Peindre est bien fatigant, c'est là un fait acquis,
La couleur sur la toile use de l'énergie !
C'est l'œil qui imagine et prend la décision :
Le pinceau obéit sans chercher d'autre option…
Haute ou basse tension ? Là est bien la question ;
Car il est des moments proches de l'explosion !
Un bon transformateur m'a été fort utile :
Ma peinture, il paraît, est beaucoup moins fébrile…
De la tête ou la main, qui travaille le plus ?
(La taille du tableau n'est pas sous-entendue ).
Neurone, muscle et nerf sont tous trois sous tension
Et l'on sait aujourd'hui, voir leur consommation.
Cette ligne électrique en courant continu,
Loin des vingt mille volts est alors bienvenue.
Dans les cinquante watts va consommer mon bras :
C'est moins de la moitié que mon cerveau prendra !
Je peins donc avec piles en grande économie ;
Mes toiles sont alors de bonne écologie !
Faire sauter les plombs n'est plus mon vrai souci ;
De la haute tension tous mes tableaux se rient…
De cette retenue, pourtant, par un miracle
Peut jaillir la lumière en faisant le spectacle.
D'une électrocution, pas de risque pour moi.
Mais les autres, parfois, se demandent pourquoi …
Mon imagination que traduit mon pinceau,
Comme un flux électrique crépite en un tableau.
Que la lumière soit ! Mais qui souvent, déçoit…
Car lumière ou couleur sont bien le même choix.
Abstrait, figuratif, peut-on les mélanger ?
De me mettre à la masse, y a-t-il un danger ?
Il est pourtant des tons que je voudrais plus clairs…
Plus on est éclairé, moins on a de lumière ?