Vers une politique nationale d’éducation du patient ?
Ainsi s’interroge le 4 septembre 2008 le site " Destination Sante.com "
Le rapport de la mission consacrée à « l’éducation thérapeutique du patient » a été remis officiellement à Roselyne Bachelot-Narquin, ministre chargée de la Santé.
Vingt-quatre recommandations y sont proposées avec un objectif : apporter plus d’autonomie aux 15 millions de Français atteints de maladies chroniques. Notamment en développant leurs connaissances sur leur pathologie.
« Concrètement, l’éducation thérapeutique que nous proposons est une réponse à un nouveau défi de santé publique » explique Christian Saout, président du comité inter-associatif sur la Santé (CISS) et corédacteur du rapport. « Avec la multiplication des maladies chroniques, le schéma classique diagnostic/traitement/guérison est bouleversé. Un diabétique vit avec sa maladie, à l’instar d’un patient atteint de cancer ».
« En d’autres termes » poursuit Saout, « l’éducation thérapeutique a pour objectif de renforcer le potentiel du patient face à son traitement aux conséquences parfois lourdes sur son quotidien ». Mais cela n’a rien à voir avec l’observance « qui est un objectif à atteindre, avec ou sans éducation thérapeutique ».
Le rapport préconise ainsi la mise en place d’un « plan coordonné de soins », au sein duquel un rôle primordial serait assuré par de nouvelles agences régionales de santé. Ces dernières seraient impliquées dans « le financement, la planification du maillage régional et l’évaluation des programmes d’éducation et des équipes ».
Le rôle de pivot reviendrait naturellement au médecin. « Une fois établis les besoins de son patient, (il) devra pouvoir l’orienter vers les structures locales, ambulatoires ou hospitalières, qui auront à mettre en œuvre le programme d’éducation thérapeutique » précise le rapport.
Peut-être suis-je sénescent ( ça viendra bien un jour), mais j'avoue ne pas comprendre pourquoi il est parlé de:
• nouveau défi de santé publique…Avec la multiplication des maladies chroniques, le schéma classique diagnostic/traitement/guérison est bouleversé ! … l’éducation thérapeutique a pour objectif de renforcer le potentiel du patient face à son traitement aux conséquences parfois lourdes sur son quotidien…plan coordonné de soins…et patati et patata !
Toujours, chez tous ces chargés de "missions" mille fois demandées, le goût immodéré pour le verbiage redondant, l'emploi de propositions supposées généreuses, et, toujours aussi, le mépris affiché de ce que font depuis toujours les médecins ( enfin, la plupart):
écouter-expliquer- diagnostiquer- traiter- essayer de guérir, les diabétiques, les cancéreux, les cardiaques…et les illuminés de toutes sortes ( i y en a beaucoup chez les missionnaires et les chargés de missions comme cette dernière née !
Comment doter de davantage d'autonomie les porteurs d'affections chroniques ? Qu'est-ce que ces grands mots signifient ? comment une personne inculte pourrait-elle développer ses connaissances sur sa maladie quand bien des êtres, normalement éduqués, persistent à fréquenter les mages innombrables qui s'installent partout et à croire à des chimères? Le médecin, Saint-Bernard, resterait le pivot? Cela n'est-il pas son rôle essentiel depuis toujours, et François, Philippe, Tony, J.Pierre, Soize et les autres fidèles praticiens d’Exmed, qu'ont-ils fait jusqu'à présent dans leur vie professionnelle?
En définitive, UN rapport de plus, 24 recommandations qui s'ajoutent aux très nombreux autres rapports et promesses de jours meilleurs et qui finiront, (comme toutes les remarques de la Cour des Comptes) dans des archives…jusqu'à une prochaine autre mission…impossible!
Rapport qui préconise surtout l'extension en toile d'araignée de nouvelles structures, de nouveaux responsables, de nouvelles agences régionales de santé…peut-être pour lutter contre le chômage?
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