Quelle peut bien être la motivation de ces chercheurs pour aller titiller ce virus, qui a toujours, les historiens en attestent, un redoutable compagnon de nos sociétés humaines ?
La réalité a voulu que, bien malgré moi, je sois le dernier médecin français à avoir du affronter une épidémie de variole (1). C'était en 1967, au bord du Lac Tchad, au milieu de nulle part. 25% de mortalité dans un groupe de pélerins se rendant par caravane du Nigeria voisin à la Mecque.
Quand on a une idée de la vitesse comparative de multiplication des micro-organismes et de nous les vertébrés, nous demeurons des nains en matière de capacité de modifications génétiques.
Pouvons-nous cesser enfin de confondre ce qui n'est que des croyances avec ce que montrent des observations scientifiquement démontrées ? Qui peut affirmer qu'un virus quelconque ( poliomyélite, fièvre jaune, variole ou tout autre) a totalement et définitivement disparu de la planète, pourquoi et par quel mécanisme ?
Note :
(1) Michaut F., Pratique médicale au Lac Tchad en 1966-1967, thèse de doctorat en médecine, Paris 1969, dactylographiée.
Os court :
« Il pense par contagion et attrape une opinion comme un rhume.»
John Ruskin
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