Abécédaire 6
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Abécédaire médicalement poètique ( retour au début)

Serge RATTEL, docteur en Médecine

 

Tirage au sort, loterie d'effroi.

Le drame réside dans l'unité,

Autres chats seront supprimés.

Dès lors comment franchir le pas

Qui mène de la vie au trépas ?

Lesquels de ces jolis triplés

Oter de la terre surpeuplée ?

Bonne conscience, frileusement

Des autres, on oublie les tourments.

Foin du crépe à la boutonnière,

Ongles noirs suivent blanches phanères

De sorte que le deuil des minets

Aille au diable, nous foutre la paix.

Privilégié d'avoir un toit,

L'heureux élu sème la joie.

Prise de contact et connaissance

S'harmonisent en heureuse croissance

Avec l'ensemble des petits soins

Qui vont de soi chez le médecin.

Médecin ou vétérinaire

Diffèrent très peu dans un bestiaire.

Moins futé serait le chaton

Que du même âge le nourrisson ?

Le chat miaule, bébé marmonne,

L'un marche d'emblée, l'autre tâtonne.

Le mammifère est un maillon

Obligé de l'évolution

Qui conduisit homo sapiens

A ceindre la couronne de prince.

Tous deux possèdent en commun

Les traces du cerveau reptilien.

 

 

 

 

 

Tel, le sommeil paradoxal,

Objet d'étude principale :

Celui du chat et du vieillard

Comme du bébé même avatars.

 

 

Aboutissant d'un même chaînon,

L'homme domine, certes, par la raison.

Capacité bien volatile,

Vouée à toutes fins utiles

Au bonheur de l'humanité.

Puisse-t-il en faire un bon usage

Pour effacer mauvais présages

Et laisser nature prospérer.

 

A propos de la "MORT INTIME"*

 

"Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement"

La Rochefoucault

 

"On cache la mort comme si celle ci était honteuse ou sale.

Alors qu'elle est le moment culminant de notre vie, son

couronnement, ce qui lui confère sens et valeur"

Marie de Hennezel

 

De naturelle évolution

Graves maladies, malédictions

Vous acheminent vers le trépas.

De gré, de force, franchir le pas.

L'essence même de la profession

Qui fut choisie par vocation,

Transcende le médecin en rempart

Contre l'ennemi qui désempare.

Point n'est besoin pour lui de vaincre,

L'important consiste à convaincre.

Guérir à loisirs, se battant,

Au grand jamais jeter le gant.

Psychanalystes et psychologues,

Mythologues et idéologues

Font de la mort l'apologie

A en donner la nostalgie.

Aprés les phases cosmiques, chimiques,

L'évolution biologique,

La vie la mort symbiotique,

Offrent matière philosophique.

L'homme se compose de chair, de sang,

D'atomes, mais s'offre également

Le luxe de rêves et d'utopie,

Assoiffé qu'il est d'infini.

L'individu sort du néant,

Le retrouver est malséant.

La mort, le terme d'un processus

Auquel l'humain doit se soumettre.

Point n'est utile donner quitus,

Mieux vaut ne point se compromettre.

Faire des mouroirs un lieu de vie,

Une illusion que tout dénie.

Réelles souffrances, une agonie,

Même sublimées restent avanies.

Nommer ces lieux des "longs séjours"

Témoigne du plus mauvais humour

Dont seule une administration

Peut se permettre la décision.

Pour idéaliser la mort,

 

Il nous faut croire en l'au-delà,

Nos religions prêchent cela.

Y adhère-t-on de droit ? à tort ?

A chacun de faire le bon choix...

Pascal paria bien avant nous,

"Pour croire mettez-vous à genoux"

Ce jour, ce seul choix lui échoit.

Fut-il le bon, de bon aloi,

Fut-il absurde ou hors la loi ?

Survivre ! Prospective médicale.

Mourir ! la seule cure radicale.

"La mort est ni sale ni honteuse"*

Mais ne peut être la panacée,

La fée miséricordieuse

Effaçant les péchés passés.

