Les
échos de Iulius Rosner
|
PENSEES
POLITIQUEMENT INCORRECTES
(
Lecture critique raisonnée de la convention médicale,
dite Douste-Blazy )
CHOISIR
NOS LECTURES MEDICALES
(
Propositions pratiques pour ne pas gaspiller son temps )
Docteur Iulius Rosner ( Dijon )
|
Iulius
Rosner est ancien maître de conférences
à la Faculté de Médecine de Bucarest,
expert pharmacologue et toxicologue, ancien chercheur dans
l'industrie pharmaceutique, ancien journaliste médical
et médecin généraliste en retraite.
Auteur de nombreux ouvrages, dont " Dans les coulisses
du rideau de fer ", "Requiem pour la Sécu".
Ces deux ouvrages ont fait l'objet de la LEM 313 et de la
LEM 318 accessibles à partir
de la page. Et en vous promenant ainsi dans nos
archives, vous découvrirez plusieurs LEM savoureuses
signées Rosner.
Ce
texte mis en ligne le 24 mars 2005 a été publié
dans le Quotidien du Médecin, N° 7696 du 25 février
2005, page 12.
Les sous-titres sont de la rédaction d'Exmed.
Bonne et surtout fructueuse lecture
Dr
F-M Michaut.
|
Pensées politiquement incorrectes
Dr Iulius Rosner
La nouvelle, la énième réforme du système
de soins a pour objectif la diminution des dépenses de santé.
Existe-t-il une preuve sérieuse que ces dépenses sont
dues à une dissipation des moyens ? Pas une seule. Laugmentation
régulière de lespérance de vie, de loin
supérieure en France par rapport à dautres pays
, ne serait-elle pas liée à ce que lon appelle
« dérive des dépenses de santé »
? La diminution drastique de ces dépenses peut-elle ne pas
mener à une diminution de la qualité des soins, surtout
dans des conditions de croissance non endiguée des moyens
modernes dinvestigation ?
Le malade imaginaire
Entre les lignes de la nouvelle convention, on peut discerner la
préoccupation constante dempêcher les «
malades imaginaires », les hypocondriaques, dalourdir
les finances de notre vieille Sécu. Question : combien y-a
-t-il dhypochondriaques en France ? Réponse : on ne
sait pas. Question : lhypochondriaque souffre-t-il ? Réponse
: oui. Question : a-t-on une notion claire de lhypochondriaque
dans la classification psychiatrique ? Réponse : non. Cette
circonstance explique le rapport difficile entre le patient et son
médecin. Le médecin finit par considérer lhypochondriaque
comme un casse-pieds, et celui-ci arrive à être convaincu
que le médecin ne le prend pas au sérieux et, à
tort ou à raison, change de médecin. Les traités
antérieurs ou le dernier DSM ( manuel diagnostique et statistique
des troubles mentaux de lassociation américaine de
psychiatrie ) disent clairement ce que lhypochondriaque nest
pas, mais pas ce quil est ! Ne serait-il pas tentant de le
classer parmi les TOC ( troubles obsessionnels compulsifs ) ? A
notre humble avis, oui. Le trouble psychique est incontestablement
présent, il est obsessionnel et lélément
compulsif est la consultation du médecin et la demande renouvelée
danalyses? Pourquoi ne le traite-t-on pas comme souffrant
dun TOC ? Mystère. Question : qui oserait dire quun
malade frappé dun TOC, avec parfois des éléments
délirants, na pas sa place dans la nosologie ? Si la
folie, terme évité avec soin par les psychiatres,
est un rapport faussé entre lindividu et la société,
lhypocondriaque ny aurait-il pas une place de droit
? A-t-on le droit de lexclure parce quon ne le comprend
pas et quil nest dangereux que pour lui-même ?
Le médecin traitant
Comment faire pour éviter que le « malade imaginaire
» courre de médecin en médecin comme un papillon
ivre volerait de fleur empoisonnée en fleur empoisonnée
?
