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L'année exmed 2019
Voici les coups d'oeil de juillet, août et septembre 2019 déjà parus sur le site exmed :
30 septembre - 1er octobre 2019
Balade cyclique
On a beau avoir une tête ronde, depuis l'improbable invention de la roue, tout ce qui est circulaire nous fascine.
Voici, avec la LEM 1139 de Jacques Grieu FORCE CENTRIPÈTE CENTRIFUGATION une immersion dans le monde des mots et des choses qui s'enchainent. Bonne ronde !
François-Marie Michaut
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Parole des lecteurs
Réponse à FORCE CENTRIPETE (LEM 1139 du 30/09/19) :
Triste mais sérieux hélas...
À accepter hélas
Pas de tout coeur
Mais sans leurre
Juliette
À propos de : C'est si bien sans médecin (27-29 septembre)
Dr MG
Le problème est que l'évaluation des nouvelles techniques se fait sur des années!
Les promesses ne seront donc démenties que, au mieux dans des décennies. Et encore même quand ces promesses sont démenties, tout continue identiquement comme en témoigne la persistance et la promotion du dépistage du cancer du sein.Et ce n'est pas le procès du Médiator qui changera les choses.
Il y a pourtant un signal : la régression de l’espérance de vie en BONNE SANTÉ. En effet, l'espérance de vie progresse toujours car l'on fabrique de plus en plus de malade que l'on maintient en vie "coûte que coûte". Mais la bonne santé régresse.
La médecine sans médecin, si elle peut être "plébiscitée" par des patients ne trouvant plus de soignants pour exprimer ses peurs et ses soucis; risque de laisser grand ouverte la porte des maux encore mal connus du grand public que sont : surmédicalisation, surdiagnostic et sur-traitement.
Anonyme
Et si la fonction numéro un du généraliste ( ou tout médecin ne travaillant pas aux ordres d'une machine à produire des soins) était de se comporter comme le protecteur systématique de qui tire sa sonnette contre toutes les procédures surmédicalisantes et chaussse-trappes des manipulateurs ?
Si le médecin n'est pas l'avocat de son malade dans le "parcours de soin", il n'est que le complice d'un système aveugle, sourd et muet.
27 - 29 septembre 2019
C'est si bien sans médecin
Selon un sondage IPSOS réalisé dans 5 pays d'Europe ( Les Échos du 25 septembre 2019) les Français approuveraient massivement que des tâches médicales soient confiés à des infirmiers. Curieux retour en arrière vers ce que furent les Officiers de Santé créés en 1793 pour soigner les populations dépourvues de médecins souvent emprisonnés ou devenus des émigrés.
Rêve de technocrates au cerveau survitaminé en chiffres : une médecine quasi sans médecins avec des gens dociles largement moins payés. La population est prête ; la médecine est muette.
Et s'il n'y avait pas que l'argent ou la commodité personnelle immédiate pour justifier nos choix et nos opinions, mais une autre valeur qu'aucun algorithme n'est capable de quantifier ou même de qualifier ?
François-Marie Michaut
Complément à D'où viennent les médicaments du 25/09/19
Extrait des publications du site le
23 décembre 2010 ( presque 9ans)
Par delà le médiator
Les effets secondaires dangereux d'un médicament ancien destiné à traiter des diabétiques n'ayant pas besoin d'injections d'insuline sont largement commentés par les médias en France.
Le recherche de responsabilités dans les rangs de ceux qui ont comme mission, on ne peut plus utile, d'assurer la meilleure sécurité possible des produits médicamenteux risque d'occuper toute la scène de l'information livrée au public.
Il n'est cependant pas sans intérêt de comprendre comment fonctionne l'industrie pharmaceutique. J'ai eu la chance de l'apprendre directement de la bouche de Julius Rosner, qui collabora jadis à Exmed (1), professeur de toxicologie et pharmacologie à la faculté de Bucarest, avant de gagner la France et de s'y installer, faute de mieux, comme généraliste.
Chaque laboratoire achète, très cher, un nombre limité de molécules. Pour le laboratoire Servier, ce fut, dans les années 1970 une fenfluramide réputée active sur la sérotonine, un de nos neuromédiateurs.
Une benzamide (dite bisubtituée) avait déjà conduit un autre laboratoire français, maintenant disparu, à développer mondialement toute une série de produits à partir d'un produit renommé pour ses propriétés antivomitives.
C'est ainsi que les chercheurs étudièrent, de façon totalement empirique, les effets pharmacologiques de la molécule, parfois légèrement modifiée, pour proposer d'autres indications thérapeutiques.
