LETTRES D'EXPRESSION MEDICALE 1997 .
( Copyright Dr F-M Michaut 1998 )
N ° 15 le 11-6 -97 Consuter un autre numéro ?
Rencontre avec Jean-Marie Spaeth :
A la demande de plusieurs lecteurs de notre Circulaire , voici quelques échos, très subjectifs, du rendez-vous accordé à Expression médicale par le Président de la caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés le 21 mai 1997. A n'en pas douter , il ne manquera pas d'animer nos débats et nos réflexions .
Dr F-M M.
Retrouver la confiance :
- Monsieur J.M. Spaeth s'est montré très curieux de ce que pensent, de ce que ressentent les médecins de base. Il a été très surpris d'entendre que nous n'avons pas ( ou rarement) de contacts directs entre nous en dehors des réunions de FMC. Contrairement, probablement, à ce que laissent entendre ( pour se valoriser?) ses seuls interlocuteurs habituels , les syndicalistes médicaux. Le médecin est un homme seul ! D'où ce cri du coeur du syndicaliste CFDT : " Mais alors, comment faire avec une profession qui n'est pas une profession ? ". Débat de fond à développer ici ....
Puis, après l'exposé de nos propositions écrites pour valoriser la médecine, un échange informel et très libre a permis d'aborder les points suivants.
- " Je ne vous comprends pas . Vous médecins avez été épargnés par la crise économique jusqu'à maintenant . Vous parlez de flicage , mais on n'a pas envie de vous fliquer ; et vous ne savez pas ce que c'est que le flicage ! Ne lisez vous pas les textes , ou êtes vous aveuglés par des informations partisanes ? Les mesures actuelles vous sont favorables , surtout pour les généralistes . Si vous acceptez de prescrire un peu moins ( et c'est possible) , vous pouvez même augmenter la valeur de vos actes puisque l'on tient compte de l'ensemble honoraires et prescriptions . Pourquoi ne le comprenez-vous pas ?
- " Il n'y a qu'une possibilité à l'avenir : celle du codage des pathologies . vous aurez alors telle somme pour soigner tel malade, pour vos honoraires et vos prescriptions . Ce sera à vous de vous débrouiller . Ma conviction est faite , il n'y a pas d'autre avenir pour l'exercice médical".
Revaloriser la médecine , tel a été l'objectif annoncé d'Expression médicale , au lieu de juger, diviser, critiquer, punir comme on le voit faire de tous côtés. Et puis nous exprimer , sans souci stratégique, sans entrave à ce que chacun de nous, en toute indépendance, ressent des problèmes actuels de santé . A l'évidence, nous ne sommes pas représentatifs , nous ne sommes pas un lobby. Nous ne sommes que des personnes qui veulent être seulement traitées comme des personnes humaines et non des sujets d'une machinerie toute puissante .
Serons nous écoutés ? Souvenons-nous simplement du propos de Staline : " Le pape ? Connais pas . Combien de divisions ?". Cinquante ans après, l'invincible empire,lui n'est plus, alors que des foules entières se réclament toujours de l'église catholique romaine .
Restaurer la conscience :
- Dans une entreprise inédite comme celle d'Expression médicale , il est impossible de ne pas naviguer à vue. D'où l'importance de tous les signaux envoyés par ceux qui suivent notre expérience , afin de rester aussi près que possible des réalités de la médecine et de la santé .
- Fax de Luc Richard ( le Généraliste ) du 6 juin :
" Bien sûr que votre " Expression médicale" nous intéresse , et que nous souhaitons continuer d'en recevoir les communications ! ... il vaut mieux, en effet que vous persistiez dans ce "choix de liberté totale d'expression", c'est tout l'intérêt de vos messages.
Renforcer la compétence :
- Fax du Dr Ursula Proust (7 juin), extraits:
" J'ai fait le dernier week-end à Rioms, en fait à Paris, à l'école de la médecine générale...cela fait dix ans que je suis installée . Cela fait du bien de considérer son exercice sous un autre angle, essayez ! Ce n'est pas gratuit , mais cela vaut la peine .
En échange, pourriez-vous me renseigner sur la "comptabilité analytique"? Pour le reste de sa lettre, je souscris à l'opinion émise par le Dr Angleraud : la vision globale de la prise en charge, le caractère purement incitatif des recommandations, recherche du meilleur soin (cf supra).
N ° 14 le 5-6 -97 Consuter un autre numéro ?
Plus que jamais
Les contacts noués entre nous montrent le manque dramatique d'échanges vrais entre les médecins et le reste de la société. Chacun est pris par sa logique propre, son emploi du temps saturé, ses exigences de productivité . On a de moins en moins la possibilité de perdre son temps à parler et surtout écouter ce que les autres ont à dire. La case à palabres du village africain , ou le café du commerce de nos pères nous font cruellement défaut. Chacun reste dans son bureau à inventer des systèmes capables de modifier des réalités jugées inadéquates.
Incroyable orgueil , manque total du sens de l'observation du réel que de penser que l'on peut, à volonté, déclencher " le changement" dans quelque domaine humain que ce soit ! Celui-ci survient tout seul, quand, mais seulement quand, les conditions de l'environnement le rendent inévitable. Il y a déjà cent ans que les psychanalystes nous l'ont démontré.Comme toujours, ils n'ont pas été entendus ou si mal !
Alors, plus que jamais, l'important est ce qu'il y a dans les têtes . Les têtes des patients, celles des médecins, celles des divers responsables de la collectivité , celles de ceux qui doivent informer. Pour que l'avenir se prépare naturellement , et non technocratiquement , l'important est qu'il existe des entreprises du type d'Expression médicale, aussi modestes et discrètes soient-elles . Dr F-M M.
Retrouver la confiance :
- Sylvie Guérin demande la publication du texte suivant ( fax du 2 juin) :
Mon texte du 15 mai dernier a pu vous paraître agressif envers votre profession. Je veux bien reconnaître que mon style d'écriture est parfois incisif mais mon but n'était aucunement de critiquer les médecins. Je voulais simplement lancer un débat entre médecins et profanes, dialogue trop souvent inexistant à mon goût ... de profane. Je souhaite vivement pouvoir continuer ce dialogue, par l'intermédiaire d'Expression médicale.
- Réponse de Bruno Keller ( Quotidien du Médecin ) par courrier du 21 mai :
" ... nous ne publions que les lettres qui n'ont été adressées qu'au Quotidien ". Information qui explique le silence entourant les papiers émanant d'Expression médicale dans le QdM
Restaurer la conscience :
- Longue réponse du Dr Angleraud du 21 mai , dont voici quelques extraits :
"Je pense que la profession médicale ne peut pas éluder la dimension des conséquences économiques de son activité et qu'il faut raisonner en termes de Santé plus que d'exercice médical ... la voie qui est suivie depuis plusieurs années ( ministère Claude Evin ) qui consiste à approcher les activités de soin dans une optique inspirée de la comptabilité analytique , ne peut pas rendre compte de la fluidité même de l'acte médical. Il n'est pas une prestation de service mais a une ambition bien plus vaste au sein de laquelle les techniques du diagnostic et du soin ne sont qu'une partie qui est impuissante à rendre compte de la globalité de la pratique soignante...
les recommandations en matière de "bon usage des soins" doivent demeurer des recommandations , et non pas des normes technocratiques, ce qu'elles ne tarderont pas à devenir ... Que l'on mette simplement en cohérence économique globale, par un système conventionnel adéquat , la recherche du meilleur soin ( technique et humain) exercé par le praticien individuel et la valorisation de ce dernier... Le système conventionnel basé sur une comptabilité des actes est fortement susceptible de subversion productiviste et ... de dégradation de la qualité d'ensemble des soins. Un changement ( type rémunération à la fonction, par exemple) ne garantit pas contre d'autres déliquescences, plus graves encore, sans doute.
