Comment améliorer la qualité des soins…en milieu hospitalier ?
Un article paru dans le J.I.M du 28/3/07 en traite:
• Des Sociétés savantes proposent, quand ce n'est pas encore imposé, des Recommandations pour les disciplines qu'elles représentent,
• Les Autorités Sanitaires, toujours étiquetées " hautes", stimulent des conférences de consensus et mettent en place des "accords de bon usage”,
• Les nombreuses Associations de patients luttent avec plus ou moins d'efficacité, pour la défense du droit des usagers,
• Les nouveaux moyens pédagogiques, presse écrite, radio, télé et, surtout, internet, diffusent à loisir ( et à foison) un pseudo-savoir pour les patients ( Vidal familial entre autres) et un savoir plus sérieux pour les médecins-infirmières-kinés…avec actualisation des connaissances pour chacun de ces groupes.
Cependant, tous ces efforts (louables) semblent contrebalancés par les inévitables notions de productivité et de coût, les gestionnaires n'ayant comme premier objectif , semble-t-il, que d'éviter l'explosion des dépenses, de réduire un déficit quasi-automatique et de satisfaire ainsi aux ordres ( louables aussi) des Autorités " Cordons de la Bourse".
L'innocent Gabriel, ignorant tout des secrets de la gestion, imagine que pour assurer une meilleure qualité des soins hospitaliers, il faudrait
• que le personnel soignant soit mieux formé, plus performant, plus…humain aussi,
• qu'il dispose des "moyens nécessaires pour satisfaire aux exigences de soins actuelles " (Dr Chr.Geny / JIM),
• qu'il soit respecté par le corps médical et non considéré comme corvéable à loisir,
• qu'il soit respecté aussi par la direction et les cadres hospitaliers, et mieux payé,
• que les abus de prescriptions ( examens, médications) soient surveillés, dénoncés,
• que l'on ne garde pas le patient plus longtemps qu'il ne faut, certains se plaignant - avec juste raison - des jours passés à attendre le passage des médecins et le début des explorations !
Il faudrait aussi, pourquoi pas, une meilleure entente entre les différents services, une meilleure coordination des soins ( ne pas répéter inutilement, pour chaque service, les examens déjà réalisés), il serait bon que certains chefs de service, pour être mieux appréciés, arrivent à l'heure et ne se pointent pas vers 11h, l'air important, que certains hospitaliers sachent dire "bonjour " ou " au revoir " aux patients alités, qu'ils sachent saluer et recevoir avec courtoisie les médecins généralistes qui leur adressent des patients sans les considérer avec hauteur et superbe,
Il faudrait aussi que les patients apprennent ou manifestent du respect et de la reconnaissance pour le très humble travail des filles de salle, des dames qui viennent balayer, récurer, des infirmières débordées et fatiguées, qu'ils comprennent la lassitude et les physionomies moroses ou revêches des uns et des autres: des sourires partagés, des salutations échangées, des regards francs et directs, ça coûte pas cher et ça détend l'atmosphère : meilleure communication et, corollaire, plus grande compréhension.
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