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Quelques phrases divertissantes relevées dans divers quotidiens :
Éric Favereau revient dans Libération sur ce rapport de l’Igas qui « prône un «désarmement commercial» de l’industrie pharmaceutique ».
Le journaliste observe que « les pouvoirs publics ne se sont pas précipités pour [le] rendre public. […]
Achevé début septembre, ce rapport est resté tapi des semaines dans un placard. Avant que quelques mains aimables ne le mettent sur Internet ».
« le point de départ » des « dérives actuelles » est connu. Et les labos n’y sont pour rien.
Il y a en France une absence dramatique de dispositif cohérent de formation médicale continue. [...]
Les médecins de ville n’ont souvent pas d’autres informations que celles fournies par l’industrie ». ’« un tiers des médecins reçoit plus de sept visiteurs médicaux par semaine, et seulement entre 3 et 5 % des médecins n'en reçoivent aucun. […]
L’industrie consacre près de 3 milliards d’euros par an aux dépenses promotionnelles ».
« devant ce bulldozer commercial, les médecins de ville se montrent ambigus: Ils répètent haut et fort que ce n’est pas cela qui influence leur choix.
Or, «ces visites influent plus fortement sur leurs comportements qu’ils ne le pensent et ne l’admettent» ».
Le journaliste retient que « l’Igas s’attarde sur le rôle des leaders d’opinion, comme les membres des sociétés savantes ou les professeurs de médecine, qui «jouent un rôle majeur en crédibilisant les messages des laboratoires.
Si la question de leur indépendance est souvent posée, les mesures publiques restent à ce jour assez limitées» ».
« l’Igas pointe également le rôle ambigu de la presse médicale. Un média largement utilisé par les généralistes ».
Ce rapport observe en effet que « la plus grande partie est financée par la publicité. […] En dépit d’un certain nombre de règles que la profession s’est donnée, on ne peut exclure que la grande dépendance de la presse médicale envers l’industrie influence la présentation des débats. D’autant plus que la faiblesse des ressources en expertise au sein de ces revues limite leur capacité critique ».
Jean-Michel Bader note également dans Le Figaro que « les visiteurs médicaux [sont] épinglés par l'Igas ».
Le journaliste relève que « pour l'Igas, l'information qui permet au médecin de choisir sa prescription tire sa légitimité de son caractère scientifique.
Mais «de nombreux biais» peuvent l'affecter : citons les études cliniques négatives non publiées ou peu diffusées, l'origine du financement de l'étude qui influence les résultats ou l'interprétation des résultats qui en est donnée (avec la complicité de médecins leaders d'opinion) […] ».
« Surtout les médecins sont loin d'être satisfaits par l'information médicale délivrée par les visiteurs médicaux : entre 35 et 42 % des médecins disent ressentir un manque d'information pour ce qui concerne les études comparatives, les niveaux de service médical rendu et d'amélioration du SMR ( service médical rendu NDLR) , ou les effets secondaires et les interactions médicamenteuses ».
De son côté, Le Monde remarque que « les Français sont les plus gros consommateurs de médicaments d'Europe. Les médecins privilégient les produits récents, et donc plus chers ».
Le journal parle de « France des records » et indique que « les habitudes de prescription sont appelées à changer, mais sans menacer la qualité de la santé publique ».
Toutes ces critiques seraient plutôt justifiées, et les médecins savent combien on les prend depuis longtemps pour des ânes bâtés bientôt battus, et combien l'industrie pharmaceutique en prend plein les gencives elle aussi, elle qui fait vivre un nombre incroyable d'employés, de professions diverses, celles du papier, du verre, du plastique, de la chimie -médicaments, colorants…-, des transports et…de la recherche tous azimuts pour soigner efficacement ceux qui la fustigent si promptement et sont bien aises d'en profiter un jour ou l'autre.
Haro sur les baudets ? D'accord, alors soyez logiques, messieurs les censeurs, allez jusqu'au bout de vos recherches comptables, supprimez donc tous ces parasites facteurs de dépenses, éliminez ou réduisez de façon drastique les profits, comme si le profit était haïssable et honteux en toutes circonstances, faites en sorte que les milliers d'employés participant à ces dérives soient dirigés désormais vers les ANPE, on verra alors grossir démesurément le contingent des chômeurs, est-ce vraiment ce que vous souhaitez ?
ET, messieurs Igassiens et journalistes faiseurs d'opinion, pourquoi ne pas crier aussi vigoureusement " Haro" sur les politiciens véreux, sur les financiers toujours montrés du doigt mais toujours mis à la porte courtoisement avec des retraites monstrueusement dorées, pourquoi toujours taper sur les mêmes brebis galeuses que nous sommes ( tout à l'heure, pauvres animaux, nous étions des ânes!) ? Pourquoi les PROfessionnels de la politique gouvernementale se montrent-ils toujours aussi AMATEURS, et pas seulement dans le domaine de la Santé mais quasiment dans tous les autres, se contentant de ravaudages et de bavardages insanes.
Si les Français sont les plus gros consommateurs de médicaments en Europe, c'est peut-être parce que les autres pays ont la chance de ne pas avoir nos politiciens, les bienheureux ? Et qui nous dit comment sont faites les enquêtes sur cette consommation? N'invente-t-on pas de tels chiffres pour nous culpabiliser, pour nous faire croire que…? France des records, messieurs du Monde ? OUi, ceux des grèves rituelles et bien suivies par des troupeaux de moutons, records en dérives verbales, protestations, moqueries, "bavasseries" sur un divorce très médiatisé, sur une interview télévisée brusquement interrompue par des questions impudentes, records des intérêts portés au monde frelaté du show bizz et du sport
Ah! laissez-moi, laissez-nous respirer … et travailler pendant que vous pissez vos copies de pseudo-information.
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