On a trouvé la solution dans la création du médecin
traitant ; celui-ci, en refusant denvoyer son patient chez
le spécialiste, diminuera les « abus » de consultations
spécialisées. On a oublié un détail
: on est déjà à plus de trois ans de la loi
Kouchner sur le droit des malades. Cette loi qui met les Français
à la mode américaine ( comme preuve laugmentation
brusque des assurances professionnelles des médecins ), impose
aux médecins une obligation de résultats. Conséquence
: si le médecin refuse au malade lenvoi chez le spécialiste,
il sexpose à de sérieux ennuis en cas daccident
imprévisible. Comment se prémunir de la survenue chez
un anxieux dun infarctus du myocarde en trois mois, chez un
hypocondriaque dun cancer colique dans six mois ou dun
accident allergique grave dans neuf mois si on lui refuse lenvoi
chez le cardiologue, le gastro-entérologue ou lallergologue
? Ainsi par la conjonction de deux lois apparemment indépendantes,
on incite le « traitant » à se couvrir en satisfaisant
systématiquement la demande injustifiée du patient.
Résultat : compte tenu de la réponse du spécialiste
à linitiateur de « lenvoi », trois
consultations au lieu dune ! On ne peut pas se défaire
de lidée que les bureaucrates marchent sur la tête
et réfléchissent avec ... on se demande quoi !
La maîtrise médicalisée et quelques chiffres
Une autre idée susceptible des plus sévères
réserves est celle de la « maîtrise médicalisée
» ou supposée telle.
Passons sur lincitation à respecter la réglementation
dans les ALD ( affections de longue durée ) et à prescrire
des génériques qui nont rien de médical
et sont des mesures purement administratives.
On peut sarrêter pour faire un examen détaillé
de certaines recommandations chiffrées. Elles partent généralement
du postulat que, dans dautres pays on consomme moins que chez
nous dans différents domaines. Mais qui a démontré
que ceux qui prescrivent moins que nous ont raison de le faire et
que, en réalité, ils ne privent pas leurs patients
de médicaments essentiels ?
Labus dantibiotiques a pratiquement mené chez
nous à la disparition de la maladie de Bouillaud ( rhumatisme
articulaire aigu ). La prescription des antibiotiques dans des maladies
virales bénignes ( que nous avons été parmi
les premiers à dénoncer « Requiem pour la Sécu
», 1991, éditions Frisons-Roche, Paris) a été
une pratique due à un enseignement déficitaire. Peut-on
qualifier la correction dun défaut de lenseignement
comme étant une maîtrise médicalisée
?
Les syndicats médicaux ont signé lobligation
pour le médecin de diminuer la prescription des statines
de 12,5 %. Cela au moment même où lon démontre
quune statine diminue chez les hypertendus à cholestérol
normal le risque dinfarctus du myocarde , et quand dautres
travaux montrent quune statine peut avoir une action préventive
contre les accidents vasculaires cérébraux dans le
diabète de type II. Dautres indications des statines
paraissent fréquemment ces derniers temps. La réduction
devient ainsi une recommandation anti-scientifique.
Les prescriptions danxiolytiques et dhypnotiques doivent
diminuer de 10%.Comment les remplacer ? Doù sort-on
le chiffre de 10% ? Sagit-il de limagination de ceux
qui ont négocié la convention ?
Autre obligation chiffrée : diminuer de 1, 6% les arrêts
maladie. Doit-on en déduire quuniquement 1,6% des salariés
sont des tire-au-flan ? Daprès mon expérience
personnelle, tout médecin honnête pèche moins
en cas de doute en prescrivant un arrêt maladie « généreux
» quen le refusant par une excessive sévérité
( « The Lancet » a publié, il y a quelques années,
deux cas darrêt maladie légitimes que javais
refusés dans ma jeunesse ; jen ai tiré les conclusions
nécessaires pour la suite de ma carrière ). Quil
y ait des médecins « spécialisés »
dans larrêt maladie bidon, personne ne peut le nier.
Combien sont-ils ? Les a-t-on identifiés ? Devons-nous tous
payer pour eux ?