Peu à peu, le modificateur de comportement gastrique se vit parer de vertus très différentes, jusqu'à devenir un antipsychotique de référence utilisé dans les états de violence et un auxiliaire dans le sevrage des alcoolo-dépendants.
Ce qu'il faut bien comprendre, c'est le mécanisme. L'industrie, dans l'immense majorité des cas, ne part pas du besoin mis en évidence par la recherche fondamentale du remède pour tel ou tel type de maladie, mais de la panoplie des quelques molécules dont elle a acheté le brevet d'exploitation.
Il s'agit donc, et cela coûte fort cher, d'explorer tous les effets possibles des substances afin d'en tirer des indications thérapeutiques, parfois totalement imprévues ( souvenons-nous de la vieille aspirine devenue un agent de prévention des thromboses vasculaires, et peut-être un jour agent évitant certains cancers).
C'est donc finalement aux vendeurs de trouver des arguments de vente, au besoin en assurant la promotion de prétendues nouvelles maladies répondant exactement aux effets pharmacologiques observés.
Tout cela n'est qu'une question de profit, le malade n'est pas du tout au centre de la démarche.
Autant le savoir, et ne pas se laisser endormir par des discours doucereux, vous ne trouvez pas ?
1) Julius Rosner, Libres propos https://www.exmed.org/exmed/rosner.html
Dr F-M Michaut
25 -26 septembre 2019
D'où viennent les médicaments?
La grande émotion du procès du Médiator ne doit pas cacher le dessous des cartes. Le public sait peu comment naissent les produits vendus par l'industrie pharmaceutique. Chaque laboratoire achète un portefeuille, au départ très limité, de molécules déjà existantes avec tous les droits d'exploitation. Ainsi un amphétaminique utilisé au départ comme antisommeil par les pilotes américano-britanniques allant bombarder l'Europe, puis par les étudiants de ma génération préparant l'internat, a fini par être proposé comme, incroyable présomption, «le premier médicament étiologique du diabète gras» par le laboratoire Servier.
Raisonnement: en coupant l'appétit, la quantité de glucides ingérée diminue, et le pancréas a moins d'insuline à fabriquer. On croit rêver: la profession demeure muette devant un tel mensonge.
De là à ce que des plumes prescriptices complaisantes se laissent aller à aider les dames élégantes à pouvoir rentrer dans leur maillot de bain l'été arrivant, le pas a été franchi.
François-Marie Michaut
23 - 24 septembre 2019
Escalade systémique
Voici donc en ligne le neuvième de nos feuillets de systémique médicale. La LEM 1138 pose une question qui est tout sauf innocente et purement théorique. Plusieurs systèmes ou un seul.
Nous voici au coeur même d'une réflexion difficile à qualifier autrement que... généraliste. Avec toutes les limites que cela comprend. Seul le lecteur est juge de la valeur d'un écrit. À lui de faire son travail, il n'a de compte à rendre à personne.
François-Marie Michaut
20 - 22 septembre 2019
Ne respirez plus!
Les anciens se souviennent avoir donné rituellement cet ordre en auscultant le thorax de leurs patients. Juste pour différencier un son d'origine cardiaque d'un autre produit par les poumons. Temps révolu de l'ère du stéthoscope que personne ne se donnait le droit d'utiliser à travers un vêtement !
La région parisienne vient de se doter d'un système d'enregistrement permanent du nombre de particules ultrafines polluant l'atmosphère. On se contentait auparavant des particules fines. Oui, nous allons en savoir plus, en attendant que les nanoparticules elles-mêmes, introduites partout, soient comptabilisées.
Excellente nouvelle pour les hypochondriaques. Pour les autres, accablés par les inévitables alertes des hygiénistes pour notre bien que faire ? Si ce n'est de cesser de respirer.
François-Marie Michaut
18 - 19 septembre 2019
Voulons-nous des vies pourries?
Un certain Romain Verpillot, docteur en chimie, vient de lancer, avec sa société Alzohis le Nora test. En repérant et quantifiant dans le sang, les signatures retrouvées dans la maladie d'Alzheimer sur l'adrénaline, la noradrénaline et la dopamine passés à la moulinette d'un algorithme informatique de son cru, nous pourrions lire l'avenir. Jusqu'à vingt à trente ans avant que ne se déclarent les troubles cliniques s'il vous plait.
Que chaque lecteur se mette une seconde dans la peau de la personne à qui il est ainsi prédit de longues années à l'avance qu'il sera atteint d'une maladie neuro-dégénèrative dont on ignore encore la cause et qu'on ne sait pas traiter.
Puissent les admirateurs d'Alzohis savoir qu'un livre boudé des médias, donc ignoré même des plus savants, existe sur la question. « L'Alzheimer, étiologie établie d'urgence sous regard kabbalistique» de Dominique Aubier.
