13 février 2022
Cette fois, c'est un convoi hétéroclite importé du Canada aux vieilles racines de France qui attire les caméras. Il est dit de la liberté. Par défaut, mais le fond de son existence demeure mal défini par les acteurs comme par les témoins. Retenons quand même ce qu'évoque le son dans la langue française. Ce convoi c'est ce qu'on voit, ce que certains pensent indispensable de traduire en images pour écrans complaisants. Des gens, comme de façon spontanée, s'organisent en processions. Motorisées comme l'exige notre temps pressé.
Une fracture s'est faite chez les humains sur les façons de percevoir la vie et la réalité du moment et de demain ? C'est à envisager.
Quand sa propre vie est employée à soigner les autres quand la maladie les frappe, l'axe central semble bien être la question de la connaissance scientifique. Et de la confiance qu'il est légitime, parfois indispensable et vital de lui reconnaitre. Vu plus largement, nous vivons depuis 2019 une confrontation dure entre les scientophiles et les scientophobes à travers le vaste monde.
La persuasion que la démarche scientifique est la seule capable de percer l'intégralité de ce que nous ne savons pas de la réalité, de notre réalité, nous baigne. Ce courant de pensée, inoculé dès l'école, est largement dominant, et solidement défendu par nos élites. Souvenons-nous des stratégies guerrières pour vaincre la grande «crise sanitaire».
Nier l'importance des apports des sciences à la compréhension du monde, comme au développement des techniques, n'est pas défendable même par les plus extrêmes. La scientophobie absolue est une impasse de l'esprit. La scientophilie intégriste, pour sa part, ne peut pas s'imposer à tous. Si ce n'est, cela tombe sous le sens, parmi ceux dont le seul pouvoir est lié à leur statut de serviteur de la science.
Renoncer à la science comme voie unique de toute connaissance sérieuse nous serait devenu impossible actuellement ?
Avoir une telle conviction est une simple opinion. Rechercher sans cesse si nous ne disposons pas d'autres voies complémentaires possibles pour aller plus loin, ailleurs et plus vite dans le savoir est de notre responsabilité. La science ne peut travailler que sur ce qui est déjà du passé, mais est muette sur le présent et peu sûre pour l'avenir.
Il me semble que nous sommes encore là dans ce qui ressemble à une guerre de religion, avec tous les dégâts qui en résultent depuis toujours.
La connaissance de la réalité ne peut être qu'une et indivisible. Postuler que c'est au delà de nos capacités cérébrales est une façon habile de faire la publicité douteuse d'une certaine intelligence artificielle dont on est un partisan forcené.
Et hautement intéressé, à tous les sens du terme, cela va de soi.
Os court :
« Parce que la science nous balance sa science, science sans conscience égale science de l'inconscience. »
MC Solaar
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