Comment qualifier les économies attendues par une «
mauvaise » prescription du dosage des hormones thyroïdiennes
chiffrées à 15 millions deuros par an. LANAES
estime que le dosage isolé de la TSH est suffisant pour diagnostiquer
une perturbation de la fonction thyroïdienne. Sil sagit
dune hypothyroïdie, on peut se contenter au début
du trouble dun seul dosage de TSH, T3, T4 et surveiller par
la suite le traitement par le dosage du TSH seul. Dans le cas des
hyperthyroïdies, le contrôle renouvelé des trois
hormones peut se révéler nécessaire.
Il est à craindre que les obligations chiffrées prises
sur des critères flous ne seront pas réalisées,
ce qui mènera à des sanctions collectives contre les
médecins. Est-ce lobjectif recherché ?
Le dossier médical personnalisé ( DMP )
Un autre point discutable est celui du dossier médical personnalisé
qui, à partir de 2007, devra se mettre en place progressivement
pour tous les assurés de plus de 16 ans. Il devra être
fait par les « traitants ». On a déjà
souligné à juste titre que le secret médical
a toutes les chances dêtre mis à mal : on a bien
été capable de pénétrer les secrets
du Pentagone, les plus verrouillés du monde ! Les dossiers
des patients en ALD seront rémunérés, mais
pas ceux des autres. Il est clair que Monsieur Douste-Blazy considère
déjà les « traitants » comme des fonctionnaires
qui doivent se soumettre à ses ordres. Dans lidéal,
un bon système de DMP peut aider à éviter des
redondances. Dans la pratique, on entrevoit déjà quil
est transformé en instrument de contrôle du nombre
de consultations. Autrement, pourquoi le DMP devrait-il senrichir
avec toutes les nouvelles données ? On peut souligner limportance
nulle dun lajout au DMP pour une rhinite banale, une
asthénie après une cuite monstre ou une consultation
pour une entorse bénigne de la cheville ! Pour réussir
linstauration du DMP, le ministre a nommé une commission
: un ancien directeur de la CNAM, le directeur des services informatiques
du ministère de la santé et un ingénieur des
Mines. Pas un médecin dans la commission. Nest-ce pas
une évidence de limportance médicale que lon
accorde au DMP ? Avant sa naissance même, le DMP est frappé
de suspicion légitime.
Mesures dictatoriales et souvent illogiques
Dautres critiques concernant la nouvelle convention, à
notre avis justifiées, ont été formulées.
Nous ne les mentionnons pas, en nous limitant à lexamen
des mesures qui nont pas encore fait lobjet dune
analyse sévère. Nous pensons que cest le moment
de rappeler un autre essai mis en pratique naguère par M.
Juppé, celui de soumettre les médecins à un
joug administratif, qui, quelques années plus tard, a contribué
de manière décisive à larrivée
dune majorité de gauche.
Il nest pas non plus superflu de se souvenir que le président
Pompidou a dit quen appliquant le programme de ses adversaires
on ne gagne pas de nouveaux partisans, mais que lon perd une
partie de ses adhérents. La réforme Douste-Blazy est
une réforme de gauche de type purement administratif, antilibéral.
Daprès nous, ces mesures dictatoriales et souvent illogiques
font le lit dun possible changement de majorité;
Je voudrais de tout coeur que lavenir donne tort aussi bien
à notre analyse quà notre conclusion, mais les
espoirs sont vraiment faibles.
------------------------------------------------
Ce
papier mis ici en ligne le 31 mars 2004 est destiné
à permettre à ceux qui ont à lire des
communications et des articles scientifiques de se constituer
une méthode simple et efficace de lecture intelligente.
Et, ce qui ne gate rien, non dépourvue d'humour.
Voir
en haut de page quelques indications biographiques pour situer
correctement l'auteur, ou le contacter.
Bonne
et surtout fructueuse lecture
Dr
F-M Michaut.
|
CHOISIR
NOS LECTURES MEDICALES
(
Propositions pratiques pour ne pas gaspiller son temps )
Docteur Iulius Rosner ( Dijon )
Nous
devons soigner en conformité avec les dernières
acquisitions de la science.
Les revues médicales ayant un comité de lecture délivrent
20 000 articles par mois ( un quart de million par an !). Si ces
articles sont originaux et importants pour notre pratique, personne
ne peut plus se soumettre à la déontologie ! Ajoutons
que jusquà la fin de 1997, plus de 500 000 essais cliniques
en double insu (1) et 700 méta-analyses (2) ont vu le jour.
