Juliette Goldberg

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Poèmes :

La bulle

Le silence je voudrais,
pas de voix humaines, s’il vous plaît
seules celles des vagues, murmurantes,
et des oiseaux, poignantes,
pas agressives
ni nocives,
pas de bruyance,
humains à distance.
Pourquoi me direz-vous ?
Leurs paroles, aiguilles de fous,
portent la mort
à bon port
vers leurs cibles,
vers les sensibles,
tous ces personnages grossiers
et leur manque de respect,
contre tous sont en guerre
et vous ne leur importez guère,
des obstacles vous leur êtes
dans leur désir d’être en tête,
sont-ils donc si creux
que pour exister hors d’eux
ils doivent toujours hurler
et les autres mordre, déchirer ?

Je voudrais m’entourer d’amis
qui s’expriment sans cri,
en douceur, avec tendresse,
et l’oreille tendent sans cesse,
sachant bien sûr m’écouter
et sans condition, m’aimer.

Novembre2006

 

La brume

Triste hiver es-tu enfin fini ?
Fantasque est le soleil de midi
sur la plage encore déserte.
La mer étonnamment verte,
ses vagues chamailleuses
se chevauchent
puis joueuses
de direction changent.
Les pastèques rougeâtres,
les touristes blanchâtres,
ainsi que les melons,
font leur apparition.
Ce matin j’avais décidé
de me prendre un petit congé
de recharger mes accus
à plat et encore plus,
le soleil m’a gaiement souri
un par un se posent mes soucis
sur les crêtes blanches
qui point ne flanchent,
les emportent,
les noient aux portes
de l’univers
ou de l’enfer.
Et moi ici
tendre, je souris
en paix par choix
pour la première fois.

Juliette Goldberg
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