Angoissé ou plein d'arrogance,

Il nous faut affronter la mort.

L'univers nous lie à son sort

Et en minimise l'importance.

Issu du paisible néant

L'homme répugne à y retourner,

Qu'on soit mystique ou mécréant

Vide absolu fait frissonner.

Cette ultime page de la mort

Ne saurait en rien résumer

Et encore moins valoriser

Le récit d'un livre de bord.

L'homme aspire à l'éternité,

Notion frisant l'inanité.

La naissance implique une fin,

Le monde doit manger à sa faim.

La terre a faim des êtres humains

Qu'elle sut engendrer en son sein.

Éructation de l'univers,

Homo rejoindra l'atmosphère

Du ciel pour s'envoyer en l'air.

Ultime plaisir de pauvres hères,

Exempts du risque d'overdose,

Comme pour ciguë, unique dose.

 

 

*Marie de Hennezel

 

 

FIN DE VIE

 

 

Allier la compétence technique

A une bonne connaissance humaine.

Devenir roi dans ces domaines

Exclut rester anachronique.

 

 

Privilégier la qualité

Plutôt que durée de survie

Avec enthousiasme poursuivi

Éliminant morbidité.

 

 

S'abstraire des symptômes "passe-partout"

Soigner la personne comme un tout ;

Aux jeunes médecins à l'acquitter.

 

 

Une riche idée à préserver

Un idéal à cultiver

Avec respect et dignité.

 

STANCES

 

 

 

Quand médecin prend trop à cÏur,

Misère d'autrui, tous les malheurs,

Fichtre moment perdre le cap,

La bonne route ça handicape.

A regret lâcher le métier,

Abandonner l'ancien chantier

D'une vie écoulée à construire.

Sur les décombres rebâtir,

Creuser chemin à parcourir,

Autre idéal à conquérir.

 

Savoir partir, mourir un peu,

S'enterrer, s'exiler des yeux,

Vivre autrement nouvelle passion

A l'abri des compromissions.

Réceptif, se laisser séduire,

Se prendre en mains, se ressaisir.

L'humanitaire travail passé

Fut assumé, c'est dépassé.

Aujourd'hui glisse au second plan,

Effet de l'âge, du flux du temps

 

Ainsi en va t'il des amours

Déesse d'antan, reine de faubourg,

Ce jour objet indifférent

D'un état d'âme se consumant.

Ce corps si prompt à s'enflammer

De ces idoles mille fois rêvées,

Aveugle ne les aperçoit plus,

Avortons morts sont devenus.

Jadis matière à combustion

Ce jour réduction d'érosion.

 

Comme d'une nacelle de montgolfiére

Ou l'on voit les gens qui s'affairent,

Lointaine hauteur, vision changée.

Lieux et carrière, personnes aimées

Se dénaturent en fugitives

Pâles figures nominatives.

Pour ces humains, communs objets,

Les sentiments endimanchés

N'ayant plus court, les illusions

S'estompent vite sans la passion.

 

 

SECOND

 

 

 

Venir au monde en second lit

Dans une période de pénurie,

Evénement des plus banals

Avant une première guerre mondiale.

Tirer une carte en deuxième main

Peut renflouer, faire prendre un bain.

Toujours second est-ce un atout ?

Un as de cÏur, bon passe-partout.

Second sur trois : avant dernier,

Jamais bien loin du crack premier.

 

 

Mi philosophe, demi poète,

Scientifique aux oubliettes,

Etudes secondaires saint Frusquin,

Ex carabin, ancien médecin.

Dans ce turbin, brillant second

Passant rarement pour un con.

Sans travailler dans la dentelle

Un jour délaisse clientèle.

Gériatre en titre de long sejour

Abandonnant en un seul jour

Ce pourquoi il a tout donné

Bon temps, passion, vertes années.

Professionnel de suppléance

S'accorder une seconde chance

Seconde période et second style

Second métier bibliophile.

 

 

Jouer les seconds violons

Se transformer en faire valoir

Pour souligner les sanglots longs

Du maestro en désespoir.