Pourquoi une telle profusion de publications ?
Si les innombrables articles ne sont pas originaux, on doit se pencher
sur la cause de cette inflation.
a) Toute revue a besoin darticles ( cf Monsieur de la Palisse)
pour vivre et faire vivre ses rédacteurs. Elle publie tout
ce qui parait intéressant, même si limportance
pour la pratique ou la théorie est nulle. Pour remplir les
colonnes, des données préliminaires sont régulièrement
acceptées, même si les chances de confirmation ultérieure
sont minces.
b) Lindustrie a intérêt à publier les
résultats des recherches quelle finance, même
si la perspective dapplication clinique est faible. Ainsi,
lindustriel marque son territoire, clame devant
ses concurrents quil a un brevet et une avance ; toute publication
de ce type est un instrument de publicité directe ou indirecte.
c) Tout chercheur est soumis à la pression considérable
de luniversité ou du sponsor ( publish or perish !).
Aussi subit-il la magie du mot imprimer qui chatouille
son orgueil.Voilà les facteurs qui transforment souvent lobjet
de la recherche : la publication devient but et la découverte
un phénomène secondaire. Cette inversion explique
et justifie la boutade du général de Gaulle : «
Des chercheurs qui cherchent, on en trouve ; des chercheurs qui
trouvent, on en cherche ».
Un choix lucide à faire par le médecin
Dans ces conditions, le médecin doit faire un choix lucide.
Il faut quil ait toujours en vue que le but dune recherche
est de forcer Dame Nature à répondre
à une question précise. La recherche est la mise au
point des conditions optimales nécessaires pour que cette
dame capricieuse daigne livrer ses secrets.
Tout dabord, le lecteur décide sil fait le choix
lui-même ou sil se fie au jugement des rédacteurs
des journaux ou revues ayant pour but la formation continue. Les
critères de ces rédacteurs sont-ils toujours convenables
pour le lecteur ? Trop souvent, hélas, les rédacteurs
ont perdu ( sils lont jamais eu ! ) le lien avec la
pratique. Pour être lus, ils peuvent présenter les
nouvelles scientifiques comme un scoop, sous des titres accrocheurs
faisant malheureusement fonction dattrape-nigauds.
Si le lecteur préfère que le choix soit fait par autrui,
à notre avis, les meilleures revues sont AIM - Actualité
Innovation Médecine - qui fait une stricte séparation
entre ce qui est vérifié et immédiatement exploitable
et les nouvelles théoriques importantes, et Prescrire dont
la rigueur scientifique compense un certain dogmatisme peu attrayant.
Si le médecin veut procéder lui-même au choix
de ce quil doit lire, il est souhaitable quil sélectionne
trois à quatre revues de renommée internationale.
Pour toute recherche sur animaux, la méfiance est la règle
: sur 1000 molécules synthétisées, 50 justifient
un espoir ; sur 100 molécules fournissant sur animaux des
résultats satisfaisants, une seule deviendra médicament
!
Dès le titre, la réserve et parfois lélimination
simposent
La réserve simpose devant « une nouvelle classe
de médicaments à létude dans les laboratoires
x » : il sagit dans ce cas de publicité et non
pas de recherche.
Lorsquon a en mains une revue, le premier pas est déliminer
dès la lecture du titre les articles rapportant une recherche
préliminaire ( on lira éventuellement larticle
définitif, si jamais il paraît ). Idem pour toute publication
sur un nouveau médicament dune classe déjà
bien connue ( attendre les résultats comparatifs, tout ce
qui est nouveau nest pas forcément meilleur).
Éliminer sans hésitation toutes les communications
dont le titre comprend un signe dinterrogation ( attendre
un titre affirmatif) ou expression du genre : « un nouvel
espoir dans ... » ( attendre que lespoir se réalise),
« perspective dun nouveau traitement » ( attendre
que la perspective se concrétise ) , « premier pas
dans ...» ( attendre le dernier pas ), « maladie x :
nouvelle hypothèse » ( attendre la vérification
), « maladie y : lien supposé avec une intoxication
médicamenteuse, agricole, industrielle, etc... » (
attendre la démonstration ferme dun tel lien ).
