Prière
anti-prions
Au
début était l'animal
Et
tous ses agents pathogènes,
Puis
apparaît l'homme tribal
Qui
côtoie les germes exogènes.
L'humain
se voit colonisé
Par
les microbes, satellisé.
Zoonose,
maladie signée
Par
l'animal qui les transmet.
Prions
dans une peau de vache
Rend
folle la vache bravache,
Affole
la population
Plongée
dans la désolation.
Assiette
vide sans le bifteck !
Féroces
carnassiers et fins becs
S'en
plaignent tous amèrement,
Végétariens
gloussent gentiment.
L'encéphalite
spongiforme
De
l'homme perturbe-t-elle les normes ?
Bonne
question non résolue,
Vent
de panique superflu.
Maladie
de Creutzfeldt-Jacob
Bien
fondée d'être francophobe
Ira
donc se faire pendre ailleurs.
Adieu
veaux, vaches, assiette au beurre.
Frères
! Prions pour que vaches folles
N'élévent
prions en idoles,
De
ces idoles superflues
Dont
notre monde crève, repu !
L'HOMME
ET LE CHAT
Afin
que vie se perpétue,
Génie
créateur bienvenu
Fixa
les régles de bon aloi
Dont
la nature tira ses lois.
Sort
arbitraire pour un chartreux,
Le
droit de vivre est hasardeux.
La
portée en comporte trois,
Tirage
au sort, loterie d'effroi.
Le
drame réside dans l'unité,
Autres
chats seront supprimés.
Dès
lors comment franchir le pas
Qui
mène de la vie au trépas ?
Lesquels
de ces jolis triplés
Oter
de la terre surpeuplée ?
Bonne
conscience, frileusement
Des
autres, on oublie les tourments.
Foin
du crépe à la boutonnière,
Ongles
noirs suivent blanches phanères
De
sorte que le deuil des minets
Aille
au diable, nous foutre la paix.
Privilégié
d'avoir un toit,
L'heureux
élu sème la joie.
Prise
de contact et connaissance
S'harmonisent
en heureuse croissance
Avec
l'ensemble des petits soins
Qui
vont de soi chez le médecin.
Médecin
ou vétérinaire
Diffèrent
très peu dans un bestiaire.
Moins
futé serait le chaton
Que
du même âge le nourrisson ?
Le
chat miaule, bébé marmonne,
L'un
marche d'emblée, l'autre tâtonne.
Le
mammifère est un maillon
Obligé
de l'évolution
Qui
conduisit homo sapiens
A
ceindre la couronne de prince.
Tous
deux possèdent en commun
Les
traces du cerveau reptilien.
Tel,
le sommeil paradoxal,
Objet
d'étude principale :
Celui
du chat et du vieillard
Comme
du bébé même avatars.
Aboutissant
d'un même chaînon,
L'homme
domine, certes, par la raison.
Capacité
bien volatile,
Vouée
à toutes fins utiles
Au
bonheur de l'humanité.
Puisse-t-il
en faire un bon usage
Pour
effacer mauvais présages
Et
laisser nature prospérer.
A
propos de la "MORT INTIME"*
"Le
soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement"
La
Rochefoucault
"On
cache la mort comme si celle ci était honteuse
ou sale.
Alors
qu'elle est le moment culminant de notre vie,
son
couronnement,
ce qui lui confère sens et valeur"
Marie
de Hennezel
De
naturelle évolution
Graves
maladies, malédictions
Vous
acheminent vers le trépas.
De
gré, de force, franchir le pas.
L'essence
même de la profession
Qui
fut choisie par vocation,
Transcende
le médecin en rempart
Contre
l'ennemi qui désempare.
Point
n'est besoin pour lui de vaincre,
L'important
consiste à convaincre.
Guérir
à loisirs, se battant,
Au
grand jamais jeter le gant.
Psychanalystes
et psychologues,
Mythologues
et idéologues
Font
de la mort l'apologie
A
en donner la nostalgie.
Aprés
les phases cosmiques, chimiques,
L'évolution
biologique,
La
vie la mort symbiotique,
Offrent
matière philosophique.
