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L'année exmed 2018

Voici les coups d'oeil de janvier, février, mars 2018 déjà parus sur le site  exmed:

1 - 2 janvier 2018
2018... nous attend
Exmed, liberté de penser et d'imaginer
Étrange trajectoire d'Objet Virtuel Non Identifiable.
Sans aucune explication possible, l'impact d'Exmed en Amérique du Nord comme en Allemagne a explosé, laissant de justesse aux internautes de France une petite…médaille de bronze.
La frontière de la francophonie , n'en déplaise à nos esprits scientifiques mondialisés, n'en est pas une. Quelque chose d'autre passe, quelque chose d'autre imperceptible à notre rationalité se passe. Et cela nous dépasse, mais peu importe. Si vous le voulez bien, c'est notre seul voeu, poursuivons cette aventure avec vous en 2018
Voici en guise d'étrennes pas sérieuses du tout
Dr François-Marie Michaut

3 - 4 janvier 2018
Capables de l'exceptionnel si
Lors de ses voeux aux Français, le président Emmanuel Macron a lancé cette profession de foi  : «Nous sommes capables de l'exceptionnel.» . Jusqu'à présent silence radio embarrassé chez les commentateurs obnubilés par le sensationnel.
Il a raison cet homme, même s'il ne sait pas pourquoi, où et comment existe cette capacité nationale relevant de l'exception. Nous, collectivement parlant, disposons de potentialités qui ne se sont encore jamais révélées au grand jour.
Il est urgent de faire un inventaire de tout ce qui freine ce que nous portons d'exceptionnel. Seule la neutralisation intelligente de ces obstacles institutionnels et culturels peut laisser enfin possible l'émergence de cet «exceptionnel» qui est en nous. Encore en friche, mais déjà bien en herbe. La tâche d'une telle ouverture des esprits est immense pour chacun d'entre nous, qui que nos soyons.
Dr François-Marie Michaut

5 - 7 janvier 2018
Enseignement plus humain?
Dans le Monde du 1er janvier 2018, Aurélie Djavadi, sous le titre L'enseignement de la médecine se veut plus humain, écrit : « Des universités développent des modules ou des masters autour des humanités pour aider les futurs médecins à mieux affronter les bouleversements technologiques et sociaux en cours».
Juste des petits bidules annexes, juste pour faire joli et donner l'impression qu'on veut «humaniser» ( qu'est-ce que ça veut dire ?) les façons d'être des générations médicales à venir. Ça ressemble à ça.
Quant à l'objectif annoncé de donner des armes intellectuelles permettant une meilleure compliance à un futur que personne ne connait, il est hors de toute réalité.
C'est d'une plus grande maîtrise de notre outil diagnostique et thérapeutique numéro un dont nous manquons de plus en plus cruellement. Il porte un nom simple qui dissimule son énorme complexité. la langue. Pas l'anglais aseptisé des publications scientifiques. L'irremplaçable expression française dont nous avons reçu le magnifique héritage.
François-Marie Michaut
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Parole des lecteurs
Jérémie, Mail du 4 janvier 2018, commente l'article "Capables de l'exceptionnel si " :
Exceptionnel, Michaut ?
Notion aux antipodes de la platitude désertique des cerveaux conditionnés par une formation interminable d'exécutants ne devant surtout pas penser par eux-mêmes.
Prouvez-moi que j'ai tort, confrères : votre non réponse à tout vous condamne.

8 - 12 janvier 2018
Vision systémique du vivant LEM 1049
La connaissance de la médecine est tellement vaste, compartimentée et exigeante que les médecins eux-mêmes ont le plus grand mal à se faire une idée de ce que peut bien être l'ensemble du vivant.
Voici, dans la LEM 1049, une invitation à une lecture de grande qualité pour mettre à jour notre logiciel personnel de connaissance scientifique.
François-Marie Michaut

13 - 14 janvier 2018
Ministère et industriels sont complices
Il est facile de ricaner de l'opinion de la moitié des Français atteints d'un forme clinique de «la théorie des complots» concernant les vaccinations infantiles. Comploter, c'est tenter de prendre le pouvoir, et ils l'ont déjà ! Le public a juste senti, fort judicieusement, une forte connivence entre nos dirigeants et les fabricants de médicament.
De quel ordre ? Pas celui de l'argent. Celui de la même conception purement matérialiste de la santé. En fait, une simple croyance qui n'a rien de scientifique. Elle peut être formulée ainsi : tous nos problèmes de santé peuvent et doivent être réglables et réglés par les seuls médicaments et les techniques de soins de plus en plus sophistiquées. Le résultat ? Une terrifiante course aux armements dont les dégâts collatéraux nous éclatent en pleine figure.
Cette croyance, comme toute autre, mérite d'être examinée, discutée, critiquée, et bien au delà des caricaturaux réseaux sociaux, afin de déterminer si nous pouvons lui confier ce que nous avons de plus précieux. Notre peau.
François-Marie Michaut

15 - 16 janvier 2018
Fausse nouvelle LEM 1050
Ou, quand un bon dessin de Cécile Bour en dit beaucoup plus sur l'illogisme de notre façon purement technique et réglementaire ( vaccinations infantiles multiples obligatoires) de vouloir traiter les problèmes humains ( dérapages de l'agro-alimentaire) que des articles techniques savants et indigestes.
La LEM 1050 « Option piquante» vous attend.
François-Marie Michaut

