Le plus savant des dictionnaires, la plus exhaustive des encyclopédies ne vous seront d’aucun secours pour découvrir ce que veut bien dire le verbe bizarre qui sert de titre à cette lettre. Même notre incollable Google interrogé au moment de la rédaction de ce texte, refuse de nous éclairer ! Ce verbe, traduisant une action comme on me l’apprit à l’école, n’existe pas. Si vous lisez ce texte, c’est que vous connaissez déjà le site où il est publié. Exmed, l’abréviation d’Expression Médicale - et pas, ce qui serait logique, d’ex médecins - vous avez une idée de ce que c’est.
Le premier degré d’approche de nos publications sur la Toile, c’est celui de la découverte. Soit parce qu’on en a entendu parlé, soit parce qu’un moteur de recherche nous dirige sur une de ses pages, soit simplement au hasard d’une promenade de lien en lien sur le réseau des réseaux, notre attention a été retenue par quelque chose qui nous a intrigué. Qui sont ces gens d’Exmed ? A quel point peut-on leur faire confiance ? Ne dissimulent-ils pas des motivations retorses sous un habillement destiné à leurrer de naïfs lecteurs ? Donc, pour résumer, un jour, un certain nombre d’explorateurs du Net nous rencontrent. Pour certains, tout s’arrête là en quelques instants. « Ça m’intéresse pas du tout, moi je veux du concret ... pas de temps à perdre avec des coupeurs de cheveux en quatre » . « Mouiais ... pas mal leur truc, mais ça manque de sensationnel et de croustillant pour moi ».
Jusque là le visiteur de la Toile agit comme un consommateur. Il passe juste devant la vitrine, il ne franchit pas la porte de la boutique. Un acte montre qu’il manifeste de l’intérêt pour le site visité : celui de l’inscrire dans la liste de ses sites favoris, afin de pouvoir facilement y retourner. Combien d’Internautes franchissent ce deuxième pas de manifestation d’intérêt pour Exmed ? La consultation de notre outil statistique (Advanced Web Statistics 6.5 (build 1.857) ) montre que vous êtes selon son estimation 65,3 % à avoir effectué ce choix. Plus de la moitié des visiteurs a envie de revenir lire ce qui a été publié sur Exmed . Peut-on alors commencer à dire, sans exagérer, et qu’on pardonne à l’auteur cette astuce facile sans ... médisance, qu’ils exmédisent ? Certainement, et nous en sommes heureux. Parmi ces visiteurs fidèles, certains ont encore envie d’aller plus loin. Ils souhaitent partager avec d’autres amateurs d’Exmed. Soit dans la liste Lema, spécialisée dans les difficiles et douloureuses questions du harcèlement moral, soit dans la liste Exmed-1 qui a une vocation très généraliste dans l’univers de tout ce qui touche de près ou de loin à notre santé. De multiples échanges par courrier électronique s’entrecroisent ainsi au gré des fils de discussion. Peu à peu, des gens d’horizons très divers, finissent par constituer de petites communautés virtuelles très vivantes et très créatives. Ces ateliers de réflexion, comment les nommer autrement, sont également des lieux favorisant la création de nouvelles publications sur Exmed. Certains de nos colistiers sont bavards, et d’autres ne disent rien. N’empêche que rencontrer un beau dimanche matin l’un des colistiers silencieux qui vous dit : « Je lis tout, je n’écris ni ne réponds jamais, mais je peux vous dire que les échanges d’Exmed me rendent tous les jours le plus grand service dans l’exercice de mon travail ( qui n’est pas du domaine de la santé) » est un puissant encouragement. On peut exmédiser sans faire de discours !
Dans ce véritable vivier de ceux qui se nomment volontiers entre eux, et sans se prendre jamais vraiment au sérieux, des exmédiens, une bonne poignée, non soignants comme soignants, se lance dans la rédaction de textes ( ou de dessins ) que vous retrouvez dans les Coups d’Oeil du jour ou les LEM hebdomadaires. Passer de la rédaction de papiers diffusés à une cinquantaine de colistiers familiers à des contributions accessibles, et sans limitation de temps, à la multitude des internautes du monde entier nécessite du courage. Et le plaisir est grand de voir des gens révéler ainsi leurs talents d’expression. Il ne s’agit, bien entendu à nos yeux, que de révélation ! Exmed, pas plus que n’importe quelle entreprise humaine, n’est capable de créer des talents, ou de transformer des gens non créatifs en créateurs.
Voilà en quelques mots, pour ceux qui nous fréquentent de loin et ne connaissent pas nos rouages internes, différents stades d’évolution de cet étrange mal, qui, paradoxalement, semble aussi faire du bien. Oui, comme dans la chanson enfantine, et pour conclure en chanson comme le recommandait Beaumarchais : c’est ainsi qu’on exmédise, qu’on exmédise, c’est ainsi qu’on exmédise à la mode de chez nous ...
Et maintenant, magie de l’Internet, demandez-donc à monsieur Google s’il connaît : exmédiser . C’est fou comme il apprend vite !
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