Heureusement, il reste des médecins pour se soucier d'avenir, penser la Santé ... et proposer autre chose que l'effroyable pantalonnade syndicale à laquelle nous assistons depuis maintenant une vingtaine d'années.
Renforcer la compétence :
-Courrier du 21 mai du Dr Lumbroso: Pourquoi le retour de la méningite à Paris ? Pourquoi la maltraitance et le mépris des patrons de médecine pour l'extra-hospitalier et l'étudiant ? Pourquoi notre leaderschip en matière de pathologie iatrogène ? Pourquoi négliger encore et toujours écoute et communication ? Pourquoi en arrive-t-on à surseoir à une consultation pour ne pas payer le supplément ?
N ° 13 22-05-97 Consulter un autre numéro ?
Numéro spécial :
Un débat interne intense s'est engagé entre Sophie Guérin , " utilisatrice" critique des soins et médecins de la mouvance " Expression médicale", à la suite de la circulaire n°12. Affrontement constructif de points de vue différents , qui ont tout à gagner à s'entendre. Le Dr Petit à cette occasion me demande de redonner les coordonnées de nos "sympathisants", mais aussi de nos observateurs. En un mot de ceux qui reçoivent cette circulaire.
La rencontre avec J-M Spaeth, président de la CNAM , le 21 mai a permis de faire connaître nos points de vue au cours d'un long dialogue , ainsi que les propositions destinées à améliorer la qualité de la médecine . Une fois de plus, le décalage entre les points de vue rend plus que jamais nécessaire notre effort commun, même modeste, d'expression médicale . Le chantier est immense !
Dr F-M M.
Destinataires de la Circulaire d'Expression Médicale ( " sympathisants" , "participants" et "observateurs" ; mais si l'on veut qu'il y ait expression vraie , il faut des émetteurs et des récepteurs ; et non que des parleurs ou que des écouteurs ! ) :
- Dr ANGLERAUD Jean-Marie ( psychiatre)
-Dr BAUDRY Jacques (MG)
-Dr BLAIS Jacques (MG)
-Dr FOUQUES-DUPARC V. (MG)
-Dr GIORLA J-François (MG)
-Mme GUERIN Sylvie ( "patiente - écrivain")
-Dr LECHIEN Pierre (MG)
-Dr LUMBROSO Juliane (MG)
-Dr MARCO Alain (MG)
- Dr PETIT Bertrand, (MG)
-Dr PRÉVOST Frédéric ( Spécialiste )
-Dr PROUST Ursula( MG)
-Dr VIGOUROUX Camille (MG)
- M. FABRA Paul , journaliste économique
- LE GÉNÉRALISTE , Luc Richard
- M. GOMBEAUD Marc , journaliste médical
- Dr LEROUX Yvon ( ex cardiologue) , consultant institutions de santé
-PANORAMA DU MÉDECIN
- QUOTIDIEN DU MÉDECIN
- M.SPAETH Jean-Marie , directeur de la caisse nationale d'assurance maladie
NDLR : Les coordonnées de nos " correspondants " ne sont pas publiées ici volontairement . Cette liste a été depuis sensiblement allongée ...
N ° 12 le 14-5 -97 Consulter un autre numéro ?
A vous la parole ,
Sophie Guérin nous demande la publication du texte ci-après . Elle attend avec curiosité nos réactions. Expression médicale le fait avec plaisir, car donner la parole aux non-médecins est l'un de nos objectifs fondateurs . Juliane Lumbroso , côté médecins, réagit à l'impossible signature individuelle des conventions médicales .
Dr F-M M.
Retrouver la confiance :
- Que la douleur soit physique ou morale, le médecin est devenu celui qui peut tout entendre , tout comprendre. Je ne parle pas de la grippe annuelle qui nous terrasse un beau matin d'hiver et nous fait appeler le médecin en urgence, de l'angine bien nette ou du vaccin. Je parle plutôt d'une personne vieillissante qui est régulièrement suivie depuis des années pour une pathologie chronique et qui voit tous les mois son médecin traitant. Je parle encore de cette femme dépressive qui ne peut se contenter de 5 minutes de consultation purement technique.
Je parle de moi aussi. Je ne suis pas croyante. Je ne vais pas me réfugier dans une église quand tout va mal, je ne me confie pas aux oreilles neutres et bienveillantes d'un prêtre. Qui reste-t-il lorsque les problèmes personnels ne peuvent plus être vécus seuls ; le médecin.
Il me parait inadmissible de consulter un homme de science et de me retrouver en face d'un comptable pour qui je ne représenterais que 110 francs pour 10 minutes maximum de son temps, chronomètre en main ! Pourtant, ces derniers temps, quand je vous lis dans la presse ( qu'elle soit spécialisée ou pas), j'ai vraiment la désagréable sensation que la notion de contact humain et d'écoute inclue à 100% dans votre métier de médecin est peu à peu mais inexorablement gommée au profit de celle d'argent, de gain, de quota, d'économie, de rentabilité. Cela me dérange profondément. Je ne nie pas les questions d'argent. Il y en a partout, tous les jours. Mais dans une profession qui touche à la santé et donc à la vie d'êtres humains , cela devient très gênant et quelque peu malsain d'en entendre parler systématiquement. Quand je dois consulter un médecin, je veux pouvoir le faire en toute liberté. Je ne veux pas qu'on m'oblige à voir le généraliste de mon quartier et pas celui à trois kilomètres mais que j'aurais choisi. Je ne veux pas traîner dans mon sillage un carnet de santé où seront scrupuleusement notés tous mes problèmes, qu'ils soient purement physiques ou bien psychologiques, faisant fi avec allégresse de la confidentialité de la relation soignant-soigné ( pourtant base élémentaire d'une relation de confiance). Je ne veux pas que "mon" médecin bâcle la consultation en me donnant l'impression de faire un acte purement alimentaire, de plus dans une totale indifférence.
Je ne pense pas être la seule non-médecin dans cet état d'esprit. Et je trouve un peu - et même beaucoup- dommage , " chers " docteurs, qu'aucun de vous n'ait pensé à s'attacher leurs patients clients dans une démarche qui les concernent tout autant que vous. Depuis quelques mois, on associe tellement les mots médecins argent que le doute s'est insinué en nous, pauvres patients. Peut-être est-il trop tard pour restaurer la confiance, mais peut-être pas ... Texte intégral de Sylvie Guérin du 9/5/97
Restaurer la conscience :
- Que faire devant cette signature obligatoire mais traître? Ne pas signer c'est sanctionner les patients , signer c'est perdre notre dignité . Ne serait-il pas possible de déposer chez un huissier de justice notre courrier par ville ou arrondissement pour clamer notre mécontentement. Pourquoi laisser à la sécurité sociale le monopole de la santé? Pourquoi ne pas tous se déconventionner par représailles, car après tout, l'état se poserait peut-être des questions! Nous ne sommes ni salariés ni fonctionnaires ni larbins. Trouvons ou retrouvons notre vrai statut social, notre libéralisme avec tout ce que cela implique de noble et d'humaniste. Nous n'avons plus rien à perdre. Mais, encore une fois les citoyens sont tellement écrasés que personne ne voit le danger! . Lettre intégrale du Dr Lumbroso 9/5/97..