Première conclusion : retenir pour lectures éventuelles
uniquement les articles dont le titre contient une assertion ferme.
Sauter tout de suite à la conclusion
Second pas : une fois le titre agréé, lire la conclusion.
Éliminer tout travail se terminant par un conditionnel, du
genre : « il serait nécessaire de » ( on le lira
quand la condition sera remplie !). Ne pas lire les oeuvres
contenant les les verbes inspirant un doute ou une incertitude :
sembler, paraître, apparaître, suggérer, avoir
lair, pouvoir - ou les substantifs : promesse, espoir, perspective,
suspicion, en vue. Ne pas lire les publications dont la conclusion
inclut des expressions du type : « nouvelle piste »
( attendre de voir la fin de la piste, ne serait-ce pas un mur ?),
« un intérêt potentiel » ( attendre quil
soit présent ), « confirmation nécessaire sur
un plus grand nombre de cas ( et si ce nétait pas confirmé
?), « nécessite plus de recherches » ( pourquoi
lauteur ne la-t-il pas fait avant publication ?), «
nécessité de reproduire les résultats sur dautres
espèces » ( et sils ne sont pas reproductibles
?), « ces résultats doivent être confirmés
par une méta analyse » ( et sils ne le sont pas
?), « dautres chercheurs doivent confirmer ou infirmer
les présomptions de base » ( alors quel crédit
doit-on leur accorder ?), « ces substances sont candidates
à un essai clinique sur volontaires » ( et si elles
savèrent toxiques ou inactives ?), « ces résultats
obtenus sur un petit nombre de malades doivent être interprétés
avec prudence » ( merci, on le sait en général
depuis longtemps), « il est probable que, il est possible
que, il nest pas exclu que » ( pour sintéresser,
on veut des certitudes !), « nos résultats offrent
un espoir de » ( et si lespoir savère vain
?).
Dernières vérifications
Troisième pas : une fois exclue la lecture contenant de telles
conclusions, on cherche les mêmes trouvailles
dans les derniers paragraphes de la discussion. Si elles sont absentes,
on lit toute la discussion et si elle est satisfaisante on peut
lire tout larticle.
Quatrième pas : une fois larticle lu, il faut essayer
de sassurer:
a) quil ny a pas fraude ( ce nest pas une mince
affaire !)
b) quil ny a pas mensonge par omission. Exemple : «
les patients ont été améliorés, mais
la mortalité na pas été le but de notre
recherche ». Donc si la mortalité a été
plus grande chez les traités, les patients sont morts heureux
...
c) y-at-il eu utilisation de la torture ? « Torturez
les données, elles finiront toujours par avouer » ;
pour cela on joue par exemple sur le p des différents
indicateurs et on communique uniquement sue ceux qui sont significatifs.
Ainsi, on choisit, disons, une vingtaine de mesures biochimiques
et lexamen montre que seules deux ou trois sont significatives
du point de vue statistique. On communique uniquement ces deux-là
et on ne parle pas des autres !
Au bout du compte : une grande économie de temps
Conclusion: suivre régulièrement ces recommandations
contribue à une grande économie de temps. Le risque
de passer à côté de données vraiment
importantes est minime pour la pratique du généraliste
et du spécialiste, ou pour la culture générale
du chercheur dont le domaine de recherche est forcément limité.
NDLR
:
(1) Dans un essai en double insu, dit aussi en double aveugle, ni
le médecin prescripteur ni le patient ne savent si le produit
administré est le produit actif ou un produit sans action
pharmacologique ( parfois nommé placebo).
(2)
Une méta-analyse est une étude globale reprenant dans
la littérature le plus grand nombre possible d'études
cliniques déjà réalisées.
Avec un honnête ordinateur, le coût de ce type de recherche
est particulièrement bas, ce qui en assure la grande mode
dans de nombreuses équipes désargentées. Mais
soumises au terrible diktat du "publish or perish".
© exmed2004 - 2005
|