L'homme
se compose de chair, de sang,
D'atomes,
mais s'offre également
Le
luxe de rêves et d'utopie,
Assoiffé
qu'il est d'infini.
L'individu
sort du néant,
Le
retrouver est malséant.
La
mort, le terme d'un processus
Auquel
l'humain doit se soumettre.
Point
n'est utile donner quitus,
Mieux
vaut ne point se compromettre.
Faire
des mouroirs un lieu de vie,
Une
illusion que tout dénie.
Réelles
souffrances, une agonie,
Même
sublimées restent avanies.
Nommer
ces lieux des "longs séjours"
Témoigne
du plus mauvais humour
Dont
seule une administration
Peut
se permettre la décision.
Pour
idéaliser la mort,
Il
nous faut croire en l'au-delà,
Nos
religions prêchent cela.
Y
adhère-t-on de droit ? à tort ?
A
chacun de faire le bon choix...
Pascal
paria bien avant nous,
"Pour
croire mettez-vous à genoux"
Ce
jour, ce seul choix lui échoit.
Fut-il
le bon, de bon aloi,
Fut-il
absurde ou hors la loi ?
Survivre
! Prospective médicale.
Mourir
! la seule cure radicale.
"La
mort est ni sale ni honteuse"*
Mais
ne peut être la panacée,
La
fée miséricordieuse
Effaçant
les péchés passés.
Angoissé
ou plein d'arrogance,
Il
nous faut affronter la mort.
L'univers
nous lie à son sort
Et
en minimise l'importance.
Issu
du paisible néant
L'homme
répugne à y retourner,
Qu'on
soit mystique ou mécréant
Vide
absolu fait frissonner.
Cette
ultime page de la mort
Ne
saurait en rien résumer
Et
encore moins valoriser
Le
récit d'un livre de bord.
L'homme
aspire à l'éternité,
Notion
frisant l'inanité.
La
naissance implique une fin,
Le
monde doit manger à sa faim.
La
terre a faim des êtres humains
Qu'elle
sut engendrer en son sein.
Éructation
de l'univers,
Homo
rejoindra l'atmosphère
Du
ciel pour s'envoyer en l'air.
Ultime
plaisir de pauvres hères,
Exempts
du risque d'overdose,
Comme
pour ciguë, unique dose.
*Marie
de Hennezel
FIN
DE VIE
Allier
la compétence technique
A
une bonne connaissance humaine.
Devenir
roi dans ces domaines
Exclut
rester anachronique.
Privilégier
la qualité
Plutôt
que durée de survie
Avec
enthousiasme poursuivi
Éliminant
morbidité.
S'abstraire
des symptômes "passe-partout"
Soigner
la personne comme un tout ;
Aux
jeunes médecins à l'acquitter.
Une
riche idée à préserver
Un
idéal à cultiver
Avec
respect et dignité.
STANCES
Quand
médecin prend trop à cÏur,
Misère
d'autrui, tous les malheurs,
Fichtre
moment perdre le cap,
La
bonne route ça handicape.
A
regret lâcher le métier,
Abandonner
l'ancien chantier
D'une
vie écoulée à construire.
Sur
les décombres rebâtir,
Creuser
chemin à parcourir,
Autre
idéal à conquérir.
Savoir
partir, mourir un peu,
S'enterrer,
s'exiler des yeux,
Vivre
autrement nouvelle passion
A
l'abri des compromissions.
Réceptif,
se laisser séduire,
Se
prendre en mains, se ressaisir.
L'humanitaire
travail passé
Fut
assumé, c'est dépassé.
Aujourd'hui
glisse au second plan,
Effet
de l'âge, du flux du temps
Ainsi
en va t'il des amours
Déesse
d'antan, reine de faubourg,
Ce
jour objet indifférent
D'un
état d'âme se consumant.
Ce
corps si prompt à s'enflammer
De
ces idoles mille fois rêvées,
Aveugle
ne les aperçoit plus,
Avortons
morts sont devenus.
Jadis
matière à combustion
Ce
jour réduction d'érosion.