François-Marie Michaut
16 - 17 septembre 2019
Selfie, que nenni
Tenter de faire partager à ceux qui nous sont chers ce que nos vacances nous ont apporté, c'est généreux. Nous eûmes les cartes postales, puis les photos d'amateurs, les films et enfin les diapositives pour nos antiques écrans. Le numérique vint, la technologie vainquit. Le temps des selfies et des video sur les réseaux triompha.
Alors quand la chance de recevoir en mots bien rythmés la quintessence d'un ressenti devant une nature admirable survient, on saute dessus. Voici la LEM 1137 de Cécile Bour, sobrement intitulée Norvège. Bon voyage.
François-Marie Michaut
13 - 15 septembre 2019
Union européenne anti-vaccinophobique
L'OMS, pseudopode sanitaire de l'ONU, lance à Bruxelles avec l'UE, un sommet afin de répondre à la menace que fait courir aux populations jeunes la mode grandissante des «antivax». Source : Radio-Bleu, 12 septembre 2019. Les discours de propagande les plus biaisés et les plus alarmistes circulent largement sur internet. Les parents sont dans l'indécision vaccinale.
Nous avons oublié l'effroi des grandes épidémies d'antan, sans imaginer une seconde, malgré le SIDA, Ebola et quelques autres, que les agents infectieux disposent de capacités de quiescence et d'adaptation dont nous ne pouvons avoir la moindre idée. Désolé, mais c'est un mensonge scientifique absolu que de dire que nous avons éradiqué tel ou tel virus simplement parce qu'aucun cas de maladie n'a été diagnostiqué par nos systèmes de repérage depuis quelques courtes années.
Les guerres de religion n'y changent rien.
François-Marie Michaut
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Parole des lecteurs
Réponse au CO : Union Européenne anti-vaccinophobe.
Mail du 13 septembre 2019 :
Dr MG commente:
Aujourd'hui, l'OMS largement financée par les industriels du médicament via des fondations comme celle de Bil GATES, reprend leurs discours.
Et quoi de mieux que de pointer du doigt un bouc émissaire?
C'est une technique largement employée aujourd'hui.
Cela permet d'éviter tout débat et surtout de continuer dans l'opacité la plus totale.
FMM répond :
Il me semble avoir compris que les industries du médicament comptent beaucoup sur les vaccins ( contre tout et n'importe quoi ) pour assurer leur avenir. La recherche de nouvelles molécules s'épuise et devient de plus en plus chère.
Alors constituer des marchés captifs dès l'enfance avec des rappels réguliers, c'est le bingo commercial.
Le Veau d'Or sait s'orner d'une blouse blanche avec une croix ( ou croissant) rouge !
11 - 12 septembre 2019
Evaluer notre modèle théorique
Les médecins ne savent pas toujours l'exprimer clairement, mais ce qu'ils font obéit obligatoirement à une certaine façon de voir les réalités. Un paradigme, dit-on.
Albert Einstein nous a prévenus : « C'est la théorie qui détermine ce que nous pouvons observer».
Quand l'organisation des systèmes de soins de santé dans le monde entier vacille, c'est la solidité et la pertinence des fondations de la médecine qui doivent être sondés avec la plus grande attention.
Sinon, gare aux inévitables retours de bâton des tentatives de restauration. Ce qui se passe dans les hôpitaux en France depuis des années n'échappe pas à la règle.
François-Marie Michaut
9 - 10 septembre 2019
Non à la pensée médicale unique
Les ressources d'Internet ne servent pas qu'à favoriser la pratique destructrice des Fake News ou le catéchisme monolithique de la bien-pensance médicale dominante. Voici, à titre d'exemple, la LEM 1136 : Rentrée septembre 2019 signée par le collectif Cancer Rose. Texte un peu plus orienté vers l'expression purement médicale technique que d'habitude ici.
Déclaration d'intérêt : le site Exmed soutient depuis sa création l'initiative de Cancer Rose. La radiologue Cécile Bour, un de ses piliers, est également une collaboratrice bénévole régulière aux multiples talents d'Exmed.
François-Marie Michaut
6 - 8 septembre 2019
Notre pauvre diencéphale
Ce chef d'orchestre de la base du cerveau coordonnant tout le système endocrinien se trouverait en situation préoccupante pour le devenir d'Homo sapiens. Entre autres fonctions vitales, il est, infiniment plus que nos bavards démographes, le maitre de notre fertilité dans les années à venir. Les médecins savent depuis longtemps qu'il dialogue en permanence avec les fonctions cérébrales supérieures.
