La théorie des cordes, ici n'est pas citée,
Mais il y a des cordes à ne pas exciter ;
Mesdames, méfiez-vous du trop brillant parleur :
La corde pour le pendre est pour lui trop d'honneur.
Usé jusqu'à la corde est son fumeux discours
Dont la corde sensible est l'éternel recours.
Quand la ficelle est grosse, alors, c'est une corde,
Et le baratineur s'en accorde des hordes.

On ne s'encorde pas dans les cordes d'un ring
Les cordes de rappel ne vont pas au yachting !
Cartahu, galhauban, le terrien s'y embroche ;
De corde, le marin n'a que celle de cloche.
Jamais de corde à linge on ne vit sur voilier,
Mais de sac et de corde il y eut des gabiers.
La mort est une corde au cou de tout vivant,
Et marin ou terrien au gibet vont gaiement.

Poète, prend ton luth, et nous gratte une corde
On te donne le ton afin que tu l'accordes.
Sont-ils bien dans tes cordes, les airs que tu abordes ?
Ou bien, ne crains-tu pas un accord qui déborde ?
De violon, à piano … ce sont cordes vibrantes
Que l'on peut remplacer quand l'une est défaillante ;
Mais la corde vocale, on ne la change point.
En pincer pour sa corde est donc un juste soin.

C'est rarement le puits qui est vraiment profond,
Mais trop courte la corde arrivant jusqu'au fond.
A voir tomber des cordes on cherche le luthier ;
Jamais corde à sauter n'a guéri cor au pied. 
Trois stères pour la corde … et on n'en parle plus.
Ne pas parler de corde en maison de pendu.
La corde trop tendue, à la fin, elle casse,
Car sur la corde raide, hélas, la vie se passe …