En première, debout ? Ou assis, en seconde ?
Laquelle option choisir ? La réponse est féconde :
C'est là qu'on voit les snobs, les fats et les poseurs !
La classe est chose innée, n'a pas de professeur.
Le chic comme le chien ne peuvent s'acheter ;
Les billets qu'on reçoit ne peuvent se changer…
En trois classes on pourrait ranger les bons apôtres :
Vaniteux, orgueilleux et puis… les autres.
Mais les autres, on les voit si peu dans le vécu,
Qu'on se demande alors s'il y en a bien eu.
Deux classes de raseurs : ceux qui ont un sujet
Et ceux qui n'en ont pas. Les pires ont un projet.
Les objets en trois classes : inutiles, égarés
Et ceux qui sont en panne. Un pensum à gérer !
Faut-il faire ses classes pour en venir à bout ?
Les traiter par l'humour en se moquant de tout ?
Il faut avoir la classe pour bien y arriver,
Maîtriser le sujet sans du tout s'énerver…
Notre chemin de fer cause souvent des morts :
Ceux de première classe ont-ils le meilleur sort ?
Pourquoi toutes ces classes à nos enterrements ?
Au paradis, en train, on irait plus souvent ?
Dans le sens de la marche, on monterait plus vite,
Si la place, en première, aux obsèques, y incite ?
Nos douces RPA, beaucoup de nous y passent :
Colonies de vacances ! Et sans rentrée des classes !
Notre lutte des classes est mal si répandu,
Que même au cimetière, on en est convaincu !
L'apartheid entre classes un peu partout s'installe,
Mais douleur comme mort pour chacun sont égales…
NDLR :
Les douces RPA ? La douceur invoquée par Jacques Grieu ne peut concerner que les résidences pour personnes âgées, nos anciens hospices et maisons de retraite sans fard commercial.
Os court :
« On meurt par à-coups, comme on change de classe au lycée. »
Frédéric Dard