Renforcer la compétence :
Le Dr Fouques-Duparc poursuit son action pour une meilleure prise en compte de la douleur dans les soins médicaux . Domaine, parmi d'autres, injustement "oublié" de la pratique médicale.
N ° 11 : le 30- 4 -97 Consulter un autre numéro ?
C'est fait ici aussi : la C.P.A.M. envoie un courrier à chaque médecin libéral pour qu'il signe son adhésion individuelle à la convention nationale entre l'assurance maladie et les médecins généralistes . " Cet acte d'adhésion doit être réalisé au plus tard le 31 mai 1997 ... Par ailleurs le dépliant " CONVENTION(S) - les points forts" qui vous a été récemment adressé par la caisse nationale d'assurance maladie, vous présente l'essentiel de la réforme du système de santé ".
Pour sa part, le Conseil d' État , examinant les recours du Syndicat des médecins libéraux , du Syndicat des psychiatres privés et de l'Association nationale pour l'éthique de la médecine libérale avalisent l'ordonnance sur la maîtrise des dépenses de l'assurance maladie . Ses dispositions ( filières, reversements, objectif prévisionnel des dépenses et détermination de R.M.O.) ne concernent que les médecins ayant décidé de se conventionner , et ne s'appliquent donc pas plus aux confrères hospitaliers qu'aux hors convention !
Enfin, pour simplifier le tableau, l'Ordre des médecins de Seine et Marne menace de poursuites les médecins signataires de la fameuse convention : " les textes proposés sont contraires aux dispositions légales du Code de santé publique, du Code de déontologie médicale, et à l'honneur de la profession". Position contestée par l'Ordre national et MG F, mais qui pose le problème fondamental, et encore inédit, du passage d'un contrat collectif comme dans toutes les conventions depuis 1960 à un contrat de droit privé . Or, tout contrat professionnel privé doit être soumis à l'avis de l'Ordre départemental.
Trois brèves questions pour conclure . Pour quelle raison avouable , ou indicible , les pouvoirs publics ont-ils opté pour la signature individuelle ? Comment faire pour nous ôter de l'idée que c'est pour mieux nous assujétir encore ?
Qui donc se soucie de la conformité de ces dispositions aux règles communautaires européennes qui priment désormais sur le droit français , et feraient tomber ce complexe édifice ? Dr F-M M.
Retrouver la confiance :
- Lettre de Sylvie Guérin du 18-4(auteur de " Une patiente vous dépeint" in Généraliste). " Je suis d'accord sur le fait qu'il faudrait qu'on se mette enfin à réfléchir sur la médecine de demain ... Ce ne peut être le seul combat des médecins, tout comme des assurés sociaux...Malheureusement ... On a surtout l'étrange sensation que les médecins se battent avant tout pour la sauvegarde de leurs biens acquis... D'argent tout simplement".
- Jacques Blais a pu avoir un contact très courtois avec Patricia Martin ,responsable de la tranche 7-9 h sur France-Inter, qui a été informée du principe d'Expression Médicale et cherche "ouvertures et contacts" ( lettre du 23-4). A suivre avec intérêt !
Restaurer la conscience :
- "Libertés en danger", Jean-Michel Djian, Monde de l'éducation 247, avril 97. " Une directive du 24 octobre 1995 a fixé la doctrine de l'Union européenne sur la protection des données personnelles. Elle impose à la France de la transposer, ce qui signifie, en clair, que les administrations, en invoquant la lutte contre la fraude, pourraient totalement ou partiellement interconnecter tous les grands fichiers de l' État, en utilisant le numéro de sécurité sociale de chacun. L'Association française des sciences et technologies de l'information ( AFCET) rue, à juste titre, dans les brancards, car rien n'indique que ce débat-là ne sorte de la confidentialité dans laquelle il est injustement confiné". Responsables, expliquez-nous vite par quel miracle technologique (?) la carte de santé que nous allons remplir échapperait à ce danger ?
- " Le rapport mythique entre le réseau et la démocratie directe date de la fin du XVIIIème siècle, et non de la fin du nôtre... Le numérique auréolé des vertus de la modernité ferait entrer la démocratie dans un nouvel âge de citoyenneté interactive ... A moins que ce nouvel avatar du déterminisme technique ne soit la légitimation du processus de mondialisation marchande...La techno-utopie se révèle une arme idéologique de premier plan".
Armand Mattelart, "Les eldorados du numérique", Monde de l'éducation 247, avril 97.
Quand on parle de filières de soins, de réseau, d'informatisation des cabinets médicaux , ne baigne-t-on pas dans le même type de fonctionnement idéologique ? Alors que la réalité, bien triviale, est que l'une des choses les plus difficiles pour un médecin, et autant à l'hôpital qu'en ville ( donc ce n'est pas une histoire de sous ) , reste de pouvoir travailler avec un autre praticien , de savoir passer la main.
Renforcer la compétence :
- L. Lumbroso poursuit dans sa dernière lettre une réflexion sur l'importance humaine, mais aussi économique et technique d'une formation personnelle du médecin, soit au sein d'un groupe Balint, soit en se livrant à un travail analytique sur son propre fonctionnement. Piste volontariste et libre ,autrement " payante" pour la qualité des soins et le plaisir d'exercer, que l'obéissance à des RMO dogmatiques et la contrainte d'une FMC obligatoire !
N ° 10 le 30- 4 -97 consulter un autre numéro
Pour un avenir constructif :
Valoriser au lieu de détruire ( par exemple : confiance - reconstruire une image du corps médical , inciter à mieux prescrire par bonus plutôt que sanctionner , fabriquer des messages médiatiques propres à valoriser l'acte médical, etc...).
Responsabiliser au lieu de terroriser , par exemple - conscience : utiliser didactiquement des documents disponibles : RIAP ( relevé individuel d'activité du praticien ) , bloc note CPAM ( caisse primaire d'assurance maladie ), CREDES etc... et faire savoir au public qu'ils existent , développer un contrôle incitatif).
Préparer et réparer , au lieu de ne savoir que compter des points ( par exemple - compétence- mettre à contribution la CNAM à travers ses médecins pour expliciter, étudier, publier, évaluer : RMO ( références médicales opposables ) , études épidémiologiques avec les organisations, contacts pédagogiques dans les Facs, les FMC ( formation médicale continue) etc).
Citation d'un extrait d'une lettre de Jacques Blais en date du 11 avril à Expression Médicale . Le travail d'élaboration de propositions pour la médecine de demain se poursuit donc activement . Dr F-M M.
Retrouver la confiance :
- Lettre de Sylvie Guérin du 18-4 (auteur de " Une patiente vous dépeint" in Généraliste). " Je suis d'accord sur le fait qu'il faudrait qu'on se mette enfin à réfléchir sur la médecine de demain ... Ce ne peut être le seul combat des médecins, tout comme des assurés sociaux... Malheureusement ... On a surtout l'étrange sensation que les médecins se battent avant tout pour la sauvegarde de leurs biens acquis... D'argent tout simplement".
- Jacques Blais a pu avoir un contact très courtois avec Patricia Martin ,responsable de la tranche 7-9 h sur France-Inter, qui a été informée du principe d'Expression Médicale et cherche "ouvertures et contacts" ( lettre du 23-4). A suivre avec intérêt !