Où est le problème ? Une étude de Santé Publique France du ministère de la santé affirme que nous sommes tous imprégnés de perturbateurs endocriniens. Source : Le Monde du 3 septembre 2019. Et les enfants, plus fragiles durant leur croissance, plus que les adultes.
Puisse notre nouvelle sensibilité écologique croissante prendre conscience du système culturel qui, sans faire de bruit, a conduit nos sociétés à cet état de fait.
François-Marie Michaut
4 - 5 septembre 2019
Scolarisation à 3 ans
La France vient de la rendre obligatoire. Pour un médecin ayant acquis en Faculté quelques rudiments de physiologie cérébrale, ce passage légal des 6 ans de Jules Ferry aux 3 ans actuel, une question qui n'a rien de politique se pose.
Le système nerveux des humains, avec le développement lent de la boîte cranienne, de l'encéphale et des organes des sens, est considéré comme s'achevant à l'âge moyen de 8 ans. Nos anciens parlaient de l'âge de raison.
Et si, au nom de progrès purement matériels et sociaux espérés, nous ne voulions pas aller plus vite que l'évolution naturelle de nos fonctions mentales d'Homo sapiens ? Avec des risques d'effets indésirables que nous ne pouvons pas encore connaître.
François-Marie Michaut
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Parole des lecteurs
Réponse au CO : Scolarisation à 3 ans.
Mail du 3 septembre 2019 :
La violence qui règne quand on met ensemble des petits enfants, par exemple dans une cour de récréation non/mal surveillée par un adulte, est saisissante.
Les mères animales savent fort bien canaliser les ardeurs des petits, souvent très fermement.
Nous on parle d'apprentissage de la socialité que le groupe secréterait de lui-même.
Qui a tort, qui a raison ? Qu'est-ce qui se noue pour la vie dans les échanges entre enfants au cerveau encore en chantier laissés à eux-mêmes ? Chercheurs, cherchez. Trouveurs, trouvez SVP.
Anonyme
2 - 3 septembre 2019
Comme une pièce de monnaie
Toute réalité, la médecine le constate sans cesse, est à double face. Les mots qui sont notre monnaie d'échange depuis toujours ne sont pas logés à une autre enseigne. Jacques Grieu nous le rappelle avec élégance avec la LEM 1135 : ENDROITS SENSIBLES.
Bonne lecture avant de jouer à pile ou face.
François-Marie Michaut
30 août - 1er septembre 2019
Et si on écoutait les Sud Africaines ?
Dans un pays où 20% des adultes sont contaminés par le HIV, l'Etat finance à 80% la prévention du Sida ( Le Monde du 29 août 2019).
Préservatifs en tête, si l'on peut dire. Le préservatif féminin, si discret et marginal sous nos climats, fait depuis 20 ans une percée remarquable et donne aux femmes ce qu'elles n'ont encore jamais eu.
Le contrôle personnel des risques de contamination et de fécondation non désirée.
Chez nous, on dit «tomber enceinte» , en Afrique « gagner un petit». De la chute au bénéfice. De quoi rester pensif.
François-Marie Michaut
28 - 29 août 2019
Les feux et nous
De vastes régions boisées, et pas seulement en Amazonie ou en Europe, sont détruites par le feu. Comme toujours, images spectaculaires, déclarations flamboyantes, analyses myopes, catastrophisme polluant les esprits chaque jour un peu plus.
Et, jamais dite, là dessous une croyance bien infantile. Celle que les humains ont le pouvoir d'éteindre tous les incendies et surtout de les prévenir. Une certaine quantité d'eau habilement distribuée par des engins bien adaptés et toute flamme disparait.
La technique ne nous sauve pas de tout, la fragile espèce humaine est un fétu de paille quand les énergies terrestres se manifestent. Serait-ce si insensé de simplement en tenir compte dans toutes les décisions grandes ou petites que nous prenons ?
D'autres énergies que la notre révèlent en ce moment leur réalité : vite une petite piqure contre notre illusion de supériorité.
François-Marie Michaut
26 - 27 août 2019
Trop, c'est trop
Fin de récréation, il faut passer aux choses sérieuses. Ce site n'ayant pas de comptes à rendre à personne, n'y va pas par quatre chemins.
La mine des soins de santé, comme toutes les autres, n'est pas inépuisable. Alors, que faire?
La LEM 1134 vous propose: Sortir de la surmédication.
Bonne lecture, agissez, réagissez.
François-Marie Michaut
23 - 25 août 2019
Et l'Algérie ?
Cela fait pourtant six mois que se poursuit un gigantesque mouvement de contestation du peuple algérien. Et nous ne voyons rien, nous n'entendons rien au pays des gilets jaunes dont se sont repus nos médias ? Là-bas, pas de violence, pas de dégradations, pas de pillage, pas le moindre mort pour faire parler les gazettes.
