La vertu sanitaire est à l'ordre du jour,
Et l'appel au civisme est dans tous les discours.
Ma conscience me dit de n'y pas rester sourd,
Puisque de la morale, on parle dans les cours.
Voici donc de mon cru, la noble exhortation,
A toutes ces victimes aux dures addictions.
« Le fléau cigarette a cassé trop de pipes
Et ruiné la santé d'un tas de pauvres types.
A rire ou à tabac, la blague est un malheur,
Et les plus grands fumeurs ne sont pas les rieurs »
Ont dit nos gouvernants se disant fort marris
Avec la nicotine annonçant l'ennemi :
« Tel un coup de tabac, son éradication,
Soufflerait dans nos bronches un air sans pollution. »
La hausse du tabac, la baisse des fumeurs,
Sont l'os des buralistes et baisse leur humeur.
Ils haussent les épaules avec irritation
Devant les hauts méfaits de basses augmentations.
« Notre gouvernement veut la mort du tabac
Et feu notre carotte, ira au débarras. »
Il faut bourrer sa pipe avecque ce qu'on a
Aurait dit Confucius qui prisait le … yoga.
A mort, notre gauloise et la belle gitane,
Il faut tuer la pipe et le divin havane !
Le jour où le tabac sera enfin défunt,
Le fumeur, du pétun, ira saluer la fin.
Mais la chère Sécu sera cicatrisée
Et son gros déficit dénicotinisé.
Alors au cimetière, on ira voir écrit,
Sur sa tombe de marbre : « Ici le tabac gît » |