Restaurer la conscience :
- "Libertés en danger", Jean-Michel Djian, Monde de l'éducation 247, avril 97. " Une directive du 24 octobre 1995 a fixé la doctrine de l'Union européenne sur la protection des données personnelles. Elle impose à la France de la transposer, ce qui signifie, en clair, que les administrations, en invoquant la lutte contre la fraude, pourraient totalement ou partiellement interconnecter tous les grands fichiers de l' État, en utilisant le numéro de sécurité sociale de chacun. L'Association française des sciences et technologies de l'information ( AFCET) rue, à juste titre, dans les brancards, car rien n'indique que ce débat-là ne sorte de la confidentialité dans laquelle il est injustement confiné". Responsables, expliquez-nous vite par quel miracle technologique (?) la carte de santé que nous allons remplir échapperait à ce danger ?
- " Le rapport mythique entre le réseau et la démocratie directe date de la fin du XVIIIème siècle, et non de la fin du nôtre... Le numérique auréolé des vertus de la modernité ferait entrer la démocratie dans un nouvel âge de citoyenneté interactive ... A moins que ce nouvel avatar du déterminisme technique ne soit la légitimation du processus de mondialisation marchande...La techno-utopie se révèle une arme idéologique de premier plan".
Armand Mattelart, "Les eldorados du numérique", Monde de l'éducation 247, avril 97.
Quand on parle de filières de soins, de réseau, d'informatisation des cabinets médicaux , ne baigne-t-on pas dans le même type de fonctionnement idéologique ? Alors que la réalité, bien triviale, est que l'une des choses les plus difficiles pour un médecin, et autant à l'hôpital qu'en ville ( donc ce n'est pas une histoire de sous ) , reste de pouvoir travailler avec un autre praticien , de savoir passer la main.
Renforcer la compétence :
- L. Lumbroso poursuit dans sa dernière lettre une réflexion sur l'importance humaine, mais aussi économique et technique d'une formation personnelle du médecin, soit au sein d'un groupe Balint, soit en se livrant à un travail analytique sur son propre fonctionnement. Piste volontariste et libre ,autrement " payante" pour la qualité des soins et le plaisir d'exercer, que l'obéissance à des RMO dogmatiques et la contrainte d'une FMC obligatoire !
N °9 le 17 avril 1997 Consulter un autre numéro ?
Où en est Expression Médicale?
Neuf circulaires hebdomadaires ont été écrites et faxées à 18 partenaires ou observateurs, dont 12 praticiens actifs et 6 professionnels des médias ou de la communication, touchant les secteurs de la presse médicale, économique, grand public, radios, consultant de santé. Deux confrères de la CSMF et MG France ( 2 des 4 syndicats médicaux nationaux ) nous ont quitté. A nous tous nous avons écrit, ou inspiré, 6 articles dans la presse grand public ou professionnelle, participé à 3 rencontres avec des responsables politiques de haut niveau. Et enfin, cerise sur le gateau, obtenu de la CNAM un rendez-vous avec M.Spaeth le 21 mai en réponse à une lettre expliquant notre démarche. Il nous reste donc un mois pour présenter au responsable des assurés sociaux, donc du public, un ensemble de mesures novatrices, intelligentes et ... adultes pour promouvoir une médecine de qualité. Alors, vite, faites savoir vos messages prioritaires pour qu'ils soient transmis . Dr F-M M.
Retrouver la confiance :
-Hausse de 75% des litiges médecins-malades en 10 ans, avec 25% de dossiers fautifs, 50% techniquement non fautifs et 25% abusifs. Qdm du 15-4, 17."Les généralistes sont désormais très exposés", écrit C.Sicot.
-Reçu de Baudry , président de la Fédération des Médecins Généralistes de France ( FMF) la copie d'une longue lettre de réponse à un interlocuteur.Nous ne sommes ni des industriels, ni des pilotes d'Air France, ni de la SNCF, ni du Crédit Lyonnais." La sécurité sociale n'est pas l'employeur des médecins, de laquelle ceux-ci doivent rester totalement indépendants, faute de quoi ils ne seraient plus en mesure de soigner efficacement leurs malades et de garder leur confiance."Selon J.Barrot les dépenses d'assurance maladie ne représentent que 10% du déficit de la S.S.
Restaurer la conscience :
- Envoi d'Alain Marco , qui choisit de s'exprimer en vers ( trop long à reprendre ici) et transmet un article d' Ignatio Ramonet : " Chancelante démocratie " Monde Diplomatique - octobre 96 " Chaque jour qui passe montre combien les élus, et en particulier les gouvernants préfèrent les grands médias pour s'adresser aux citoyens ... " gouverner c'est communiquer"... Et bien sûr, dans leur esprit, communiquer, c'est mentir aux citoyens .
Renforcer la compétence :
- Offre et demande de soins? Non. Soins prodigués par les médecins et besoins réels des citoyens, oui . Y-a-t-il une connaissance non biaisée par des groupes de pression de ces deux réalités ?
A l'évidence, non. C'est là un premier chantier prioritaire , pour Expression Médicale . Parce que c'est seulement à partir de là, et non de considérations idéologiques, comptables, politiques, organisationnelles , qu'il est possible de déterminer quelles doivent être les compétences des médecins.
Nous ne sommes là que pour répondre aux demandes concrètes de ceux qui nous font appel . Il faut un système pour que les patients nous disent ce qu'ils attendent de nous . A nous alors de leur répondre si c'est possible humainement, scientifiquement et ... à quel prix . Réciproquement, c'est à nous aussi de pouvoir dire, enfin, à ceux que nous soignons, ce que nous pensons de leur manière de nous utiliser pour obtenir le meilleur service avec les effets indésirables les moins nocifs pour tous.
- Dans une telle dynamique , indépendante et libre d'expression à l'égard de tous les pouvoirs ( gouvernements, organismes sociaux, syndicats, Ordre, académie, université, industrie , services , médias) , un système régulateur naturel peut se mettre enfin en place . On n'est plus dans le flou artistique qui profite aux plus malhonnêtes ; mais dans la réalité quotidienne de chaque malade et de chaque médecin en interaction constante.
-Coût trop élevé pour les assurances publiques ou privées ? A chaque citoyen de décider alors, ou non, de payer pour sa santé.
N °8 10 avril 1997 Consulter un autre numéro ?
Evaluez, vous dis-je !
Evaluer, c'est faire ressortir la valeur des choses. Oui, il faut faire sortir ce qui fait la valeur d'un acte médical. En tenant compte qu'il s'agit d'une valeur humaine, avec son poids de douleur. Non, il ne faut plus couvrir de grands slogans ronflants les comportements étrangers à l'humain, d'où qu'ils viennent. Oui, il faut savoir enfin si nos pratiques médicales répondent aux besoins réels des hommes. Non, il nous est définitivement impossible d'entrer dans le dogme du tout économique. Oui, nous sommes près à contribuer à une évaluation honnête de l'état de la médecine, afin, effectivement, qu'elle ne nous soit pas imposée bientôt pour une " accréditation par des organismes financeurs, publics et privés qui sauront faire le tri ( selon quelle grille de lecture ?) au sein d'une sur-offre de soins " , selon la formule lucide d'Yvon Leroux ( Circu n° 6 ) . Evaluons -nous lucidement et sans tabou , seule échappatoire par le haut au flicage rampant et injuste de nos dirigeants . ( FMM)
Retrouver la confiance :
- " La société dans laquelle nous vivons ne peut nous aimer, car si nous ouvrons les yeux aux patients que va-t-il se passer ? Le Dieu argent règne plus que jamais , détruisant tout lien d'amour et de bonheur à dimension humaine ". Conclusion de J. Lumbroso ( cf infra).
- " Dans le bon sens" , Généraliste n°1766 du 8 avril 1997 page 4, F-M M, répond à "une patiente vous dépeint" en tentant d'ouvrir un dialogue vrai avec les non-médecins . Les médias pilonnent les messages officiels tous azimuts !