Qu'ont-ils donc que nous n'avons pas - plus- nos voisins du sud de notre mer commune?
Quelle dimension de la vie, à nos yeux invisible ou «dépassée», ont-ils gardé en tête ?
Les analystes sont muets, leurs outils d'investigation habituels sont incapables de détecter quoi que ce soit. Quel dommage.
François-Marie Michaut
21 - 22 août 2019
La haine se porte très bien
Bien étrange sentiment, si facilement contagieux, que d'être actionné par le désir de faire mal à l'autre pour lui nuire. Incriminer la diffusion des messages numériques sur la planète comme seule cause n'est que prendre l'ombre pour la proie.
Les soignants, dont la fonction officielle est d'apporter de l'aide à toute autre personne humaine malade sans distinction, sont-ils pour autant immunisés contre toute haine dans leur vie quotidienne? Les débats récents autour de l'homéopathie montrent, hélas, que nous en sommes à des années lunière.
La haine est-elle une maladie non reconnue comme telle? Ne serait-elle pas, au bout du compte, que la traduction d'un profond désamour de sa propre personne ?
L'industrie pharmaceutique ne va-t-elle pas nous sortir de son chapeau quelque molécule miracle?
François-Marie Michaut
19 - 20 août 2019
Pour demeurer en forêt
Comme pour rendre la justice comme Saint-Louis, Jacques Grieu ( c'est bien lui cette semaine ) avec la LEM 1133 ENCHAINEMENTS nous entraine - à l'ombre de son chêne- pour souligner combien nous sommes mous pour nous... déchaîner. Au premier sens du mot, cela va de soi.
Bonne lecture pour ceux qui ont la chance de se mettre au vert ces jours d'été.
François-Marie Michaut
16 - 18 août 2019
Des médecins pour quoi faire?
Le Dr MG répond fort justement au « Combien de généralistes faut-il en France ?» (CO du 14-15 août 2019). Le nombre ne veut pas dire grand chose, sauf pour les administrations de gestion.
La question qui touche au plus près le quotidien de chacun peut se formuler ainsi : des généralistes - ou autres spécialistes- pour quoi faire ? Etre des catalyseurs aveugles de toutes les formes de surmédicalisation aussi ruineuse que dangereuse physiquement et psychologiquement de notre société ?
Les réponses ne peuvent être que du domaine de chaque membre de la société et non d'un panel d'experts. Ceci n'en facilite pas l'indispensable connaissance.
François-Marie Michaut
14 - 15 août 2019
Combien de généralistes faut-il en France?
Pas assez de médecins capables de soigner une population donnée tue. Trop de médecins obligés de soigner pour vivre de leur métier risque de nuire à leur clientèle. Évident, cher Watson. Et pourtant. Où fixer le curseur entre le trop peu ( désert en guise d'épouvantail) et le trop (dangereuse hypermédicalisation de mieux en mieux calculée) ?
Si quelqu'un a entendu parler d'une étude sérieuse sur le nombre «idéal» de personnes qu'un médecin omnipraticien devrait avoir en charge en France, qu'il veuille bien contacter Exmed pour que cette donnée capitale puisse être diffusée.
Dans les années 1960, les anciens conseillaient -de façon empirique- à un jeune médecin désirant s'installer de compter 1500 habitants pour vivre de son activité.
François-Marie Michaut
12 - 13 août 2019
Vers sur vert
Un petit air de grand air sur Exmed.Cécile Bour nous repeint l'âme et la conscience d'un joli vert. Ce qui n'empêche pas de faire mouche sur des manoeuvres qu'il faut bien dire louches. Voici sa LEM 1132 : AU VERT ! Bonne lecture.
( J'ai fait initialement une erreur en attribuant à tort cette Lettre à Jacques Grieu. Veuillez accepter mes excuses.).
François-Marie Michaut
9 - 11 août 2019
Terre à terre
Pas moins de 100 chercheurs de 12 pays ont travaillé au dernier rapport du GIEC ( organisation consacrée au climat issue de l'ONU) signé le 8 août 2019 à Genève par 195 pays plus l'Union Européenne. Le combat à mener immédiatement pour notre survie est de travailler à respecter la qualité de la toute petite couche de terre indispensable pour tout le monde vivant. Source : Le Monde 8 août 2019.
