Sans demander son reste, on part souvent à tort ;
Alors que si l'on reste, on a un meilleur sort.
Quand on part, on vous dit que c'est « mourir un peu »
Est-ce mourir beaucoup quand c'est partir à deux ?
Quand on aime, on part peu, mais c'est partir quand même ;
Et si on part à deux, à quand, l'onction extrême ?
On part toujours perdant, sur la ligne, au départ,
Si l'on n'a pas d'espoir et peur d'être en retard.
Le mourant ne part pas : il finit quelque part.
C'est de l'éternité que Dieu, pour le temps, part.
On a fait la part belle à ceux qui ont prié ;
Heureux celui qui part avant que d'arriver …
Si l'on voit l'avenir à partir du passé,
Alors de toutes parts, on sera agressé.
On pare au plus pressé pour prévoir l'avenir ;
Si on ne part à temps, ensuite, il faut courir,
On a sa quote-part des ennuis de la terre,
Sans trouver nulle part où pleurer sa misère.
Il y a parts et par et aussi parts sociales.
Encore « pare-choc » ou gilet « pare-balles ».
Le golfeur « fait le par » quand sa balle part bien.
D'autre part, à la boxe, on pare avec entrain.
De part en part la pluie traverse le cycliste
Qui fait la part des choses et n'en devient pas triste.
De la plume du paon, se pare le vain fat,
Qui voudra faire part de faits qui nous épatent.
Il se pare de titres et les fait ronfler fort,
Et en mauvaise part, il prend tous les rapports.
Mis à part les crédules (ils feront bande à part),
Blague à part, il ennuie . Dites-lui de ma part …
|