- Reçu de Ursula Proust (circu 7) un CV . Curieux, mais tous ceux qui acceptent de passer un peu de temps avec Expression Médicale , ont des responsabilités de formation , d'enseignement ou de recherche !
Restaurer la conscience :
- Reçu de Jacques Blais ( qui a enfin un Fax ) une réponse à Pierre Lemarque , éditorialiste politique à France-Inter du 28 mars , à propos de la grève des internes et de la phrase : " les reversements des médecins ne seraient pas aussi lourds que cela ". L'inadmissible est le principe même du reversement aveugle , bien sûr. Alors qu'il existe des R.I.A.P.( relevés individuels d'activités du praticien ) qui permettent déjà depuis longtemps de savoir qui fait quoi parmi les médecins .
- Le 31 mars J.Blais envoie un commentaire de 7 pages très documentées à Béatrice Taupin , journaliste spécialisée du Figaro-Economique en réponse à " dix questions pour un conflit" du 27 mars.Démontage poli mais ferme du " catéchisme gouvernemental", et de la façon dont il est en train de tuer notre métier.
- De notre infatigable Blais , encore, publication dans le Figaro Magazine du 4 avril d'une lettre stigmatisant les " ambiguïtés de la carte-santé ", ou la gabegie de l'irresponsabilité institutionnalisée et incontrôlée .Sujet tabou, encore .
Renforcer la compétence :
- Juliane Lumbroso , généraliste, 12 rue du commerce , 75015 Paris, par lettre du 1/4 nous transmet quelques idées fortes : " La médecine est devenue un bien de consommation courante et ordinaire , alimentant caisses de l'état et des multinationales . Notre sélection a fait de nous des larbins perdus et égarés . Formation psychologique pour le "malade fonctionnel" , 70% de la clientèle ? Rien, et encore maintenant rien ! Le problème de la dépression , avec son rôle essentiel dans la clochardisation , + pb alcool , caractériels - L'état a gagné beaucoup d'argent, les médecins sont morts à la tâche" .
- "La désinformation marche bien , mais comment expliquer le manque de curiosité et d'intérêt pour quelque chose d'aussi essentiel que de savoir s'arrêter intelligemment et de laisser les vieux mourir entourés , la mort est bien au programme pour tout le monde" (J.L , id.).
N °7 Consulter un autre numéro ?
Ces fauves qui nous dirigent , La Rochelle le 3 avril 1997
Expérience clinique : couper le son du téléviseur . Tous nos leaders , politiques, administratifs , syndicaux ou institutionnels ont le même regard impitoyable et calculateur . Tous ont la même mâchoire prête à mordre . celle des bêtes de proie. Pourquoi ne pas tenir compte de cette réalité , de ce langage analogique ? L'homme se laisse si facilement manipuler par l'habileté du contenu du discours , par le langage digital , pour parler " systémicien" ! Au nom d'idéaux trompeurs.
Pourtant la stratégie est toujours celle des grands fauves . Personne ne peut rien contre la force d'un grand troupeau . Il faut d'abord le diviser . Puis la proie ainsi affaiblie est achevée sans état d'âme . Toute fragmentation de la profession telle qu'elle est , quelle qu'en soit la légitimité apparente , et Dieu sait si des habiles peuvent jouer sur ce clavier , fait obligatoirement l'affaire de ceux qui veulent nous tuer . Une seule issue de secours : le refus de toute division . Dr F-M M.
Retrouver la confiance :
- En plein conflit avec les internes , les syndicats non signataires et la coordination , un samedi de Pâques , est timidement annoncée par les radios-télé la parution au J.O. des conventions signées par le gouvernement. Quel jour ? En douce ? Trois jours d'un long week-end muselleront bien les opposants . Fausse concertation ou cynisme d'état , aux antipodes de la confiance.
- Mardi 2 avril . Q.D.M. , 3615 Panorama : pas un mot sur la parution des conventions au Journal Officiel du 29 mars . Curieux , ou calculé , encore ...
- 3614 CARMF : service momentanément indisponible depuis le 28 mars , alors que les candidats au MICA sont dans l'expectative depuis près d'un an du texte libérateur . Un étrange hasard de plus ?
Restaurer la conscience :
- Le Généraliste n° 1764 du 1 premier avril titre en une : " Neuf généralistes créent " Expression Médicale", p.12 : " appel pour renouer le dialogue avec les non-médecins ... appel au dialogue anti langue de bois lancé par l'un d'eux".
-Reçu un long fax du Dr Ursula Proust de Nantes ( Fax 02 40 50 07 26 ), en réponse à la publication de notre lettre dans le Forum de Panorama qui dit notamment : " s'atteler pour restaurer cette confiance désagrégée délibérément (?) par les pouvoirs publics ? ... Bref, votre "association" m'intéresse, je partage vos points de vue."
- " Les dix ordonnancements", édito musclé de notre ami Jacques Blais , sans concession , mais avec ( beaucoup d') humour, in Généraliste n° 1762 du 25 mars .
-Lettre de soutien du Dr Alain Marco , 66400 , Céret : " dérive technique, augmentation de la bureaucratie font oublier que le médecin doit être surtout un ami à l'écoute d'une âme largement sapée dans une société fortement manipulée ...".
Renforcer la compétence :
- Toujours d' Ursula Proust : " j'étudie régulièrement ce qui est proposé dans la presse . Ceci me prend aussi pas mal de temps avec les nouveaux pseudo-FMC qui foisonnent , depuis que notre formation continue est devenue obligatoire ."
-Reçu du Dr Yvon Leroux , ex cardiologue praticien, devenu consultant de santé à Lyon ( Leroux & associés , télécopie 04 78 33 19 82 ) , un fax à la suite du Panorama du 27 mars . Citation partielle : " Retrouver la confiance réciproque, certes, mais à condition de renforcer la compétence de tous . Car la conscience de chacun sera restaurée à travers la nécessaire évaluation des pratiques et des résultats que tout médecin est appelé à faire aujourd'hui, avant qu'il ne subisse des contraintes plus lourdes au sens de l'accréditation par des organismes financeurs, publics et privés, qui sauront faire le tri ( selon quelle grille de lecture?) au sein d'une sur-offre de soins ".
N °6 Consulter un autre numéro ?
Médicastration : La Rochelle le 27 mars 1997
Quand le public adresse des demandes impossibles en direction des médecins , du genre droit à la santé , assurance de bien-être physique, psychique et social , prise en charge des problèmes sociaux les plus graves , délinquance sexuelle , perversité, violence, suicide, toxicomanies, SIDA, exclusion sociale , il y a danger . Danger d'être coincé par le désir de démontrer notre toute puissance secrètement cultivée , notre capacité de réponse à tout événement vital . La voie est alors ouverte à toutes les fausses promesses des médicastres de tout poil, et de tout grade aussi, près à tout pour une bien illusoire renommée médiatique . Il y a là outrecuidance évidente ( croire au delà de ce qu'on sait en vérité , surtout faire croire ). Il y a là aussi castration évidente des individus , liés par cette écrasante science , aliénation de leur liberté de penser et d'agir par eux-mêmes . On n'est plus dans le domaine de l'aide . Dr F-M M.
Retrouver la confiance :
-Où en est la confiance entre gouvernants et médecins ? Bien difficile de s'entendre . Notre plan est le meilleur pour vous , c'est sur ! Mais vous ne comprenez donc pas qu'il nous entraîne obligatoirement vers un système invivable pour notre métier ! Voire tract de la coordination nationale transmis par Blais . " Dénoncer la convention, c'est refuser le papier d'emballage . Dénoncer l'ordonnance, c'est refuser le colis piégé " . La méfiance la plus absolue est à l'ordre du jour.