Exmed, dès 2015, a évoqué le travail de pionniers remarquable de deux chercheurs agronomes français effectuant des missions dans le monde entier : Claude et Lydie Bourguignon. La LEM 908, les avait baptisés sans aucune exagération : Médecins de la terre. Lien
François-Marie Michaut
7 - 8 août 2019
Chape de plomb
On tremble sur les risques que fait courir aux humains la quantité de plomb qui s'est volatilisée quand le feu a détruit le 15 avril 2019 la flèche de Notre-Dame de Paris. Cette oeuvre d'Eugène Viollet-le-duc, son architecte créateur, a été inaugurée en 1849.
Que savait alors la médecine de l'intoxication par ce métal totalement étranger à la constitution du vivant ? C'est en 1838, donc 11 ans auparavant, que le médecin parisien Louis-Jean Tanquerel des Planches publia sa thèse : « L'Encéphalopathie saturnine» . Au passage, c'est lui qui a inventé à cette occasion le mot d'encéphalopathie. Source de ces informations : Wiki.
Problème de communication conclurait rapidement notre modernité avec ses formules toutes faites.
François-Marie Michaut
5 - 6 août 2019
Tant pis pour la plage
Le catastrophisme ambiant est si pesant, et probablement défavorable à la santé des esprits, que le repos des saintes vacances mérite d'être bousculé.
On peut penser en bronzant aussi facilement qu'on peut bronzer en pensant.
La LEM 1131 ose vous proposer : Au delà de la collapsologie.
Bonne lecture et joyeuse plage à chacun.
François-Marie Michaut
2 - 4 août 2019
Ecrits médicaux francophones
Grâce à quelques professionnels utilisateurs intelligents de la Toile, ce qui touche à la médecine, sous tous ses aspects, demeure exprimé en langue française.
Ils n'ont obéi à aucune instruction venue d'en haut, ils n'ont écouté ( du moins je le présume) que l'idée qu'ils se font de leur rôle dans le fonctionnement de la société. Ils démontrent tous les jours que les esprits médicaux demeurent en vie, qu'ils n'ont pas besoin de la tutelle scientifique des seules revues écrites en langue anglo-américaine. À un public volontiers critique, et tant mieux, ils prouvent que la médecine n'est pas devenue la domestique des pouvoirs publics ni le faire-valoir des industriels et des financiers.
À quand la résurgence d'une presse médicale spécifiquement française et du meilleur niveau scientifique mondial ? Pourquoi ? Parce que la pensée médicale française est unique, et cela va bien au delà des sympathiques « French Doctors ».
François-Marie Michaut
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Parole des lecteurs
Commentaire sur : Dix ans et 30 000 morts après
( CO du 31 juillet 2019)
Mail 31 juillet 2019 à 10:44:00 UTC+2
Oui oui, il faudrait...mais qui va commencer à le faire???
J .Goldberg
François-Marie Michaut 31 juillet 2019 à 10:51:00 UTC+2
Il me semble que déjà admettre la possibilité de poser cette question ( votre "oui, oui" Juliette ) au lieu de camper sur la supériorité indépassable de notre façon de comprendre les choses change tout.
On le fait déjà ici bien modestement, alors pourquoi pas ailleurs ?
F-M Michaut
31 juillet - 1er août
Dix ans et 30 000 morts après
Un groupe né sur les rives du Lac Tchad en 2009 est dans une insolente santé. Son nom : Boko Haram est son programme politique. En langue haoussa, il proclame : l'éducation occidentale est un péché. 6000 combattants terrorisent les populations rurales du Nigeria, du Tchad, du Cameroun et du Niger. Silence embarrassé de ceux qui se disent les gendarmes de cette région de plus en plus misérable et affamée.
Quant à nous, qui vivons si grassement des richesses obtenues par l'éducation occidentale qui nous a formés, nous demeurons aussi aveugles que sourds à ce qui se passe au loin.
Et si, au lieu de se battre avec des armes, on examinait avec le plus grand soin, et sans oeillères, la question de ce qui sous-tend notre éducation venue d'Occident ?
François-Marie Michaut
29 - 30 juillet 2019
Semence en cadence
Semen dit le latin, sperme pense le médecin. Du moins celui qui n'a écouté ni Voltaire ni... Freud : « J'ai perdu mon temps : la seule chose importante dans la vie, c'est le jardinage» (1). Avec la LEM 1130 CASSE GRAINE, Jacques Grieu nous entraine sur ses terres, avec le concours amical de l'Os Court de Denis Langlois qui fut au collège d'Étampes mon seul complice en classe de grec.
Bonne récolte, culture en tête.
(1) Citation en exergue de « Les émotions cachées des plantes», Didier Van Cauwelaert, Plon, 2018)
François-Marie Michaut
26 - 28 juillet 2019
Anxiogenèse
Tout semble se passer comme si le flot incessant des récits de ce qui se passe autour de nous était devenu une curieuse usine pour le cerveau humain. Sa finalité demeure non dite, mais le produit fabriqué saute aux yeux. Donnons-lui, juste par goût pour l'autodérision indispensable de nos connaissances, un nom savant : l'anxiogenèse.