Faiblesse, en pincer pour le sport

Grand devancier de Poulidor.

Tennis, servir est capital,

En premier sert une seconde balle.

Rivière seconde catégorie,

 

 

 

 

Courant peu rapide lui suffit.

Pêcher est son péché véniel

En secret, préfère le mortel.

Auprès d'un moine gras et pansu

Confesse l'absence de vertu

Bien secondaire susurre t'il

Déçu par fautes si futiles.

 

 

Être second ! est-ce une vie ?

Eh oui ! cela crée des envies.

En restant même inassouvi

Il n'en meurt pas, mieux... il en vit.

En somme, milieu de la moyenne

Bon pour les uns, os pour les chiennes.

Ni la grosse tête, ni complexé

Sans y paraître il faut oser.

Premier des classements hygiéniques,

Secondes mains sont magnifiques !

 

PLÉTHORE

 

 

 

Prenant plus ou moins de bedaine

D'aucuns en font tout un choux gras ;

Hommes et femmes de la cinquantaine

Peu ou prou passeront par là.

 

 

Surmonté d'un double menton

ça pose un homme, ventre replet,

Trahissant parfois le glouton

Que cache mal l'élégant gilet.

 

 

Comme une outre avoir ventre rond,

Peut vous contraindre à l'abandon

De privilèges malgré les piastres.

 

 

Par exemple être dans l'infortune

D'un jet ne trouvant plus la lune

Peut se révéler un désastre.

 

 

LA MORT D'UN JUSTE

 

 

 

Petite église était bondée,

La foule et les gens abondaient

Vers un corps de son âme vidé,

Celui d'un juste dépossédé.

 

Dépouillé des vraies amitiés,

Du grand amour de son métier,

De l'affection des siens, ancrée,

Tout ce qui rend vie consacrée.

 

C'est en l'espace de quelques mois

Que mettant fin à son émoi,

L'esprit s'était accoutumé.

 

Habitué à cette idée,

Autrefois fort appréhendée,

Que sa mort était programmée.

 

Faisant partie de la campagne,

De ceux que la terre accompagne,

Jusqu'au jour où elle prend le deuil

Des humains qu'on met en cercueil.

 

De ceux qu'elle place au fond d'elle-même,

En son sein comme tous ceux qu'elle aime,

Les droits, les justes, ses amoureux,

Les hommes de cÏur, les généreux.

 

Yvon était parmi ceux-là,

Un des homme qui donnait le "la",

Ce ton dont l'écho résonne juste.

 

Sa vie, sa carrière l'attestèrent,

Sa profession, un ministère.

Une de ces morts qu'on juge injuste !

 

 

En souvenir d'Yvon Bridoux décédé le 28.10.96 à Auxi Le Château.

 

 

HÉRITAGE

 

"Tant que l'homme vivra et craindra la mort, le médecin sera envié et bien payé."

La Bruyère

 

 

De ces vieux professeurs dont je n'ai fait le choix

A ces vénérés maîtres dont je retins la voie

Du droit chemin tracé tel qu'on le concevait

Continuons des oeuvres, la tâche inachevée.

 

 

Du savoir érudit l'existence fut marquée

Sur leur règle de vie la ligne fut décalquée.

Leur visage sévère se déridait, ma foi

Face à la maladie qu'ils guérissaient parfois.

 

 

Comme ils examinaient, nul ne sait plus le faire.

La devise du moment : Mener un train d'enfer.

Prenez donc votre temps, chers médecins d'aujourd'hui.

 

Rappelez vous l'oracle, le geste salutaire

Dont ils nous firent l'honneur d'être dépositaires.

Si vous n'y prenez garde, vous serez éconduits.

 

A LA MEMOIRE DE*...

 

 

 

Pourtant levé très tôt matin

Afin que le jour se fit long,

Jamais sur route du destin

Soleil tourna à reculons.

 

Ensemble fîmes un bout de chemin.