- Quand un chirurgien perçoit 600 francs pour une appendicite combien de milliers de francs ont-ils déjà été aspirés dans des " pompes à fric" médicales ? s'interrogeait le docteur Jean Kiffer , député RPR de la Moselle le 14 novembre dans Panorama. Déjà à propos d'une grève
.Restaurer la conscience :
- "Si les mots ont encore un sens " titre Didier Schmidt ( SML) QdM 6031 du 20 mars . Analyse pertinente de la notion de libéralisme , rappel de la vaillance, la loyauté, la largesse et la courtoisie .Qui n'ont rien à voire avec le conservatisme , ni, d'ailleurs, avec ce qui est cliniquement observable du côté des puissants qui nous dirigent .
- 8 ème conférence internationale pour la réduction des risques chez les toxicomanes . Libé du 26/3 parle de l'essai de prescription contrôlée d'héroïne en Suisse de Robert Haemming . Les résultats sont aussi éloquents que lorsque les USA ont mis fin à la prohibition de l'alcool , et donc à la consommation d'alcool méthylique de contrebande . Santé des hommes , y compris ceux qui sont addictifs, plutôt que respect hypocrite ( Néocodion en vente libre, Subutex à tout va ) d'un interdit sur tout ce qui ressemblerait à une libéralisation de "la drogue".Si produit il doit y avoir ( et il y a dans la réalité ) autant que ce soit un produit propre , tant sur le plan chimique que commercial . La dépendance idéologique imbécile, par peur de perdre ses électeurs en étant accusé de favoriser l'usage de drogue , au tragique puritanisme nord-américain coûte cher en souffrances et en vies humaines ( cf le dernier bouquin d'Edouard Berrh sur la prohibition ) !
Renforcer la compétence :
- " Développement d'une médecine d'écoute consacrant plus de temps à la plainte des patients " et " Développement de cercles amicaux de médecins généralistes à visée purement relationnelle" sont deux propositions retenant l'intérêt de 73 % des jeunes médecins, selon un sondage Indice Médical Le quotidien , Medec ( in QdM du 26/3). Tout cela est généreux , mais qui peut, et veut s'en occuper ? Et avec quel moyens, mis à disposition par qui ? Que de questions , mais un doute clairement formulé sur les capacités relationnelles du médecin débutant d'aujourd'hui, comme de naguère .
- Fouques-Duparc continue son action pour le traitement de la douleur auprès de la presse ( Express, radio , parlementaires ) .
N °5 6 mars 1997 Consulter un autre numéro ?
La semaine va vite , les événements du monde de la santé aussi : Bras de fer , signatures , contestations, grèves. De notre côté des contacts se poursuivent , avec notamment réception d'un dossier de 10 pages de Jacques Blais , qui développe le sens d'une action d'expression médicale lucide et sans complaisance , mais sonnant vrai . Long courrier de réponse. Il s'agit , pour l'instant, d'un document de travail interne sur lequel chacun pourrait demander à son auteur à s'exprimer , comme cela a déjà été fait à titre personnel . Un vrai débat interne est lancé , prenne la balle au bond qui veut et qui peut ! Autres écrits ? D'autres actions sont en cours pour le développement de " l'expression médicale", tant auprès d' institutionnels que des lecteurs non médecins de la presse médicale . Des liens se tissent , des contacts s'établissent avec des "sympathisants". A poursuivre , mais dans l'urgence. Dr F-M M.
Restaurer la conscience :
- Rédaction et envoi à J-M Spaeth d'une lettre (18/3) présentant notre action , en réponse à la manchette accrocheuse de la une du QDM du 14 mars : "Spaeth : 4 mois pour rénover la médecine générale ". Sans trop , trop d'illusion sur une suite possible...
- " Je croyais être bien informé des choses de la médecine , Docteur, mais j'étais loin de savoir ce que vous me dites là . Il y a un véritable barrage de l'information de santé ! ", patient de Fouques-Duparc le 18 mars .
- Envoi le 19/3 d'une "lettre aux lecteurs non-médecins de la presse médicale" , pour faire savoir notre existence auprès de leaders d'opinion à la recherche d'informations sur la santé . ( Panorama , Impact , QDM Concours M, revue du Praticien et ... bien sûr Généraliste .
Renforcer la compétence :
- Lettre de Julius Rosner ( QDM du 18/3 ) : " crimes sexuels, le suivi thérapeutique n'est pas la panacée", posant le problème concret des limites réelles de la compétence des médecins , face aux demandes du public , et de ses élus politiques .
- Traiter enfin la douleur comme il faut , sujet de la longue rencontre de Fouques-Duparc avec J.Barrot après , notamment, des contacts avec Glorion, président de l'ordre national, sur la notion déontologique de " non assistance à personne en souffrance ".
- Internes , chefs et externes de CHU se réveillent .... 11 mois après la promulgation des ordonnances Juppé . Craintes pour leur exercice futur ? Pourront-ils travailler dans un climat de confiance en libéral ? Ont-ils conscience d'être coincés entre une mission pour la collectivité ( sécu, en fait) et leur devoir envers les individus? Se rendent-ils compte de leur ignorance totale de tout ce qui est médecine extra-hospitalière, et donc de leurs incompétences ? Hélas, il semble bien que non . La seule question , triviale, insistante, demeure :" J'ai acquis au prix d'un long et difficile travail les derniers éléments de la science médicale de pointe . Je ne peux donc que réussir mieux que tous ces anciens ignorants dont j'entends parler de façon méprisante tous les jours à l'hôpital . J'ai donc gagné le droit sans limite à tout l'argent qui doit récompenser ce mérite . En un mot, je dois toucher les dividendes de mon investissement études bac plus X".
N °4 le 27 mars 1997 Consulter un autre numéro ?
Nouvelle présentation de ce n°4 , pour plus de lisibilité. Style simplifié pour gain de place. Le contenu ? Le notre, celui de l'actualité , de nos contacts. Un essai de classement des infos , selon les 3 mots clés de Blais : confiance - conscience-compétence . Chacun ici s'exprime en son nom propre . Pas de ligne imposée, même "démocratiquement" , à notre effort d'expression qui est strictement personnel .
La dénomination groupe des onze (G11) est abandonnée . Ajustement de langage simplement normal quand un groupe n'est plus groupé ! Il n'est plus question d'atelier dans l'en-tête . Le fameux "atelier" n'a pas à récupérer ce qui se passe entre nous.Il n'y a pas ( encore ?) lieu de formaliser ainsi l'outil de travail que l'on cherche à développer ensemble. L'avantage de ces péripéties et prises de position est qu'au fur et à mesure , les limites de ce qu'il est possible et souhaitable de faire pour la profession, comme pour le public se déterminent naturellement en fonction des faits concrets .
Confiance :Fax du 7 mars, Deloffre ( MG France) : citation de la conclusion : " je ne vous reconnais pas le droit de vous exprimer en mon nom, ni de m'associer à vos démarches". Fin de citation.
- Appris par lettre de Blais que Giorla a été élu président de l'union libérale Provence - Alpes- Côte d'Azur . Félicitations .
-Fax du 6 mars, Giorla demande à recevoir les documents du ( feu) G11 .
- Masclet n'ayant pas donné signe de vie , cette circulaire sera la dernière qui lui sera envoyée.
Conscience :
- Envoyé le 5 mars l'article sur G11 au Généraliste ,modifié le 10 , afin de ne plus parler de G11 !