17 - 18 janvier 2018
37 cas officiels de salmonellose Agona
Les hurlements des parents scandalisés par le risque de certains laits infantiles pour leurs bébés, et demandant réparation juridique par centaines, mobilisent les observateurs. Quelle est l'ampleur objective de cette «épidémie» ?
Au 12 janvier 2018, les bactériologistes auraient authentifié 37 cas en France survenus depuis avril 2017.
Un petit tour sur le site de l'Institut Pasteur, centre de référence des salmonelloses, nous rafraichit la mémoire:
« En France, une des plus importantes épidémies, dont la source n'a pu être identifiée, survenue fin 1985, aurait touché 25 000 personnes d'après l'estimation la plus faible.»
Garder les yeux ouverts face au réel, ou porter des jugements immédiats sous le coup de l'émotion ?
François-Marie Michaut

19 - 21 janvier 2018
Un MoCA fort de café
Donald Trump, voulant réduire au silence les interrogations sur sa santé mentale, a passé un test de 10 minutes censé évaluer ses fonctions cognitives. Un score de 30 sur 30.
Ouf ! Nous sommes ravis de savoir qu'il est indemne de pathologie neurologique touchant la sphère cognitive. Du genre Alzheimer ou Parkinson.
Mais si des atteintes neurologiques peuvent entrainer des manifestations psychiatriques, les pathologies mentales les plus sévères sont indemnes de tout substrat cérébral détectable. Psychiatrie et neurologie sont deux branches bien séparées de la médecine. Ce n'est pas pour rien.
C'est donc une tromperie médicale - volontaire ou non, ce n'est pas ici le propos - que de brandir le MoCA comme une preuve incontestable de la bonne santé mentale présidentielle.
La réalité est têtue, elle nous dira bien le moment venu ce qui en est en vérité.
François-Marie Michaut

22 - 23 janvier 2018
Etape numéro deux LEM 1051
Internet a réalisé la tour de Babel des connaissances humaines. Une somme encore jamais atteinte des productions des esprits humains connues à ce jour depuis les débuts de notre espèce. Comme dans la Babel biblique, nous ne parlons pas le même langage.
C'est donc une gigantesque cacophonie qui règne. Un tri s'impose pour trouver l'indispensable fil d'Ariane pour ne pas périr dans la confusion. Trop audacieux ne veut rien dire pour qui est enfermé dans une maison qui brule.
Voilà pourquoi vous est soumise notre LEM 1051 Exploration du savoir. Les frontières sont tellement plus intéressantes que les territoires déjà bien balisés et labellisés ! À chacun, et seulement à lui, d'en éprouver la solidité. Attachez vos ceintures !
François-Marie Michaut

24 - 25 janvier 2018
Ils sont timbrés ces postiers
La Poste made in France, mise à mal par la disparition du courrier de papier, cherche à se refaire une santé sur notre dos à tous. Elle doit lancer prochainement une application pompeusement baptisée « La Poste eSanté». De quoi s'agit-il ? De la constitution d'une immense base de données directement alimentée par les patients trop confiants eux-mêmes. Mais aussi, selon Les Échos du 8 janvier 2018, par des praticiens trop naïfs et par des hôpitaux trop ignorants sous le prétexte de la réalisation d'un carnet de santé numérique. Un bon dossier gage de bonne santé ? Où sont les preuves de cette croyance ?
Se rendent-ils compte des conséquences perverses inévitables de la constitution d'un tel fichier, nos postiers jouant aux apprentis médecins ? C'est un trésor pour n'importe quel vendeur ou assureur, public ou privé. Il sera donc pillé - l'inviolable n'existe pas - et conduira à réduire encore un peu plus nos libertés individuelles. La responsabilité des concepteurs, exactement comme celle des laboratoires fabriquant des médicaments, est en cause. Que cela leur ait été dit au moins une fois.
François-Marie Michaut
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Parole des lecteurs
Sur la LEM 1051 : Exploration du savoir
Mail Dr MG du 21 janvier 2018:
A vous lire faisant la "promotion" de livres, je repense à ce prof de français qui a fait le bonheur des réseaux sociaux car il n'arrive pas à faire lire ses élèves.
Or nous n'apprenons que dans les livres.
La lecture reste vivace chez certains mais beaucoup ne lisent plus, se contentant des écrans de toutes sortes et de toutes formes.
Comment ne pas ensuite s'inquiéter de l'évolution de notre société où la croyance a plus de place que l'esprit critique.
Mais ce dernier ne se construit que par la lecture alors qu'elle est inutile pour la croyance.
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FMM lui répond le 22 janvier 2018 :
Lire de vrais livres qui ne sont ni :
- des notices techniques
- des commandes d'éditeurs cherchant à gagner de l'argent en surfant sur les modes
- des machines à regonfler des égos en manque
- des élucubrations d'illuminés de tout poil
c'est fondamental, j'en suis persuadé. Lire, c'est être actif. C'est faire entrer en résonance ce qu'on vit, ce qu'on a acquis, ce qu'on a compris, ce qu'on croit aussi, avec l'expression d'une autre vision des choses. Chaque lecteur se crée son propre livre. Et le fait évoluer à chaque relecture. Avantage fabuleux du papier relié et imprimé: on peut s'arrêter, reprendre à son rythme, jeter de rage et reprendre un autre jour.
Je ne parle dans les LEM que de livres que j'ai achetés moi-même, que j'ai lus, laissé décanter et trouvés de qualité. Qu'un lecteur avisé trouve là dedans le fil d'un cheminement personnel (le mien) est une réalité.
Si je donne simplement l'envie d'ouvrir un bouquin à un seul des lecteurs, j'estime avoir bien fait le boulot. On se paye comme on peut, n'est-ce pas ?