Comme
d'une nacelle de montgolfiére
Ou
l'on voit les gens qui s'affairent,
Lointaine
hauteur, vision changée.
Lieux
et carrière, personnes aimées
Se
dénaturent en fugitives
Pâles
figures nominatives.
Pour
ces humains, communs objets,
Les
sentiments endimanchés
N'ayant
plus court, les illusions
S'estompent
vite sans la passion.
SECOND
Venir
au monde en second lit
Dans
une période de pénurie,
Evénement
des plus banals
Avant
une première guerre mondiale.
Tirer
une carte en deuxième main
Peut
renflouer, faire prendre un bain.
Toujours
second est-ce un atout ?
Un
as de cÏur, bon passe-partout.
Second
sur trois : avant dernier,
Jamais
bien loin du crack premier.
Mi
philosophe, demi poète,
Scientifique
aux oubliettes,
Etudes
secondaires saint Frusquin,
Ex
carabin, ancien médecin.
Dans
ce turbin, brillant second
Passant
rarement pour un con.
Sans
travailler dans la dentelle
Un
jour délaisse clientèle.
Gériatre
en titre de long sejour
Abandonnant
en un seul jour
Ce
pourquoi il a tout donné
Bon
temps, passion, vertes années.
Professionnel
de suppléance
S'accorder
une seconde chance
Seconde
période et second style
Second
métier bibliophile.
Jouer
les seconds violons
Se
transformer en faire valoir
Pour
souligner les sanglots longs
Du
maestro en désespoir.
Faiblesse,
en pincer pour le sport
Grand
devancier de Poulidor.
Tennis,
servir est capital,
En
premier sert une seconde balle.
Rivière
seconde catégorie,
Courant
peu rapide lui suffit.
Pêcher
est son péché véniel
En
secret, préfère le mortel.
Auprès
d'un moine gras et pansu
Confesse
l'absence de vertu
Bien
secondaire susurre t'il
Déçu
par fautes si futiles.
Être
second ! est-ce une vie ?
Eh
oui ! cela crée des envies.
En
restant même inassouvi
Il
n'en meurt pas, mieux... il en vit.
En
somme, milieu de la moyenne
Bon
pour les uns, os pour les chiennes.
Ni
la grosse tête, ni complexé
Sans
y paraître il faut oser.
Premier
des classements hygiéniques,
Secondes
mains sont magnifiques !
PLÉTHORE
Prenant
plus ou moins de bedaine
D'aucuns
en font tout un choux gras ;
Hommes
et femmes de la cinquantaine
Peu
ou prou passeront par là.
Surmonté
d'un double menton
ça
pose un homme, ventre replet,
Trahissant
parfois le glouton
Que
cache mal l'élégant gilet.
Comme
une outre avoir ventre rond,
Peut
vous contraindre à l'abandon
De
privilèges malgré les piastres.
Par
exemple être dans l'infortune
D'un
jet ne trouvant plus la lune
Peut
se révéler un désastre.
LA
MORT D'UN JUSTE
Petite
église était bondée,
La
foule et les gens abondaient
Vers
un corps de son âme vidé,
Celui
d'un juste dépossédé.
Dépouillé
des vraies amitiés,
Du
grand amour de son métier,
De
l'affection des siens, ancrée,
Tout
ce qui rend vie consacrée.
C'est
en l'espace de quelques mois
Que
mettant fin à son émoi,
L'esprit
s'était accoutumé.
Habitué
à cette idée,
Autrefois
fort appréhendée,
Que
sa mort était programmée.
Faisant
partie de la campagne,
De
ceux que la terre accompagne,
Jusqu'au
jour où elle prend le deuil
Des
humains qu'on met en cercueil.
De
ceux qu'elle place au fond d'elle-même,
En
son sein comme tous ceux qu'elle aime,
Les
droits, les justes, ses amoureux,
Les
hommes de cÏur, les généreux.
Yvon
était parmi ceux-là,
Un
des homme qui donnait le "la",
Ce
ton dont l'écho résonne juste.
Sa
vie, sa carrière l'attestèrent,
Sa
profession, un ministère.
