21 novembre 2021
« La » vague , au féminin, est affaire de vent
Et sa taille varie s'il est fort ou bien lent.
Elle n'existe pas si le souffle est absent...
La mer n'y est pour rien et n'est qu'un figurant.
Figurant, mais violent quand souffle la tempête ;
Tout bon marin le craint lors de ses tête-à-tête.
Si c'est petit objet perdu dans l'océan,
C'est énorme instrument si l'on est pris dedans.
Si la « vague de fond » ne correspond à rien,
Le « malaise vagal », est réel, bel et bien.
Vertiges et acouphènes ou hypoglycémie,
C'est notre « nerf vagal » qui nous porte un défi.
« Le » vague, au contraire, est mal déterminé
Et entretient le flou avec solennité.
Trop souvent boursoufflé, prisé des politiques
Il aime le verbiage et la grandeur épique.
Avoir du vague à l'âme est encore autre chose
Qui dépend de l'humeur quelles qu'en soient les causes.
Bien des gens le cultivent comme du cannabis
Drogue douce embarquée dans une vie trop lisse...
Les « vagues » de Covid déferlant sur nos plages,
Se moquent bien des vents mais causent des ravages.
«Vaguer» à ses affaires est alors un enfer
Qui fait que ces barrières irritent et exaspèrent.
« Définir », après tout, n'est qu'entourer de mots
Un banal terrain vague où l'idée a éclos :
Si la « nouvelle vague » fût un temps à la mode,
Aller « surfer la vague » a remplacé ce code.
Au lieu de mettre en joue quelque vague ennemi,
Attendons que la vie nous le change en ami :
La notion de « bonheur » est une idée si vague,
Qu'on ne peut qu'en rêver quand notre esprit divague…
Os court :
« Certains suscitent le bonheur partout où ils vont, d'autres dès qu'ils s'en vont.»
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