Il faut croire que ça se vend aussi bien que les climatiseurs pendant les canicules, l'anxiété.
François-Marie Michaut
24 - 25 juillet 2019
Greta Thunberg
Cette jeune-fille suédoise de 16 ans devenue l'égérie médiatique de l'intervention de la jeunesse pour influencer la conscience écologique des nations, mérite simplement d'être respectée. Comme il est simplement normal, entre autres pour les soignants, que tout être humain le soit, quelles que puissent être ses singularités médicalement repérables ou non.
Elle porte sur la place publique des idées, son droit inaliénable sous nos climats. Seules les idées qu'elle promeut peuvent, et doivent, être soumises à la critique la plus rigoureuse.
Élémentaire, n'est-ce pas ? Mais, cent fois hélas, pas pour tout le monde.
François-Marie Michaut
22 - 23 juillet 2019
Faire les poubelles du savoir
Notre récente conscience écologique ne peut y voir qu'une bonne chose : une possibilité de recyclage. C'est ainsi que cherche à se présenter la LEM 1129 sous le titre énigmatique : Ce qui tient avec.
À vous de découvrir, et si le coeur vous en dit, de faire passer directement à la... poubelle.
François-Marie Michaut
19 - 21 juillet 2019
Ursula triplement armée
Une patronne à la tête de la Commission européenne, nous ne l'avions jamais connu.
- Qu'elle soit parfaitement francophone depuis l'école primaire à Bruxelles est un atout culturel de toute première importance dans le concert mondial dominé par l'anglophonie des affaires.
- Qu'Ursula Von der Leyen ait été médecin avant de se consacrer à la politique, c'est également un ressort intellectuel sans précédent à ce niveau d'exercice d'un pouvoir s'étendant sur 28 pays de notre vieux continent.
Que va-t-elle pouvoir faire de ses armes hors du commun, l'avenir, notre avenir, le dira.
François-Marie Michaut
17 - 18 juillet 2019
Eponges à catastrophes
Merci à nos merveilleuses machines à nous connecter en direct sur ce est livré en pâture à notre terreur du vide existentiel et de l'ennui. Quand les nouvelles du quartier étaient diffusées par des langues bavardes, le temps de la digestion, de l'interprétation, de la distorsion, de l'échange, était respecté. Piégés par le direct, les émissions spéciales et les infatigables réseaux sociaux, il nous faut ingurgiter de force heure par heure les choses les plus épouvantables.
Notre humanité est réduite à être une éponge à catastrophes, et chacun de nous avec. Tous ceux qui y contribuent plaident leur bonne foi ou leur droit légitime à nous plonger dans ce bain d'horreur.
Le seul problème est que nous n'avons pas encore trouvé comment presser ce genre d'éponge, et que c'est notre humeur qui en fait les frais.
Glissement vers une sorte d'état dépressif collectif croissant, ne trouvez-vous pas ?
François-Marie Michaut
15 - 16 juillet 2019
In latino veritas
Quand on pense que ce fut longtemps la seule langue utilisée par la science, comme elle l'était par l'Église ! Le Diafoirus de Molière marqua son agonie chez nous, alors que la systématique botanique et zoologique maintenait son usage. Une langue morte est-elle un archaïsme à jeter à la poubelle ? Ou bien, demeure-t-elle, paradoxalement une ressource importante pour aller fouiller le sens au delà des apparences et de l'utilitarisme immédiat ? Qu'en pense l'intelligence artificielle ?
Voici la LEM 1128 de Jacques Grieu : LATINOPHOBIE.
À consommer sans aucune modération comme antidote au «globish» métastatique.
12 - 14 juillet 2019
Voyage officinal
Étonnant voyage en arrière dans son arsenal thérapeutique pour un médecin qui a cessé d'exercer depuis des années. Les rayons des pharmaciens exposent à la convoitise des clients force médicaments qui naguère nécessitaient une prescription médicale en bonne et due forme.
L'assurance-maladie ne les remboursant plus, ils sont en vente libre. Leur prix étant libres et les pharmaciens persuasifs vendeurs, le commerce de ces produits, tous plus prometteurs les uns que les autres, vantés dans des spots télévisés, sont une excellente affaire pour toute la filière du médicament.
Pour les utilisateurs aussi ?
Que c'est mal élevé que de poser de telles questions !
François-Marie Michaut
10 - 11 juillet 2019
Connaissez-vous cet outil?