- " Des clones à la chaîne pour un usage médical , nouveaux progrès des créateurs de " Dolly".Page 1 du Monde du 6-3 . Que se passe-t-il dans la tête du malade lecteur , et du médecin en quête de toute puissance ?
- Si vous lisez des textes se rapportant à nos préoccupations , presse médicale ou grand public, pouvez vous me les communiquer ? Merci
- Même proposition en ce qui concerne les contacts éventuels des uns et des autres .
Compétence :
- Propositions , édito de Blais dans le Généraliste du 11 mars 97 . In fine : " ... le praticien responsable est aussi capable de proposer des pistes , de suggérer des aménagements , de réfléchir en permanence sur ce métier encore si fascinant qu'il serait fâcheux et désespérant de le voir gâcher, flétrir ou dénaturer davantage ."
- promouvoir dans une telle démarche , et la recherche institutionnelle est ligotée par la rigidité et la lourdeur de son mode de fonctionnement . Car, si la santé des gens intéressait autant que cela tous ceux qui le proclame, ils seraient les premiers à exiger que l'on travaille cette question . On peut rêver, non ?
N °3 . 6-3--97 Consulter un autre numéro ?
Lettre circulaire N° 3 du " groupe des onze "
- " L'économie de la santé , laissez-moi rire ! " , chronique de Paul Fabra paru dans les Échos du 28-2-97 . Une autre vision des choses de la médecine est donc possible .
-Note circulaire de Petit reçue le 1-3 ( tout le monde a du l'avoir)
- Lettre manuscrite de Blais du 1-3-97 (extrait)
" A la lecture, le papier des Échos est assez remarquable, je viens de le montrer à deux de mes associés très impliqués dans les coordinations ; ils ont été très favorablement impressionnés .
Sachant que" tout est consommé" depuis la signature conventionnelle d'hier, prouvant de nouveau que jusqu'où les représentants de tous bords peuvent se déballonner ... et accepter pire qu'avant les prétendues" négociations". Un observateur de chez nous ( de Poissy) des coordinations a été autorisé à assister aux négociations. Il nous a bien expliqué qu'il n'a été à aucun moment question de formation médicale continue, d'informatisation ( des cabinets) , du droit de substitution ( des médicaments par les pharmaciens) , de RMO ( référence médicale opposable) ou autre. Le sujet leitmotiv était lancinant : quand , comment et combien les médecins vont-ils reverser ?
Bref, il m' apparaît plus que jamais souhaitable de continuer à tenter par tous canaux de créer, transmettre, coordonner, véhiculer l'expression des réalités de la médecine... J'avais proposé à l'origine ( du "groupe des 11") trois axes ; " retrouver la confiance" ( avec une tonalité de message public du genre refaites confiance dans l'art, les capacités, l'écoute, le sérieux de nos médecins , rectifions la connotation péjorative des médias et des pouvoirs publics), " restaurer la conscience" ( avec une tonalité du genre que chacun devienne conscient et convaincu qu'il peut être surconsommateur , ou surprescripteur, que des tas de domaines ne sont pas impliqués , prescription indirecte para-médicale , médiatique ou autre , que les patients sont sursollicités par les pubs médiatiques, que la vie, les infos, la nature des messages vont sans cesse alimenter la peur et donc la consommation. Un chapitre dense qui devrait toucher hôpitaux, médias, éducation, civisme etc. " Renforcer la compétence" , avec des perspectives sur ce que pourrait être une formation médicale adaptée. Former les médecins futurs à l'économie, la sociologie, l' éthnopsychiatrie , la communication et les interactions sociales. Re-former ( pour le moment c'est réformer) les praticiens en exercice à d'autres formes de pédagogie : ateliers, jeux de rôle, interactivité, expression, critique de comportement, créativité, évaluation de compétences, de besoins.
Ce ne sont que des pistes, des tiroirs, mais dans chaque case pourraient toujours tenir les interrogations :
- quelle est l'expression des médecins concernant la confiance ? - Vers le public - Vers le pouvoir - vers les véhicules de parole, d'images , d'écrit .? - Que souhaitons nous dire? - Quel est le minimum à savoir par les patients ? etc...
Et la même chose pour conscience , compétence. Un sorte d'état des lieux préalable , de recueil d'échantillons seront une démarche , la construction ensuite ...
Je rejoins absolument ta sensation dans ce domaine, il nous faut un organisme qui soit uniquement d'expression sans l'appareil épouvantable ( et les reniements ) du syndicalisme . " L'expression médicale" suffisant , à l'avenir pour se présenter, résumant ce caractère d'interlocuteur, de parolier."
- Fax de Petit le 4-3 :
" ce que le plan Juppé allait changer dans mon exercice : voici trois exemples récents dont le plus ancien date de 24 heures . " Bonjour Docteur, j'aurais du revenir il y a trois semaines mais on m'a dit de ne pas aller trop souvent chez le médecin " - Vous avez une tension à 19/10 - " Allô Docteur, j'ai mal dans la poitrine depuis samedi, mais j'ai attendu de voir si cela passait pour ne pas faire de frais inutiles . Mais ce matin, je suis couvert de sueurs .
FMC obligatoire : cahier du Quotidien du 3-3 , p 3 : dans le cadre d'une exploration lipidique , " les RMO stipulent de doser l' apo B" , lors du 2° contrôle et 2§ plus loin , " le dosage de l' apo B est de peu d'intérêt". La maîtrise médicalisée impose donc, sous peine de sanctions, de faire des examens sans intérêt. Courteline ? , ou bien Kafka ? ".
- Actions en cours :
- rencontres de Fouques Duparc avec Balladur et Barrot .
-prise de contact avec Marc Gombeaud , journaliste médical, expert auprès de l'OMS, travaillant maintenant en free lance pour la grande presse,
- envoi du petit article ( cf circulaire n°2 ) au Généraliste, en l'absence d'avis contraire du G11 à sa publication , pour dire notre existence et permettre à des confrères intéressés de nous contacter . .
- courrier à Fabra pour essayer d'élargir notre accès à des médias grand public " intelligents".
- Projet :
- Que pense le "G11" d'un article destiné aux lecteurs non-médecins de la presse médicale , afin de leur faire connaître notre existence ? Qui a des contacts avec la presse médicale ( en dehors du Généraliste ) ? C'est certainement un moyen de toucher ceux qui viennent chercher leurs biscuits pour alimenter la boulimie d' infos santé du public , nos patients en l'occurrence . Les 3 C. de Blais ( cf infra) doivent leur parvenir : confiance, conscience et compétence .
- Demande pratique instante pour la poursuite de nos travaux :
Que ceux qui ne sont pas intéressés par notre démarche veuillent bien le faire savoir à l'atelier, afin d'éviter des frais inutiles d'acheminement de nos circulaires .
Enfin que les irréductibles du timbre-poste , personne ne sera cité, secret médical exige, se dénichent un fax ami pour que la circulaire leur parvienne rapidement . D'avance merci !
N°2 Consulter un autre numéro ?
Lettre circulaire N° 2 du " groupe des onze ". 26-2-97
- Un atelier d'expression médicale est né et a commencé à travailler . Son objectif? Favoriser l'expression aussi exacte que possible des réalités observées chaque jour dans le métier de médecin pour qu'elles puissent être connues par tous les membres de notre société que cela peut intéresser : patients, médias, administratifs et élus . L'observation attentive de la réalité médicale ne peut pas, ne doit pas être fragmentée selon les multiples types d'exercice, , hiérarchisée ou inféodée à une quelconque idéologie syndicale, administrative, professionnelle, confessionnelle, ou philosophique. Pourquoi ? Parce que c'est déjà fait par de nombreuses instances , et surtout parce que cela conduit à sortir des faits eux-mêmes pour ne traiter que des opinions et des interprétations des réalités vécues. Source inépuisable de divisions et de conflits.