26 - 28 janvier 2018
Défense de chercher
En matière de santé, l'administration du président Trump vient de prendre une décision bien indigeste ( Le Monde du 25 janvier 2018, Jared Diamond, professeur UCLA, Californie). Ordre a été donné au mondialement reconnu et respecté CDC ( Centre de contrôle des maladies) de retirer de ses demandes de financement de recherche un certain nombre de mots. En voici un échantillon : vulnérable et droit.
À chacun d'interpréter l'idéologie sous-jacente à ce genre d'interdiction. Du genre : cherchez plus, y a rien à voir. Le monde scientifique des USA est vent debout contre ce qui ressemble fort à une censure pure et dure. Les autres têtes pensantes planétaires ne resteront pas inertes.
Jusqu'où un grand pays, qui fut historiquement, bien avant nous, un des pionniers de la démocratie peut-il aller trop loin dans ses contradictions ?
François-Marie Michaut

29 - 30 janvier 2018
Malaise hospitalier LEM 1052
La rumeur médiatique en France fait ses choux gras des maux, au demeurant bien réels et ... forts anciens, dont souffrent les personnels hospitaliers.
Plus que tout, semble-t-il, les blouses blanches vivent de plus en plus mal les contraintes administratives et les carcans institutionnels sous prétexte de modernité, de gestion et de rentabilité.
Comme pour tout sujet grave, un bon dessin vaut mieux qu'un long discours. Voici donc la LEM 1052 : Transparence santé, avec, au crayon et aux pinceaux, notre consoeur Cécile Bour.
François-Marie Michaut
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Parole des lecteurs
Sur la LEM 1052 dessin Transparence santé de Cécile Bour :
Transparence :
Propriété qu'a un milieu, de laisser voir ce qui se trouve derrière.
Amitiés
JG, courriel du 29 janvier 2018

Sur le CO du 26 janvier 2018 : Défense de chercher
La photo évoque la sculpture d'un aigle, symbole du peuple américain depuis Jefferson.
Ce n'est pas un aigle royal, mais un aigle à tête blanche. Pygargue à tête blanche, dit aussi aigle pêcheur en Afrique, il se nourrit uniquement de poisson et... de charognes. Benjamin Franklin, outré de ce choix à connotation raciste, a proposé de remplacer ce volatile douteux symbole national par... une dinde.
Mail de FK du 27 janvier 2018

31 janvier - 1er février 2018
Air de rien
« Ah, laissez-moi respirer » chante la Castafiore d'Hergé. La Commission européenne ne dit pas autre chose au gouvernement français. Sévère rappel à l'ordre pour ne pas avoir mis en place, depuis 2005, des mesures pour protéger les habitants de la pollution atmosphérique dues aux particules fines (PM 10) et au dioxyde d'azote (NO2).
Si la notion de santé publique, si facilement invoquée à tout propos, peut avoir un sens, c'est bien dans la mission prioritaire de permettre aux hommes de respirer un air sain.
Qui vivra - s'il n'est pas mort d'asphyxie avant - verra.
Source: Le Monde 31 janvier 2018
François-Marie Michaut

2 - 4 février 2018
"Féminicide"
Dernier produit verbal à la mode que cette façon de s'exprimer de certains internautes. Les mots disent parfaitement ce qu'ils disent si on a appris à les lire. La victime dont parle l'actualité du moment en France est une femme : c'est atroce.
Homicide n'a jamais voulu dire mise à mort d'un homme de génotype XY mais bien d'un Homme, zoologiquement parlant, d'un Homo Sapiens Sapiens. Trop habitués que vous êtes aux germicides, insecticides et autres spermicides, vous avez oublié que nous appartenons tous au genre humain.
François-Marie Michaut

5 - 6 février 2018
Jungle des savoirs LEM 1053
Notre espèce, depuis ses origines, n'a pas cessé de produire et de creuser des savoirs. On les a empilés en vrac, avec comme seule limite notre remarquable capacité d'oubli. Internet est là. Fait sans précédent, nous sommes condamnés à ne plus rien pouvoir effacer de notre mémoire collective. Perte ou salut d'Homo Sapiens sapiens ?
Est-il pensable de pouvoir sortir de la jungle de plus en plus envahissante, et hautement perturbante, des savoirs de tous ordres ? La LEM 1053 soumet au libre-arbitre de chacun une réponse avec cette énigmatique injonction à découvrir : « Aubierisons nous ».
En piste les courageux !
François-Marie Michaut