Pour éviter le mal en pis,

Que le corps s'en aille en charpie

Nous étudiâmes le corps humain.

 

De concert, battîmes la campagne

Animés d'une même foi,

Celle qui soulève mer et montagnes,

D'une vocation, celle d'autrefois.

 

Saine et gaie convivialité,

Le riche désir de soulager,

Amenait nombre d'affligés

En mal de générosité.

 

De la terre il était avide,

D'une vigne tomba amoureux,

Sachant de cette glèbe aride

Extraire un fruit très savoureux.

 

Puis un sale jour tout bascula

Dans le marasme, la maladie,

L'adversité se répandit

Et prospéra comme cancrelats.

 

A l'aube, il lui fallut partir

Et il le fit avec courage,

Recommandant à l'entourage

De ne plus guére s'appesantir.

 

Pourtant levé trés tôt matin

Afin que le jour se fit long,

Jamais sur route du destin

Soleil tourna à reculons.

 

 

*Docteur Yvon Bridoux décédé le 28.10.96 à Auxi-le-Château.

 

TOUJOURS, JAMAIS

 

"A mon honoré Maître, le professeur Émile Delannoy"

 

 

"Toujours, jamais" en politique,

C'est du pipeau !

"Toujours, jamais" amour classique,

C'est le tempo !

 

 

Pendant des années se complut

Un vieux patron à barbe blanche,

Un homme adroit à l'arme blanche

Comme les salles "d'OPS" n'en connaissent plus.

Il enseignait aux carabins

Dicton du maître qui patrocine,

"Toujours, jamais" pas en médecine,

Ton sentencieux des plus urbains.

 

 

"Toujours, jamais" en politique,

C'est du pipeau !

"Toujours, jamais" amour classique,

C'est le tempo !

"Toujours, jamais" en médecine,

Phrase assassine !

 

 

L'AME DE L'OMBRE

 

 

"Mort depuis six mois est aussi mort qu'Adam"

H. G. Bohn

 

 

A ses patients, amis, parents

Il leur a consacré une vie.

Décédé quelques mois avant

Qui se soucie encore de lui ?

 

 

Une ombre passe, fugitive

A la recherche de son vivant

Passage sur terre... très peu de temps !

A pas de loup, l'âme s'esquive.

 

 

Pleurant de désenchantement

L'ombre retrouve son néant

Désolée qu'elle fut oubliée.

 

 

Il se fait bien, ici et là

Prières et messes dites par prélat

Pour le repos d'âmes humiliées.

 

 

 

 

DESTINÉE

 

 

Tout à chacun sa vérité,

Tout à chacun sa destinée

La vie est faite de petits riens

Sans lesquels la vie ne vaut rien

 

 

Quand l'homme connut l'intelligence,

La plastique Grecque, la prestance,

Se consumer à petit feu

Devenait déjà hasardeux.

Creutzfeldt-Jacob et Alzheimer,

Kuru et toutes les miséres

Du monde, ne suffiraient elles point

A l'homme pour être mal en point ?

Vieillesse peut devenir naufrage.

De l'animal l'abattage,

Peut-on envier la destinée ?

L'euthanasie controversée,

Théme des vivants pleins de santé

Programmation du titre "Fin",

Pour les naissances, faire le bec fin,

Déroulement banalisé

De scénarios bien orchestrés.

Devenir vieux, se rendre fou,

Persévérer pour quelques sous,

De la vie piètre dérision,

Bonheur factice, folles illusions

 

 

S'éveiller mort dans un lit blanc,

Choquant ? rien de plus surprenant.

A l'hôpital, dans un mouroir

Rien d'exaltant, vain désespoir.

Perdu en mer, tué sur terre

Par arme à feu, orage, éclair,

Importe peu le choix des armes,

Terre, mer ou ciel, nul ne désarme.

Périr au front comme un héros,

En pleine action faisant le beau.

 

 

Rien à penser, pas de remords,

Mort par surprise, charmante mort !

Mourir content, à bout portant,

Fort comme un turc, défiant le temps.