Une
de ces morts qu'on juge injuste !
En
souvenir d'Yvon Bridoux décédé
le 28.10.96 à Auxi Le Château.
HÉRITAGE
"Tant
que l'homme vivra et craindra la mort, le médecin
sera envié et bien payé."
La
Bruyère
De
ces vieux professeurs dont je n'ai fait le choix
A
ces vénérés maîtres
dont je retins la voie
Du
droit chemin tracé tel qu'on le concevait
Continuons
des oeuvres, la tâche inachevée.
Du
savoir érudit l'existence fut marquée
Sur
leur règle de vie la ligne fut décalquée.
Leur
visage sévère se déridait,
ma foi
Face
à la maladie qu'ils guérissaient
parfois.
Comme
ils examinaient, nul ne sait plus le faire.
La
devise du moment : Mener un train d'enfer.
Prenez
donc votre temps, chers médecins d'aujourd'hui.
Rappelez
vous l'oracle, le geste salutaire
Dont
ils nous firent l'honneur d'être dépositaires.
Si
vous n'y prenez garde, vous serez éconduits.
A
LA MEMOIRE DE*...
Pourtant
levé très tôt matin
Afin
que le jour se fit long,
Jamais
sur route du destin
Soleil
tourna à reculons.
Ensemble
fîmes un bout de chemin.
Pour
éviter le mal en pis,
Que
le corps s'en aille en charpie
Nous
étudiâmes le corps humain.
De
concert, battîmes la campagne
Animés
d'une même foi,
Celle
qui soulève mer et montagnes,
D'une
vocation, celle d'autrefois.
Saine
et gaie convivialité,
Le
riche désir de soulager,
Amenait
nombre d'affligés
En
mal de générosité.
De
la terre il était avide,
D'une
vigne tomba amoureux,
Sachant
de cette glèbe aride
Extraire
un fruit très savoureux.
Puis
un sale jour tout bascula
Dans
le marasme, la maladie,
L'adversité
se répandit
Et
prospéra comme cancrelats.
A
l'aube, il lui fallut partir
Et
il le fit avec courage,
Recommandant
à l'entourage
De
ne plus guére s'appesantir.
Pourtant
levé trés tôt matin
Afin
que le jour se fit long,
Jamais
sur route du destin
Soleil
tourna à reculons.
*Docteur
Yvon Bridoux décédé le 28.10.96
à
Auxi-le-Château.
TOUJOURS,
JAMAIS
"A
mon honoré Maître, le professeur
Émile Delannoy"
"Toujours,
jamais" en politique,
C'est
du pipeau !
"Toujours,
jamais" amour classique,
C'est
le tempo !
Pendant
des années se complut
Un
vieux patron à barbe blanche,
Un
homme adroit à l'arme blanche
Comme
les salles "d'OPS" n'en connaissent plus.
Il
enseignait aux carabins
Dicton
du maître qui patrocine,
"Toujours,
jamais" pas en médecine,
Ton
sentencieux des plus urbains.
"Toujours,
jamais" en politique,
C'est
du pipeau !
"Toujours,
jamais" amour classique,
C'est
le tempo !
"Toujours,
jamais" en médecine,
Phrase
assassine !
TOUJOURS,
JAMAIS
"A
mon honoré Maître, le professeur
Émile Delannoy"
"Toujours,
jamais" en politique,
C'est
du pipeau !
"Toujours,
jamais" amour classique,
C'est
le tempo !
Pendant
des années se complut
Un
vieux patron à barbe blanche,
Un
homme adroit à l'arme blanche
Comme
les salles "d'OPS" n'en connaissent plus.
Il
enseignait aux carabins
Dicton
du maître qui patrocine,
"Toujours,
jamais" pas en médecine,
Ton
sentencieux des plus urbains.
"Toujours,
jamais" en politique,
C'est
du pipeau !
"Toujours,
jamais" amour classique,
C'est
le tempo !
"Toujours,
jamais" en médecine,
Phrase
assassine !
L'AME
DE L'OMBRE
"Mort
depuis six mois est aussi mort qu'Adam"
H.