7 - 8 février 2018
Suicide et planéticide
Prévenir le suicide, tarte à la crème de tous les programmes politiques de ceux qui veulent notre bonne santé. Peu importe qu'en France, les démographes constatent une diminution constante de mortalité depuis 1985, pas question de s'interroger sur ce qui pousse certaines cultures matériellement favorisées, et pas d'autres en plein marasme, à opter pour ce type de savoir-mourir .
Impensable de mettre en question la croyance médicale généralisée que l'autolyse n'est une maladie psychiatrique à traiter.
Se tuer soi-même, ou sans rien dire à qui que ce soit se laisser mourir ( donc en échappant à tout comptage), est une spécificité de l'homme. Que cela choque ou non, c'est un de ses marqueurs de non animalité, une de nos libertés fondamentales.
Participer activement comme passivement à tout ce qui tue notre planète, donc entre autres nous-mêmes et nos descendants, n'est-il pas infiniment plus irrémédiable ? La prévention du planéticide galopant, mérite au moins autant d'efforts, amis à courte vue qui nous voulez tellement de bien .
François-Marie Michaut

9 - 11 février 2018
Grippes, carottes et petits pois
La Cour des Comptes publics de la France vient de nous donner une fessée. La grippe, selon ces comptables, coûte trop cher à la nation. Source JIM du 6 février 2018. Faudrait voire à obliger par la loi tous les soignants à se faire vacciner. Nos vénérables sages ne sont-ils pas débranchés de la réalité ?
La pratique médicale actuelle ne peut pratiquement diagnostiquer rapidement, donc enregistrer épidémiologiquement, que des «syndromes grippaux». Simple ensemble de signes cliniques ne nécessitant aucun examen complémentaire. Une étude menée sur deux ans aux Pays-Bas (Van Beek J. et collaborateurs ) a mené une étude virologique précise. Les virus Influenza ( les seuls contre lesquels on vaccine en partie actuellement) ne sont responsables que de 18,9 % et 34,2 % des prétendues grippes. Les autres ( 60,8 % et 44,7 % ) des syndromes grippaux sont causés par des coronavirus, métapneumovirus, rhinovirus, virus respiratoire syncytial, virus para-influenzae. Pas de vaccins contre eux. L'association de plusieurs agents infectieux n'a rien de rare.
Soulever un problème en épluchant des comptes n'est en rien critiquable.
Additionner carottes, petits pois et grippes méritait naguère le bonnet d'âne aux écoliers.
Sauter sans étude rigoureuse et argumentée d'un problème complexe à une solution qui se veut simple, efficace, et plus que tout chiffrable, c'est jouer un jeu dangereux. Mélange et confusion des genres, ça, c'est une vraie maladie qui coûte très très cher, et pas seulement en euros, à tout le monde.
François-Marie Michaut

12 - 13 février 2018
Pas en droit, tout en vers LEM 1054
Après toute systole une diastole doit survenir pour que la vie demeure. Pour respirer un peu après l'énigmatique LEM 1053 : Aubierisons nous, Jacques Grieu, tout en alexandrins, nous conduit vers (sic) des lieux que les mots font valser. Voici la LEM 1054 : ENDROITS SENSIBLES.
François-Marie Michaut
PS : Un article qui surprend mérite toujours une seconde lecture et justifie en retour n'importe quel commentaire.
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Parole des lecteurs
Sur la LEM 1053 : Aubierisons-nous
Mail de D.B. du 4 février :
SUPERBE TEXTE !

Mail de C.B du 5 février 2018 :
ça a l'air tentant, à lire lorsqu'on est à la retraite alors ? ;-)

Un tel bouleversement intellectuel mérite une bonne dose de résilience à la Cyrulnik de la part des lecteurs. Ne pas oublier comment Pasteur se fit mettre en pièces par l'académie de médecine, ou comment fut traité Galilée par la plus haute autorité intellectuelle de son époque. On est tous devenus en 2018 des pasteuro-galiléens.
Ce site a le culot d'inviter à la découverte de ce que nous ne connaissons pas encore. Et ça nous coince, on pourra jamais dire en classique excuse de nos lachetés: on savait pas que ça existait.
Message à la rédaction de A.P. du 9 février 2018

14 - 15 février 2018
Fausse route destructive
Nos savants compteurs nous ont entrainés dans un conte tragique. Compter les sommes d' argent de plus en plus énormes qu'une nation riche consacre à soigner sa population n'est pas critiquable. En déduire que la production de soins, au royaume écrasant du raisonnement matériel, est une marchandise comme une autre est une faute grave. C'est transformer tout hôpital en usine et tout cabinet privé en entreprise de service soumis aux seules lois du marché.
Sans parler du temps des Hôtel-Dieu médiévaux pour abriter gratis pro deo , par charité chrétienne, les misérables, infirmes et malades, c'est la dimension humaine, à la fois des objets souffrants usinés que des mercenaires désespérés aux commandes des machines qui est passée à la trappe.
Plus que jamais, des questions jamais prises de face se posent. Préliminaire logique à toute prise de décision autre que cosmétique.
- Que décidons-nous de soigner ?
- Quels sont nos attentes vis à vis de ceux qui nous soignent ?
- Que leur donnons-nous en échange ?
François-Marie Michaut