Calamité que maladie,

Bonne santé que l'on dénie.

 

 

Famille déchirée, en lambeaux,

Défiler devant maint tombeaux,

Présenter ses condoléances

Aux proches d'anciennes connaissances.

Compatir aux diverses instances

Partager monceaux de souffrances,

Point trop ne faut à l'être humain

Contempler funestes destins.

 

 

Tout à chacun sa vérité,

Tout à chacun sa destinée

La vie est faite de petits riens,

Trouvez les vôtres, gardez les bien !

 

Illusions

 

"J'en ai tant vu qui s'en allèrent"*

Des riches, des pauvres, des misérables,

Des durs à cuire, des convenables.

Tous ils avaient perdus leur guerre.

 

 

Guerre d'une vie, tant il est vrai

Que l'on ne vit lors du combat

Soit pour le sexe et ses ébats

Ou pour l'argent et ses attraits.

 

 

En plein essor ou décadence,

Rythme de mort, un pas de danse

Du Requiem vous ensorcelle.

 

 

Les esprits forts, les mécréants

Tels ces canards dit "appelants"

Attirent la mort qui les harcèle.

 

*Aragon

 

 

DÉCRÉPITUDE

 

Quand on vieillit tout s'avachit

La peau se ride, se défraîchit,

Le muscle perd tonicité

Le squelette son agilité.

 

Pourtant, il nous faut bien poursuivre

Afin que les jours qui s'ensuivent

Ne nous en tiennent nullement rigueur,

Laissent une chance au bourlingueur.

 

Le jour du baptême des marmots

Sur les pierres des fonds baptismaux,

On sait que les carottes sont cuites !

 

Comme les navigateurs au large

Quand les vents et tempêtes font rage,

Il faut savoir "se mettre en fuite".

 

 

LA MORIBONDE

 

 

"...Et les étoiles du ciel d'hiver s'accrochent aux branches où luisent

les larmes pétrifiées des âmes mortes".

Bernard Clavel

 

 

Elle n'en finit pas de mourir

La vie ne veut quitter le corps

Qu'elle investit jadis, alors

Qu'il était vierge de souvenirs.

 

 

Le temps vécu avec son âme

On le revit, on s'y attache

Il se repense et se rabâche

Peut-être d'autant que l'on est femme

 

 

Pour naître, on crie sans dire bonjour

Sans dire adieu, point de retour

Sur cette planète qui s'altère.

 

 

Avec l'âme chevillée au corps

Combien de temps, de temps encore

Peut-elle rester sur cette terre ?

 

LE MEDECIN, LE JARDINIER ET LE POÈTE

 

 

Le médecin soigne les humeurs

Le jardinier cultive la fleur

Le Poète traduit ses pensées

Le temps jalonne nos traversées.

 

Siècle qui passe flétrit l'humain

Toutes les fleurs même le jasmin.

L'homme et les plantes sont pris de court,

Le parchemin suit son parcours.

 

Sans doute la fleur des ex-voto

Sculptée dans la pierre des tombeaux

Perdurera nombre d'années

Se jouant des calamités.

 

Le corps humain qui cabriole

Et le psychisme qui extrapole

S'illusionnent de l'éternité

Par une factice longévité.

 

Poète laisseras-tu une trace

D'espoir, d'amour ou de menace ?

Oui ! parchemin vaut patrimoine

Où chaque génération témoigne.

 

Quel bon souvenir de Margot

Si le nommé Clément Marot

N'eut point dans la badinerie

Puisé talent de poésie ?

 

Dès lors, Écrivain prends ta plume

Et bien avant que l'on t'inhume

Ose exprimer ce que de droit

Clamer le beau, souffler le froid.

 

D'épeire l'araignée, la tanière,

De grise poussière recouvert,

Le parchemin, longtemps aprés

Réapparaît en un grenier.

 

L'enfant à l'esprit éveillé

Toujours prêt à s'émerveiller

Découvre les textes de son choix

Heureux d'une manne qui lui échoit !

FIN Dr Serge Rattel