En butinant sur la Toile, je suis tombé sur un remède au royaume des fake news et aux autres manipulations numériques si polluantes sous le règne impérial des GAFA. Un site ouvert à tous, sans objectif de profit, cherchant à faire entendre, au niveau international, ce que les enseignants-chercheurs eux-mêmes, ont envie de faire savoir aux opinions publiques. Son nom : THE CONVERSATION .
Parler ensemble, l'idée n'est pas aussi banale qu'elle en a l'air. L'adresse de sa version francophone : https://theconversation.com/fr .
Intéressant à connaître et méritant, à mon avis, ce papier en témoigne, de le faire connaître autour se soi.
François-Marie Michaut
8 - 9 juillet 2019
Favoriser la mise en mots
Pour que l'émotion des cas de «fémicidité conjugale» ne conduise pas de façon aveugle à des décisions pratiques pour faire plaisir aux bonnes âmes, quelques minutes de prise de distance ne sont pas contrindiquées.
Voici la LEM 1127 : Petits gars, causez .
Bonne lecture.
François-Marie Michaut
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Parole des lecteurs
Commentaire sur la LEM 1127, Petits gars, causez
Il paraît que la plupart des femmes ainsi tuées ont signalé leur situation à la police mais
qu'à l'issue de la plainte déposée, comme rien n'est entrepris, elles retournent… chez elle, alors que c'es précisément l'endroit qu'il faut fuir.
Le dépot de plainte est l'acte notifiant le Tzadé final, à partir de cet instant, toute régression est mortelle.
Cela signifie que dès le dépôt de plainte, la personne doit s'échapper vers son "second lieu", quitte à traverser un labyrinthe,
mais pour rien au monde retourner sur les lieux où elle a subi les première violences.
Une lecture du critère initiatique serait utile aux commissaires de poilce et conseillers.
Après le dépot de plainte, le retour est strictement déconseillé, j'allais dire prohibé, même pour récupérer une paire de chaussures
car c'est là que le danger attend.
L'énergie va de l'avant. les concepts d'énergie, d'arrêts, Tzadé final, de labyrinthe sont explicitées dans le livre "La Face cachée du Cerveau" de D. Aubier".
Certaines morts auraient pu être évités si ce critère était intégré par les professionnels sociaux.
dbr 7 juillet 2019
5 - 7 juillet 2019
La haine, le propre de l'homme?
Les médecins ont l'habitude de fourrer leur nez inquisiteur dans tous les aspects de notre vie. Et d'émettre des avis au nom de... la science. Qui nous font parfois bien rigoler quelques années après.
Les pouvoirs s'inquiètent de l' envahissement des réseaux sociaux sans frontière par des messages de haine. Punir la haine par la loi, est-ce la méthode pour l'éliminer des esprits qui la cultivent ?
Il serait temps d'entendre ce que les neurosciences ont à dire sur ce sentiment humain ouvrant la voie à toutes les actions de prédation. Si les lunettes scientifiques peuvent nous en dire plus long et plus pertinent que ce qu'enseigne la tradition juive et chrétienne de la création de l'univers !
François-Marie Michaut
3 - 4 juillet 2019
Médecins, faut-il tout faire?
Les échos, spectaculaires à souhait, des supposés progrès de la médecine, rendent iconoclaste qui ose se poser la moindre question sur leur promotion. Les technosciences augmentent sans cesse les modalités d'interventions sur le cours de nos maladies. Pas toutes, il faut bien le dire.
La médecine devenant une sorte d'usine à soigner ( cf la LEM 1125 : La machine à soigner, Jacques Grieu), les médecins en tant qu'êtres humains responsables de leurs actes y ont-ils encore leur raison d'être ?
La révision des lois de bioéthique ( La Croix, 26 juin 2019) se révèle un chantier acrobatique aussi longtemps que la question du rôle de la médecine et des indispensables médecins n'a pas été mise sur le tapis du débat culturel. Civilationnel, plus exactement.
Ce n'est pas une question relevant des experts de la bioéthique, mais de chacun de nous.
François-Marie Michaut
1 - 2 juillet 2019
Nom d'un chien, c'est chaud (*)
Actualité brûlante ici. La LEM 1126 de Jacques Grieu CANICULE sort du four. Sur sa suggestion, voici une bonne entrée pour nous mettre en bouche, signée Claude Hagège du Collège de France, linguiste de tout premier plan.
« Nous n'avons pas d'engins contre la canicule.
Mieux vaut, au lieu de geindre, en chœur s'y résigner.
Un jour, la terre en feu sera jaune pustule ;
Nous serons en son sein tous en train de griller.»
(*): Toute traduction littérale en anglais des mots chaud et chien serait une fausse piste alimentaire.