16 - 18 février 2018
Epidémie d'à-peu-près
Il est toujours tentant de forcer le trait pour tenir captifs ceux à qui on s'adresse. La vieille recette de nos conteurs n'a pas pris une ride : tremblez braves gens. Ces jours-ci, en France, l'un des sujets vedette pour nos gazettes est la survenue de cas de rougeole. Morts à l'appui pour faire bon poids. Immédiatement, et à partir de cas très isolés, la presse, tout comme le Ministère de la santé parle d'une épidémie.
Le dictionnaire Larousse définit ainsi ce qu'est une épidémie : « Phénomène pernicieux, nuisible qui atteint un grand nombre d'individus ». Quelque chose qui plane au dessus d'un peuple dit exactement la racine grecque.
Plus que le virus morbilliforme avec lequel notre Occident a pris, au moins depuis le 7ème siècle, l'habitude de vivre - dans la majorité des cas sans gros dommage - c'est un autre mal contagieux qui nous met en danger. Celui du flou, de la paresse de l'esprit, du manque de rigueur dans la façon de dire et de penser les choses telles qu'elles sont perceptibles.
La langue nous est indispensable pour vivre. Y porter atteinte par insouciance, sans tomber dans le ridicule du purisme, c'est rendre malade notre société. Donc, chacun de nous-mêmes. Et là, pas le moindre vaccin injectable en perspective.
François-Marie Michaut

19 - 20 février 2018
Sportez-vous vraiment bien? LEM 1055
Pluies de médailles sur les J.O. d'hiver à grand spectacle de Corée. La devise matérialiste de Pierre de Coubertin poussant inexorablement les performances vers le plus mesurable est la voie royale pour toutes les entreprises de dopage.
Un petit tour de vélo avec Cécile Bour, dessiné il y a 10 ans montre que rien n'a changé. À nous les spectateurs de ne plus cautionner le culte pavlovien du premier de la classe.
Voici la LEM 1055 Antidopage, en un dessin.

21 - 22 février 2018
Invasion technologique
Télémédecine et mille autres objets connectés à notre corps où nous conduisez vous ? La description gourmande des prodiges pour notre santé attendus de ces inventions technologiques ne doit pas faire illusion. La confusion habituelle entre ce qui est du domaine de la science et ce qui est le résultat du travail de l'ingénierie doit être levée. Le terme de technosciences souvent utilisé dans les sphères militantes ( et également sur ce site) ne clarifie pas les esprits.
La connaissance scientifique doit faire l'effort de critiquer sans ménagement les apports de ces techniques, leurs limites, leurs aspects bénéfiques comme leurs effets dommageables pour les êtres humains que nous sommes. La neutralité scientifique est une nécessité qui ne peut camoufler la lâcheté de ceux qui refusent de s'exprimer pour le plus grand bénéfice de ceux qui savent mélanger les genres à leur seul avantage personnel.
François-Marie Michaut

23 - 25 février 2018
Armer les médecins
En France, personne n'oserait faire une telle proposition pour trouver une prévention aux attaques les plus violentes que subissent les praticiens dans leur cabinet, au cours de leurs visites à domicile en ville ou en campagne ou dans les services d'urgence. Monsieur Trump n'a pas hésité à faire une telle proposition pour les professeurs à la suite du dernier carnage effroyable d'un jeune tireur fou ( Le Monde.fr du 22 février 2018). Docteur Ivan Pavlov, prix Nobel 1904, si vous n'étiez mort le 27 février 1937 à Leningrad, auriez-vous imaginé conditionner intellectuellement à ce point le président actuel des Etats-Unis ?
Amis américains, avec ou sans colt, exprimez-vous. Et ne nous imitez-pas en prenant au pied de la lettre ce que dit notre hymne national : « Aux armes citoyens» .
François-Marie Michaut

26 - 27 février 2018
Les rails de l'habitude LEM 1056
Le surmenage chronique institutionnalisé des soignants depuis plusieurs dizaines d'années est un frein à toute évolution de leur bagage intellectuel. L'information sur ce qui se passe dans le domaine de la connaissance en dehors de la médecine a le plus grand mal à passer.
Continuons ici d'aller voir ce qui se passe ailleurs. Très bonne méthode pour mieux percevoir nos propres failles e† insuffisances. Pas pour faire bêtement repentance, pour agir avec lucidité là où nous sommes et comme nous sommes.
Voici la LEM 1056 : Permaculture et médecine.
François-Marie Michaut

28 février - 1er mars 2018
Si demain tu seras malade
Un enfant qui parlerait ainsi se ferait corriger dans l'instant. À juste titre tellement l'idée est absurde. Je peux croire aujourd'hui que demain tu seras malade, sauf si tu n'es pas malade. Ça va, on suit ? Mais demain ne peut exister que l'une ou l'autre alternative. Bien portant ou patraque sera la réalité présente. Donc, ouste, au présent. Impossible de la reporter vers un futur non définissable. Futur après un si, à la poubelle.
Voici, laborieusement exposé, pourquoi le mode conditionnel du si ne peut pas exister au futur et exige le présent ou le passé.
Professionnels de la parole épargnez-nous vos : « demain il fera très froid sauf si la chaleur reviendra » . Pinaillage de puriste attardé ? Non, modeste appel à une prise de conscience de ce que la langue veut nous exprimer, et ce que la négligence nous conduit à imiter.
En vous espérant demain au chaud, en bonne santé et prêt à sourire
François-Marie Michaut