G. Bohn
A
ses patients, amis, parents
Il
leur a consacré une vie.
Décédé
quelques mois avant
Qui
se soucie encore de lui ?
Une
ombre passe, fugitive
A
la recherche de son vivant
Passage
sur terre... très peu de temps !
A
pas de loup, l'âme s'esquive.
Pleurant
de désenchantement
L'ombre
retrouve son néant
Désolée
qu'elle fut oubliée.
Il
se fait bien, ici et là
Prières
et messes dites par prélat
Pour
le repos d'âmes humiliées.
Illusions
"J'en
ai tant vu qui s'en allèrent"*
Des
riches, des pauvres, des misérables,
Des
durs à cuire, des convenables.
Tous
ils avaient perdus leur guerre.
Guerre
d'une vie, tant il est vrai
Que
l'on ne vit lors du combat
Soit
pour le sexe et ses ébats
Ou
pour l'argent et ses attraits.
En
plein essor ou décadence,
Rythme
de mort, un pas de danse
Du
Requiem vous ensorcelle.
Les
esprits forts, les mécréants
Tels
ces canards dit "appelants"
Attirent
la mort qui les harcèle.
*Aragon
DÉCRÉPITUDE
Quand
on vieillit tout s'avachit
La
peau se ride, se défraîchit,
Le
muscle perd tonicité
Le
squelette son agilité.
Pourtant,
il nous faut bien poursuivre
Afin
que les jours qui s'ensuivent
Ne
nous en tiennent nullement rigueur,
Laissent
une chance au bourlingueur.
Le
jour du baptême des marmots
Sur
les pierres des fonds baptismaux,
On
sait que les carottes sont cuites !
Comme
les navigateurs au large
Quand
les vents et tempêtes font rage,
Il
faut savoir "se mettre en fuite".
LA
MORIBONDE
"...Et
les étoiles du ciel d'hiver s'accrochent
aux branches où luisent
les
larmes pétrifiées des âmes
mortes".
Bernard
Clavel
Elle
n'en finit pas de mourir
La
vie ne veut quitter le corps
Qu'elle
investit jadis, alors
Qu'il
était vierge de souvenirs.
Le
temps vécu avec son âme
On
le revit, on s'y attache
Il
se repense et se rabâche
Peut-être
d'autant que l'on est femme
Pour
naître, on crie sans dire bonjour
Sans
dire adieu, point de retour
Sur
cette planète qui s'altère.
Avec
l'âme chevillée au corps
Combien
de temps, de temps encore
Peut-elle
rester sur cette terre ?
LE
MEDECIN, LE JARDINIER
ET
LE POÈTE
Le
médecin soigne les humeurs
Le
jardinier cultive la fleur
Le
Poète traduit ses pensées
Le
temps jalonne nos traversées.
Siècle
qui passe flétrit l'humain
Toutes
les fleurs même le jasmin.
L'homme
et les plantes sont pris de court,
Le
parchemin suit son parcours.
Sans
doute la fleur des ex-voto
Sculptée
dans la pierre des tombeaux
Perdurera
nombre d'années
Se
jouant des calamités.
Le
corps humain qui cabriole
Et
le psychisme qui extrapole
S'illusionnent
de l'éternité
Par
une factice longévité.
Poète
laisseras-tu une trace
D'espoir,
d'amour ou de menace ?
Oui
! parchemin vaut patrimoine
Où
chaque génération témoigne.
Quel
bon souvenir de Margot
Si
le nommé Clément Marot
N'eut
point dans la badinerie
Puisé
talent de poésie ?
Dès
lors, Écrivain prends ta plume
Et
bien avant que l'on t'inhume
Ose
exprimer ce que de droit
Clamer
le beau, souffler le froid.
D'épeire
l'araignée, la tanière,
De
grise poussière recouvert,
Le
parchemin, longtemps aprés
Réapparaît
en un grenier.
L'enfant
à l'esprit éveillé
Toujours
prêt à s'émerveiller
Découvre
les textes de son choix
Heureux
d'une manne qui lui échoit !