À chercher trop de voies, on perd souvent sa route ;
Je perds ma route aussi quand trop de voix j'écoute !
Suivre sa propre voie est la voie du succès,
Mais céder à sa voix est mal considéré.
Mieux vaut la vieille voie que les nouveaux sentiers,
Et des sentiers battus les voix ne pas renier.
La voie des urnes est-elle encor la voix des urnes ?
Cet obstacle a donné des votants taciturnes.
Il compte bien les voix, mais ne les entend pas,
Notre très cher élu aux voies sans résultats.
La barricade cherche à fermer les passages,
Mais elle ouvre des voies ! Avec la voix des sages …
On dit que l'écriture est peinture des voix ;
Mais la littérature au peintre dit sa voie !
Si élever la voix ne donne pas raison,
Élever des enfants, fait bien hausser le ton.
La voix peut être haute, ou basse ou de stentor,
Mais pour la juste voie, le monde cherche encor.
Ce que cache un regard, c'est la voix qui le livre.
Les inflexions des voix vibrent comme des cuivres,
Et leurs intonations ont fait les anagnostes …
Si le timbre de voix ne doit rien à la Poste,
Chaque voix est unique, est une signature ;
Empreinte digitale, elle est tout aussi sûre.
Si les voies du Seigneur sont bien impénétrables,
Sa voix est inaudible et reste indétectable.
J'ai beau prêter l'oreille au moindre son de voix,
Je n'entends toujours pas. Il faudrait que je voie,
Si cette surdité aux voix de la raison,
De la voie du salut n'est pas la privation.
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