2 - 4 mars 2018
Réformer les études de médecine, allons-y
Selon la presse ( Le Monde du 26 février 2018), Agnès Buzyn promet une grande concertation pour réformer les études de médecine. Le système français de Robert Debré taillé sur mesure pour De Gaulle a exactement soixante ans. De profondis et paix à son âme. Certifcat de décès signé, une autopsie soigneuse s'impose. Que jeter, que garder de cet héritage pour recycler les restes avec intelligence et pour « une médecine durable» ?
Car, attention, en 2018, l'évolution scientifique de notre compréhension de la réalité physique est sur le point de nous contraindre à mettre à jour les fondements de toutes nos sciences, dont les médicales.
Deux suggestions, avant toute décision pratique d'organisation.
C'est aux Français ( pas à leurs représentants, ni à leurs élites, ni à leurs groupes de pression ) d'exprimer ce qu'ils attendent de leurs médecins d'aujourd'hui et de demain.
C'est aux médecins ( et ceci est CAPITAL pas à leurs représentants, pas à leurs élites-experts, pas à leurs groupes de pression, pas aux assureurs et financiers ) de faire savoir ce qu'ils peuvent ou non, ce qu'ils veulent ou non mettre en oeuvre.
Autrement dit, inverser la manière de faire des autorités. Pratiquement impossible ? Il y avait bien eu les cahiers de doléances en 1789, alors avec sa majesté Internet on est autrement outillé, non ?
François-Marie Michaut

5 - 6 mars 2018
Bête de somme ? LEM 1057
Comme deux et deux font quatre, Jacques Grieu démontre la richesse de cette langue que nous utilisons le plus souvent sans en admirer la beauté, la variété et la subtilité. Cinq lettres alignées dont la troisième se rebouble, et le kaléidoscope malicieux est en route pour notre grand plaisir. Voici la LEM 1057 : SOMMITÉS.
François-Marie Michaut

7 - 8 mars 2018
Tuer est-il soigner?
Quand, en France, des voix militantes continuent de demander d'inscrire dans la loi un droit à mourir dans la dignité une question préalable doit obtenir une réponse. Quelques professionnels des soins palliatifs se sont exprimés sans ambiguité : provoquer la mort n'est pas soigner un être vivant. L'euthanasie, aussi compationnelle puisse-t-elle sembler pour certaines sensibilités qui méritent d'être respectées, n'est pas, et ne peut pas être, un acte médical. La vie n'est pas une maladie ce qui fait que la mort n'est pas un remède. Merci de nous l'avoir rappelé.
François-Marie Michaut

9 - 11 mars 2018
Psychostimulation
Les compétitions sportives, depuis des années, et avec des succès variés, sont accompagnées de contrôles antidopages à grand spectacle. Les examens universitaires, les futurs médecins le vivent douloureusement en France, sont des compétitions intellectuelles féroces. Ce qui est jugé indispensable pour les jambes perd-t-il toute valeur pour la tête ?
Ce silence des autorités publiques constitue un encouragement de fait à l'usage, objectivement dangereux, de psychostimulants par des étudiants. Quel pourcentage, et avec quelles conséquences, on ne le sait pas. En tout cas aux frais de l'assurance maladie et avec un certain nombre de complicités de professionnels.
François-Marie Michaut

12 - 13 mars 2018
Retour de bâton LEM 1058
La relation soignant-soigné n'est finalement pas toujours aussi déséquilibrée qu'on le dit quand on veut bouffer du médecin.
Ne pas en déduire quelque désir inconscient de vengeance, s'il vous plait.
Voici ce qu'en dessine en deux temps Cécile Bour.
Regarder la LEM 2018
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François-Marie Michaut
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Parole des lecteurs
Sur la LEM 1058 : Le courant passe, dessin de Cécile Bour :
Petite réminiscence involontaire :
Ils ne risquent rien, nos grands hommes en blanc, tout ça reste anonyme ! Pourquoi croyez-vous donc que les chirurgiens, le vôtre aussi bien que le mien, dès qu'ils opèrent, portent des masques qui les rendent inidentifiables ? Ils se cachent pour faire leurs coups ! Coups de bistouris, mais pendables quand même
(extrait de mon roman "Le Foin du Diable")
Jacques Grieu, mail du 12 mars 2018

14 - 15 mars 2018
Généralistes versus infirmiers
Il est dans l'air du temps de vouloir remplacer dans leurs fonctions des médecins de ville et de campagne par des infirmiers. Rien de scandaleux dans ce principe pour une France qui a connu longtemps par nécessité ses officiers de santé.
Pour la qualité des soins aux patients, quelles peuvent être, ou ne pas être, les différences entre ces deux catégories de soignants ? Un examen solidement argumenté serait simplement logique, et juste, avant de se lancer tête baissée dans de discutables expérimentations aux conséquences lointaines imprévisibles.
François-Marie Michaut

