Cest bien volontiers que je donne suite à
la proposition de François-Marie Michaut me demandant
de faire part de ce que jai ressenti et éprouvé
lors de la grande « messe médiatique »
(sic) de « C dans lans lair »
(France 5) célébrée par Yves Calvi,
à laquelle jai été convié
à participer ce vendredi 10 mars, en ma qualité
de président de Psychothérapie Vigilance,
aux côtés de Christophe André, médecin
psychiatre à l'hôpital Sainte-Anne, spécialiste
des troubles anxieux et dépressifs, et enseignant
en psychologie à l'université Paris-X,
de Jean Cottraux, médecin psychiatre, directeur
de l'unité de traitement de l'anxiété
de l'hôpital neurologique au CHU de Lyon et enseignant
à l'université de Lyon-I dans le cadre
du diplôme de thérapie comportementale
et cognitive, et de Philippe Grimbert, psychanalyste
et écrivain, qui travaille aussi bien dans des
institutions spécialisées que dans le
privé.
Ceci tout dabord : un accueil particulièrement
attentif, un grand professionnalisme, une belle qualité
découte, le souci manifeste de donner à
chacun la possibilité dexprimer son point
de vue. Doù lentente cordiale qui
a prévalu sur le plateau alors que la polémique
était annoncée par le titre quelque peu
belliqueux de lémission « La guerre
des psy ». Bref, « C dans lair »
est une émission rare par les temps qui courent,
où, sacrifiant au dieu Audimat, certains animateurs
et journalistes jettent de lhuile sur le feu après
avoir soufflé sur les braises.
Yves Calvi a cherché à clarifier le débat
en sappliquant à dégager quelques
pistes pour le téléspectateur. Il sait
que ce dernier ne sait plus trop à quel saint
se vouer quand, à la recherche de son «
âme » ou en quête dun bon Samaritain,
il savance au milieu des innombrables chapelles
qui peuplent le champ psy. Donner des balises, des points
de repère, faire preuve de pédagogie,
telle était son ambition.
Je pense que chacun a pu dire ce quil avait à
dire, même si, bien évidemment, jaurais
aimé disposer dun peu plus de temps pour
donner dautres éclairages, réagir
à certains propos, notamment au début
de lémission.
Ce que jai pu faire passer, et dont je suis heureux,
car le sujet est préoccupant : il existe des
psychotechniques comme le rebirth en mesure
dinduire ou incruster de faux souvenirs, dont
beaucoup liés à des abus sexuels incestueux.
Le carré psy est une illusion, luvre
de psychothérapeutes autoproclamés ou
auto-référents qui ont intérêt
à faire exister le vocable « psy »
alors quils nont aucune formation en psychologie,
en psychopathologie, en médecine. Il existe des
« prédateurs du transfert ». Les
encarts publicitaires de Psychologies Magazine ne doivent
pas être pris au sérieux : leur finalité
est uniquement commerciale.
Jai beaucoup apprécié que Yves Calvi
mentionne clairement, et à diverses reprises,
lexistence de Psychothérapie Vigilance
en signalant son site : www.PsyVig.com . Cela nous a
valu dailleurs de très nombreuses connections
nouvelles durant le week-end écoulé, avec
plusieurs témoignages et demandes diverses de
conseils ou dinformations.
Jobserve que les propos que jai tenus nont
été contestés ni démentis
par quiconque, bien au contraire. Cétait
très important : pour lassociation comme
les victimes de thérapies déviantes, abusives
et psychosectaires au service desquelles elle sest
mise.
Voilà
« La grand messe » est
finie. On a pu y entendre sexprimer la voix des
victimes. Cétait lessentiel.
NDLR : Comme l'Internet est le moyen idéal
pour le faire, il ne faut vraiment pas s'en priver,
ami lecteur. Si ce texte vous touche, vous plaît,
vous déplaît ou vous semble mériter
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FMM, webmestre.
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