L'économie française, en grand danger s'affaisse.
Tous ses indicateurs s'annoncent à la baisse.
Pas besoin d'un devin ou d'une prophétesse,
Pour savoir que l'emploi est en grande détresse.
Ecrasées par les charges qui sans arrêt progressent,
Nos pauvres PME s'enlisent dans le stress.
Les patrons sont inquiets de voir cette faiblesse,
Et le moral atteint, sombrent dans la tristesse …
Mais mon ami Etienne, expert plein de sagesse,
Me dit de l'avenir les nouvelles promesses :
Nous avons me dit-il, une carte maîtresse,
Depuis ces élections au brillant palmarès
Puisqu'enfin, nous avons, un homme qui redresse,
Un ministre-miracle et de haute noblesse,
Qui du redressement a fait sa forteresse
Et de la production, sa fonction vengeresse.
Alors, ragaillardi, enfin je me redresse ;
En confiance remis, je suis dans l'allégresse.
De redresser, alors, je vois bien qu'on s'empresse,
Du mot « compétitif », on montre la justesse,
Et la France a trouvé un « mec à la redresse ».
De la croissance ainsi j'entrevois la caresse !
Au ministre nouveau, des lauriers je lui tresse :
De la prospérité, il promet les largesses …
Mais d'où me vient soudain, ce doute qui m'oppresse
Et me colle à l'esprit ainsi qu'une compresse ?
Pour connaître la vie, rien ne vaut la vieillesse ;
De la grande sagesse, elle connaît l'adresse
Où peut-être il faudrait lancer nos S-O-S.
Vacances et RTT ont bien trop bonne presse.
La barre n'est-elle pas ce qu'il faut qu'on redresse
Pour donner au travail un peu plus d 'allégresse ? |