16 -18 mars 2018
Culture en friche
Le succès fulgurant des lieux virtuels d'échanges autour des maladies et de la santé est une réalité. Tout y côtoie n'importe quoi pour la plus grande confusion des citoyens ne disposant pas des outils de connaissance permettant l'indispensable tri. Le Journal Internet de Médecine du 10 mars 2O18, sous la plume d'Aurélie Haroche, nous incite à « Reconquérir la culture scientifique ». Louable injonction, mais la notion de reconquête pose problème. Quelle maladie a donc touché cette culture scientifique naguère portée au sommet reconnu insurpassable de la connaissance de toute réalité ?
La mise en question systématique de ses travaux fait partie de sa méthode de travail si fructueuse. Quand le public veut utiliser le même doute, principalement actionné par ses réactions émotives, les cartes se brouillent. Ce sont les fondements mêmes de la culture scientifique qui gouverne nos esprits depuis Galilée et Descartes, il y a donc quatre siècles, qui sont à revoir. Principale résistance ? Un énorme conflit d'intérêt avec tous ceux qui vivent de la science et de ses technologies multiples.
Jusqu'au jour où la balance effets bénéfiques - effets destructeurs nous obligera à réviser nos fondamentaux.
François-Marie Michaut
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Parole des lecteurs
Réponse à " Culture en friche" du 16-18 mars 2018 :
Message de MG du 16 mars 2018
"Un énorme conflit d’intérêt avec tous ceux qui vivent de la science et de ses technologies multiples. Jusqu’au jour où la balance effets bénéfiques - effets destructeurs nous obligera à réviser nos fondamentaux."
Oui, oui et oui !
Par contre, je suis septique sur la révision de nos fondamentaux.
Lire "Sapiens" de Yuval Noah Harari
Ce livre est d'une rare clairvoyance.

MG, je partage votre doute devant nos capacités à réviser ce que je nomme "nos fondamentaux". Impensable de se mettre autour d'une table et de dire que le principe du système dont nous sommes de gré ou de force des éléments est devenu inadapté/injuste/dangereux et que le rendre correct sur le papier suffira à contraindre tout le monde à agir autrement.
C'est ce que propose Harari avec "Sapiens" que je n'ai pas encore lu ?
À mon sens, tout système est mortel. Sur ses cendres repart un autre système, comme une nouvelle cellule nait des briques constitutives laissée par l'apoptose d'une autre trépassée.
Voilà pourquoi les réformes d'un système par lui-même ne marchent jamais. Pauvres hommes politiques au sens le plus large !
Des exemples comme celui de la chute du rideau de fer sont encourageants. Un beau jour, sans prévenir aucun expert, il tomba de lui-même et quelque chose d'autre naquit.
Il n'y a donc aucune raison d'être optimiste ou pessimiste sur ce que nous deviendrons. L'avenir,dans la mesure de nos capacités humaines ( qu'aucune science ne peur mesurer ) c'est nous qui le faisons déjà jour après jour dans notre tête personnelle.
En tout cas, merci de me donner la capacité d'exprimer quelque chose.
FMM

19 - 20 mars 2018
Autour du système des systèmes LEM 1059
C'est un peu une idée fixe ici. Encore une petite séance de bain systémique à l'horizon.
Puisse la lecture (brève) de la LEM 1059 : « La logique de l'oignon » ne pas plonger le lecteur dans la plus profonde consternation.
François-Marie Michaut
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Parole des lecteurs
Réponse à "La logique de l'oignon " LEM n°1059
Message de Jacques Grieu du 19 mars 2018 :
Ta métaphore de l'oignon est souvent employée par les astronomes-physiciens pour décrire les différentes couches qui constituent la "chair" des astres, qu'ils soient des planètes comme la terre ou des étoiles comme le soleil, des "géantes rouges" ou des "naines brunes".
Et comme pour "ton" savoir médical", si on voit qu'on progresse dans cette connaissance, on sait qu'on y découvrira toujours de nouvelles couches, complexités, explications, phénomènes...
Oui, on sait bien qu'il y a un "plafond de verre". Et qu'il y en aura toujours un, tant la complexité du réel nous dépasse. Mais l'intérêt de la vie est de repousser (avec notre tête) ce couvercle-là, au dessus de nous. Et de le réhausser, régulièrement, découverte après découverte, à travers l'histoire de l'homme, toujours un petit cran au dessus...
Amitiés
JG

FMM répond :
Le plafond de verre n'est qu'une constatation clinique à un temps t.
Rien ne permet de dire qu'au temps t + je ne sais combien notre esprit humain ne sera pas capable de passer à travers pour le surplomber.
A une condition, c'est que l'accumulation de nos atteintes aveugles à la fragile boule du vivant n'ait pas fait cesser toute existence. Connerie contre intelligence, c'est la seule vraie guerre.

21 - 22 mars 2018
Un tiers en moins en quinze ans
Tel est le sort de nos oiseaux des champs en France comme en Europe. Source : Le Monde du 20 mars 2018. Ne pas oublier que les insectes, les invertébrés et les microorganismes fabriquant l'humus subissent la même extermination. La famine, ce vieux fléau que nous pensions disparu, nous menace.
Si le système agricole actuel demeure inchangé, la biosphère dont l'humain est un des (redoutables) constituants est menacée de destruction dans bien peu de temps.
Acceptons-nous de nous laisser passivement suicider collectivement ?
François-Marie Michaut

23 - 25 mars 2018
A quand les 80 pilules par mois?