- Dans un premier temps , l'atelier collabore à l'activité du groupe de confrères réunis à l'initiative de Blais , dit " le groupe des onze", même si, par un souhaitable effet boule de neige, d'autres viennent les rejoindre en chemin. Boite à lettres, télécopie, téléphones et répondeurs téléphoniques sont mis à disposition du groupe , qui ne peut vivre que de la vitalité et de la qualité de ses échanges internes. Il demeure évident que chacun conserve sa totale liberté et peut manifester à chaque instant son désir de ne pas travailler avec le groupe.
- longue et dense lettre de Vigouroux " l'absence du conseiller de M. Barrot m'est apparu comme un camouflet fait à la profession. Pour moi ce fut un constat d'échec que je n'ai pas osé formuler à chaud"..." il faut créer une structure plus homogène qu'une mosaïque de syndicats. Tant pis si cela ressemble à du corporatisme, mais nous faisons tous le même métier (généralistes ou spécialistes) : soigner des gens qui n'ont pas choisi d'être malades"... "vous aurez certainement "deviné" mon désir de participer à un mouvement pour vraiment réunifier le corps médical dans son ensemble".
-" Les médecins face à l'état, une comparaison européenne" de Patrick Hassenteufel, Presses de Sciences-Po ,analysé dans le Monde du 25-2.Citations de P. Arnaud;
"...la stratégie de tous les gouvernements ( Royaume-Uni, Allemagne et France depuis un siècle ) face au puissant lobby médical a été de diviser pour régner... partout les réformes se sont faites dans une large mesure contre les médecins , ... les médecins restent un groupe puissant, même s'il est fragmenté ... Peut-être parce que la santé, plus encore que l'enseignement ou la justice est devenue l'affaire de tous".
- Long appel téléphonique ( 1 h 30 ! ) du journaliste Paul Fabra ( le Monde , les Échos ) le 24 février à la recherche de renseignements pour écrire un papier sur l'état réel de la médecine et des médecins "sur le tas". Que de réalités totalement méconnues de ceux qui ont à informer l'opinion . Il y a encore du travail à faire pour expliquer et faire connaître les faits et le métier !
- Projet de papier destiné à être communiqué au Généraliste pour publication :
----------------------------------------------------------------------- " Le groupe des onze"
Une table ronde bien organisée entre confrères de bonne compagnie, c'est vite passé. Un compte rendu publié dans une presse accueillante et résolument iatrophile , c'est rapidement chassé par la pression sans cesse renouvelée de l'actualité médicale .
Onze médecins , en une sorte de jury populaire, ont cherché un avocat pour dire enfin clairement l'état de la médecine qu'ils vivent tous les jours.
En vérité, leur quête fut vaine ; et l'absence du ministère de tutelle frustrante à plus d'un titre . Pas l'ombre d'un défenseur, d'un médiateur ni , a fortiori, d'un sauveur d'une profession profondément meurtrie par la façon dont elle est traitée par notre société et plus encore par ses responsables. Continuer de ne rien dire de toutes les réalités quotidiennes du médecin renforce de fait les discours les plus offensants à notre égard. Un large public en quête d'émotions perverses en est si friand !
Personne ne peut , ou ne veut, être le porte-parole des médecins ? La seule observation de ce fait objectif ( ce n'est ni un jugement, ni une doctrine, ni une idéologie , c'est un fait clinique ) détermine clairement la seule action possible à mener . Prendre la parole et s'exprimer sur les réalités ( et non les idées) de l'homme médecin dont la seule fonction est de prendre soin des hommes malades . Dans cette optique , certains de ceux qui ne peuvent se nommer pour l'instant que " le groupe des onze" entendent bien continuer de s'exprimer . Ils disposent d'une boite à lettres au 4 bis rue Saint-Michel, 17000 la Rochelle, et d'une télécopie au 05 46 41 62 78 .
Un du groupe des onze , Dr F-M. Michaut.
N° 1 Consulter un autre numéro ?
Cher Confrère , 24-2-97
La proposition de donner une suite à notre table ronde du Généraliste a été favorablement reçue par neuf d'entre nous ( G... (Syndicat des Médecins Libéraux ) est en congé et M...(Confédération des Syndicats Médicaux Français ) est dans les négociations conventionnelles jusqu'au cou ) .
D'autres confrères selon Jacques Blais voudraient prendre notre train en route.
Dans un premier temps, nous pourrions échanger entre nous si possible au moyen de nos fax , en vue de mieux nous connaître et d'envisager la possibilité d'une production écrite (par fax encore pour des raisons d'économie) destinée elle à être rendue publique par les canaux dont chacun de nous disposons , et, en fait ils sont nombreux à tous les niveaux de la société d'après les renseignements téléphoniques fournis par les uns et les autres .
Voici les coordonnées ( non communiquées ici par souci de discrétion ) des confrères de ce qu'il est possible de dénommer pour l'instant le " groupe des 11" :
-BAUDRY Jacques
-BLAIS Jacques
-DELOFFRE Bruno
-FOUQUES-DUPARC Vincent
-GIORLA J-François
-LECHIEN Pierre
--MASCLET Alain
-MICHAUT François-Marie
- PETIT Bertrand
-PRÉVOST Frédéric
-VIGOUROUX Camille
Reçu de B. Petit ( extrait du fax du 19/2):
" ... votre courrier me laisse pourtant perplexe : des Ateliers certes, mais pour quoi faire ? avec quel bras de levier pour agir ? Un atelier décentré avec un unique maître d'oeuvre, oui pour éviter la cacophonie, mais n'est-il pas temps que la Médecine libérale, si protéiforme, se décide à parler d'une seule voix ? ... Je suis prêt à coopérer, il y a même urgence vu les nouvelles brimades qui s'annoncent, mais j'aimerais en savoir plus sur les modalités et l'utilité de notre travail ..." Réponse de F-M Michaut ( extrait du fax du 20/2:
"avancer dans la réflexion sur le concept d'"atelier d'expression médicale" .120 000 libéraux = 120 000 voix , chacune unique , car tout médecin est seul devant son malade. Personne ne peut parler pour lui sans outrepasser son domaine de compétence , c'est clair . Impossible de faire s'exprimer 120 000 confrères , qui n'ont d'ailleurs pas tous ce désir . C'est une autre réalité .
Devant le silence assourdissant de la profession en très profond danger, seuls quelques uns peuvent prendre l'initiative à titre strictement personnel de dire : on doit parler, témoigner des réalités de la médecine telle qu'elle est auprès de tous ceux qui veulent nous entendre . Bertrand Petit voit de nouvelles brimades s'annoncer . Bien . Qu'il dise en quelques lignes comment cela va perturber pratiquement son métier dans les faits quotidiens ( et non dans les idées, les principes dont tout le monde se moque ) . Il peut exprimer cela en quelques lignes et le confier à l'Atelier .
Celui-ci, surtout par voix "faxique" pour des raisons économiques , va dispatcher ce message auprès de nos "sympathisants" de la table ronde du Généraliste qui eux-mêmes ont des contacts. Par exemple un confrère parisien doit rencontrer Barrot au début du mois prochain , un autre a déjà présenté notre idée d'atelier à un maire ancien ministre , connait un journaliste médical de la presse grand public, un autre etc... Un tout petit bulletin peut permettre de commencer à dire ."