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Résistance pour des médecins libérés
;;;;;;;;;; Docteur Jean-François Huet, lui écrire
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xxxLa subordination des médecins à la CNAM ( caisse nationale d’assurance maladie, chapeautant toutes les caisses primaires d’assurance maladie de France) va donc être totale .
L'assureur public , unique et obligatoire, veut être à la fois décideur de soins, décréteur de qualité, << flic >> de la santé, juge et partie en toutes circonstances, sur les indications des moyens médicaux, comme sur les tarifs , défenseur autoproclamé des assujettis sociaux qui n'ont de toute façon pas le choix de leur assureur, donc dans l’impossibilité d’échapper au monopole de cet organisme privé, de droit d’Etat.
xxxLa CNAM montre son vrai visage et sa filiation évidente avec le communisme et l'étatisme qui ont été à la base de sa création.
Tout cela dans une gabegie financière totale depuis ses origines, dont l'autoritarisme obsolète et imbécile sur les professionnels de santé auquel elle semble prétendre , ne la sortira pas.
A la fois prétentieuses et inutiles, les rodomontades des barons du système butteront sur le mur des faits.
Depuis trente ans notre << trop chère >> sécu n'est plus en mesure d'assurer les dépenses de santé des français (1) tout en dépassant tous les jours un peu plus les limites du supportable en matière de dirigisme illégitime.
Véritable état dans l' État, la CNAM prétend << phagocyter >> toute autorité de santé extérieure à elle-même, de l'Ordre des médecins à la Haute Autorité de Santé en faisant des ARS ( agences régionales de santé ) ses <<fantoches>>.
Le boycott de toute signature et de tout arrangement avec cet organisme, dont les prétentions en matière de gestion et de définitions des soins frisent la paranoïa, est une attitude déontologique raisonnable.
x xxxSi une Haute Autorité de Santé a été créée, c'est précisément pour éviter que << l'intermédiaire payeur >> ne se prenne pour l'ordonnateur des soins.
L'ordonnateur de soins - celui qui prescrit l’ordonnance - c'est le médecin et l'acheteur de soins c'est le patient qui vient solliciter le médecin. Il faut le redire clairement, tant cela semble devenu opaque aux yeux de tous, soignants compris, la CNAM n'est qu'une tirelire (percée, au demeurant).
Il faut lui rendre son rôle de tirelire, en faire une caisse pivot chargée de dispatcher les remboursements des soins par de VRAIS assureurs.
xxxLa Haute Autorité de Santé définit les indications des traitements selon les données actuelles transmises par les Sociétés Savantes, l'Ordre des Médecins veille au respect de la Déontologie Médicale et la CNAM reste à sa place. Toute sa place et rien que sa place.
Il ne peut pas y avoir de convention d’objectifs et de gestion avec un assureur maladie quel qu’il soit, privé ou public.
C’est une simple question de compétence.
Il faut définir qui fait quoi en matière de santé :
- Que des informations d'ordre financier concernant les soins, << remontent >> de la CNAM, des mutuelles et des autres assureurs : c’est d’accord.
- Que ces informations soient traitées objectivement par des commissions de praticiens indépendants, rien de plus normal.
- Que ces données aboutissent à des modifications des traitements dans le sens d'une plus grande pertinence : quoi de plus souhaitable ?
Que la CNAM puisse phagocyter tous les niveaux d'analyse et de décision : c’est un abus de pouvoir inacceptable et contre productif.
Résumons-nous, il est urgent de sortir du mélange des rôles qui démotive tous les professionnels de la santé. La fuite actuelle des praticiens n’est pas une vue de l’esprit.
La Sécu, comme les autres assureurs présents et à venir, répétons-le, est une tirelire - dont nous avons le plus grand besoin - elle ne peut pas et ne doit pas être un centre décisionnel en matière de santé.
(1) NDLR :
Les dépenses de santé restant à la charge du budget des ménages ( cotisations à une assurance mutuelle complémentaire plus part finale des coûts non remboursés par la sécurité sociale, ont augmenté de 50 % entre 2001 et 2009 selon le cabinet Jelma.
http://www.moneyblog.fr/moneyblog/2009/11/depenses-de-sante-les-francais-consacrent-50-plus-d-argent-qu-il-y-a-huit-ans.html
Notre Charte d’Hippocrate est consultable à la page
http://www.exmed.org/archives08/circu532.html
Cette lettre en illustre l’article 11
Je refuserai, même sous la contrainte, d’où qu’elle vienne, d’utiliser mes connaissances ou mes compétences dans des actions contraires au respect de la personne humaine.
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Os
court : << Rien ne peut servir à tout, mais tout peut très bien ne servir à rien. >>
Pierre Dac
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