Le Parisien du 22 mars 2018 titre : « 10.000 décès par an dus à une mauvaise utilisation des médicaments ». Soit, en France, environ trois fois la mortalité liée aux accidents routiers. C'est, si la rigueur du macabre décompte est vérifiée, bien entendu inacceptable pour ce que nous disons sans rougir être l'un des meilleurs systèmes de santé au monde.
Nos pouvoirs publics vont réagir, avec leur subtilité coutumière. Voici deux propositions pour lutter avec efficacité sur ce, pas nouveau du tout, «fléau de santé publique».
- l'instauration d'un permis à points de prescrire et de délivrer des médicaments pour les médecins et les pharmaciens en fonction de chaque décès constaté sur un registre national obligatoire.
- la limitation sur toutes les prescriptions du nombre maximum mensuel de prise d'unités médicamenteuses à 80 par mois.
L'instauration immédiate d'une police sanitaire sur tout le territoire s'impose.
François-Marie Michaut

26 - 27 mars 2018
Conduite à tenir LEM 1060
Non, ce n'est pas un tuyau pratique pour médecin débutant que propose Jacques Grieu dans la LEM 1060 CONDUCTANCE CONDUITS DE FUMÉE , juste une balade curieuse et gourmande dans le cheminement des mots qui s'entrechoquent. Finalement ce décryptage est fort proche de ce qui se passe pour le médecin qui écoute ce que son patient libre de parler cherche à exprimer avec ses mots à lui.
Et ça, définitivement, ça ne peut entrer dans aucun algorithme.
François-Marie Michaut

28 -29 mars 2018
Antisémitisme, ouvrir l'abcès
 Le journal Le Monde du 27 mars 2018 relate le sordide assassinat d'une vieille dame de confession juive. Bien entendu, c'est insoutenable. Pourtant la condamnation comme l'indignation ne vont pas assez loin.
Pourquoi sommes-nous profondément et depuis si longtemps antisémites ? Qu'ont donc les gens bercés par la culture hébraïque qui nous fait si cruellement défaut ? Une certaine facilité à s'intégrer au plus haut niveau dans leurs lieux d'exil, avec de brillantes réussites dans les professions accessibles. C'est un fait. D'où la croyance populaire fausse que tous les juifs sont riches, sous entendu parce qu'ils nous volent.
Personne ne semble prendre en compte que le judaïsme impose à ses fidèles d'envoyer leurs enfants à l'école. Respect absolu du savoir et culture inconditionnelle des livres, de tous les livres sans exception. Sauf anomalie mentale grave, tous les enfants juifs depuis plus de deux mille ans savent lire et ont soif d'apprendre. Ceux qui leur en veulent tant peuvent-ils en dire autant ? Non.
Voilà cette supériorité de l'esprit jamais démentie que nous ne parvenons pas à digérer. Lisons sous cet angle d'attaque les élucubrations pseudoscientifiques de Gobineau et les pamphlets fétides du docteur Destouches notre confrère, alias Céline. L'abcès de la haine à mort des juifs est toujours là. Il est maintenant collecté et n'attend plus qu'un bistouri pour que le pus s'écoule. La lame de la connaissance d'une culture dont nous sommes tous les enfants et dont nous ignorons pratiquement tout depuis plus de 2000 ans ! Mobilisons nos neurones de 2018.
François-Marie Michaut
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Parole des lecteurs
Réponse à "Antisémitisme, ouvrons l'abcès"
Dr MG a dit...
Notre société est malade.
Elle est malade car les croyances font de plus en plus la loi.
Quand j'écris croyances je ne la réduis pas aux croyances religieuses mais à toutes les croyances dont celle dans la science qui sauve.
Les croyances ne seraient pas problématiques si elles ne s'accompagnaient pas d'intolérance.
La croyance peut tuer mais bien moins que quand elle s'accompagne d'intolérance.
FMM répond:
Je partage votre diagnostic sur l'état de santé de notre société.
Vous détectez comme étiologie la dictature croissante - à vos yeux- de toutes les croyances.
Existe-t-il un moyen thérapeutique de sortir de cette ornière mettant tôt ou tard en péril notre espèce Sapiens ?
Et bien oui. Il porte un nom, c'est la connaissance. Auscultons juste les mots.
- CROIRE (credire), c'est faire crédit. Donner quelque chose de valeur avec le ferme espoir d'être remboursé avec un substantiel intérêt.
-CONNAITRE, c'est naitre avec, renaitre. Une naissance à une autre dimension de la vie. C'est autrement fort, non ?
J'ai bien envie de creuser la question dans une LEM à venir, si cela intéresse quelqu'un.
FMM
PS : très bien de mettre sur le même plan toutes les croyances, qu'elles soient religieuses ou idéologiques d'autres sources, dont les sciences.


30 mars - 1er avril 2018
Le français n'est plus la langue de la France
C'est devenu une réalité en Afrique du Sud où l'enseignement considère notre langue, qu'elle diffuse largement, comme un «idiome transnational». Source : Courrier International du 16 mars 2018. Belle façon de débarrasser la sphère planétaire de la francophonie de sa connotation colonialiste des siècles passés.
Le moment est venu de réaliser que la langue que nous utilisons, pas toujours très bien d'ailleurs, n'est pas une possession nationale que nous aurions la bonté de prêter aux élites intellectuelles des nations de la planète. Globalisation remarquable d'un outil d'échange qui a réussi à échapper au nombrilisme franco-français : vive la francophonie telle qu'elle poursuit sa propre vie.
François-Marie Michaut

2 - 3 avril 2018
Croisement sanglant entre deux logiques LEM 1061

Tout bricoleur le sait à ses dépends. Trop serrez un écrou est une façon garantie de détruire un pas de vis. Se livrer à une chasse sans fin des indices évaluant la qualité des soins médicaux conduit à l'extermination de la médecine de qualité.
Cécile Bour nous l'illustre en trois coups de crayons dans la LEM 1061 Vous avez dit qualité ? Selon quel langage, celui des malades et des médecins, ou celui de la logique bureaucratique ?
François-Marie Michaut