19 octobre 2020
La fleur est un symbole et qui est fort ancien :
Depuis le Moyen-Âge et déjà les Romains,
On avait codifié ses significations.
Chaque fleur nous parlait avec ses précisions.
À l'ajonc, la colère, à l'origan la joie,
À l'œillet le caprice, aux centaurées, la foi,
Au buis, le stoïcisme, au muguet le bonheur,
Au crocus l'inquiétude, à l'ixia, le malheur.
Le fenouil, c'est la force et le fuchsia, la grâce,
L'aster est la gaieté, l'achillée, la menace,
L'arum, donne l'ardeur et le gui, la constance,
Le laurier, c'est la gloire et le houx, la défense.
Construire son bonheur, c'est donc faire un bouquet
Avec beaucoup de fleurs choisies sur son trajet.
Certaines resteront toujours inaccessibles ;
Il faut se contenter de celles disponibles.
On veut cueillir très tôt chaque fleur de la vie ;
Ce serait donc la mort qui pousserait ainsi ?
Sans doute les boutons font de belles promesses,
Mais leurs fleurs, il est vrai, en se fanant, nous pressent.
La vie n'est qu'un passage ? Alors sur ce chemin,
Autant semer des fleurs, plutôt que des chagrins…
La fleur de l'âge est bien la période euphorique ;
Viendra l'âge des fleurs, l'âge… nécrologique.
Ainsi allaient nos fleurs du temps de nos enfances ;
Aurait-on oublié toutes leurs… compétences ?
On n'ose plus savoir ce qu'elles prédestinent ?
Et surtout on craindrait qu'elles aient trop d'épines…
Os court :
« Qu'est-ce qu'une fleur ? Un sexe géant qui s'est mis sur son trente et un. »
Amélie Nothomb
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