L'illusion du temps 2/5

    1er février 2016
Philippe Guillemant

 lui répondre

    "oublie ta conscience, ce n'est qu'un appendice !"

Voici la suite de notre voyage, qui a été commencé ici, dans la LEM 946 L'implant roi du Parc-de-la pensée du 18 janvier 2016.

Comme vous le savez, j'ai moi-même appris à désactiver cet implant pour franchir le fil électrique invisible qui barre l'accès vers le chemin qui mène au col de l'Ange (2). Je n'ai pas voulu m'en débarrasser pour pouvoir continuer à me mettre à la place de ceux qui le subissent afin de trouver plus facilement le code de désactivation général. Cela dit, j'ai de plus en plus de mal à faire semblant de l'endurer et c'est dommage, car ça m'éloigne des chiens de berger du fameux parc qu'il faudrait , eux, désimplanter en priorité.
Ayant réfléchi ma vie durant, et depuis mon enfance, sur cette question, je suis assez bien placé pour comprendre d'où vient cette croyance dans l'inexistence de notre libre arbitre. C'est à dire dans l'inexistence de l'action directe de nos pensées sur notre futur à vivre ( elle est directe car indépendante de la causalité déterministe). J'en suis arrivé à la conclusion que les scientifiques sont victimes de l'illusion du temps qui les conduit à penser que le déterminisme cher à la science est forcément un déterminisme temporel: voilà l'erreur de la pseudo-science.
Pourtant, les arguments scientifiques forts à l'encontre de cette erreur (en particulier celle de la causalité déterministe) sont légion. Je n'en parlerai pas ici sachant que j'en parle partout ailleurs .

Un peu de patience, ceux qui ne les connaissent pas encore n'auront qu'à simplement écouter ma dernière conférence, dont vous aurez ici les coordonnées à la fin de mon propos.
Ce qui m'intéresse à ce moment précis, c'est d'expliquer pourquoi, malgré tous ces arguments, cette croyance se perpétue, alors même qu'elle est à la source de tous les maux de notre société. Cela à cause de l'irresponsabilité de la conscience qu'elle répand. Une religion est alors obligée de s'imposer pour chasser les démons produits par cette irresponsabilité inhérente au parc-de- la- pensée . Car, en fin de compte, religion ou pseudo-science , c'est le même combat. Les deux veulent nous apprendre que nous devons nous conformer à des interdits afin d'éviter leurs démons, ou les foudres de leurs Dieux. En ce qui concerne la pseudo-science, il s'agit principalement des foudres du Dieu Hasard et des démons de Laplace et de Maxwell (3): c'est pour éviter que nos élites aient affaire à eux que vous devez rester dans le parc. En réalité il n'existent pas, mais sont simplement les sous-produits de leur incompréhension dûe au cloisonnement des sciences, au formatage par les équations et au divorce de la physique et de la philosophie, cette véritable reine qui est pourtant la locomotive de la connaissance.

À suivre...


                   Notes :


- (1)Philippe Guillemant est un physicien français diplômé de l'Ecole Centrale Paris et de l'Institut de Physique du Globe. Il possède un Doctorat en Physique du Rayonnement et une Habilitation à Diriger des Recherches. Il est l'auteur de nombreux brevets et publications dans le domaine du chaos, des réseaux de neurones et de l'intelligence artificielle. Il est le fondateur de deux entreprises de technologies innovantes licenciées par le CNRS (Synapsys et Uratek) ce qui lui a valu plusieurs distinctions dont le Cristal du CNRS. En complément de son activité technologique, il mène aujourd'hui une recherche plus fondamentale visant à mettre en évidence les limites du chaos déterministe et à réviser notre conception classique de l'espace-temps, notamment ses dimensions.
(source : www.doublecause.net )

- (2) Consulter la carte du Parc-de-la-pensée, reprise en haut de page. NDLR

- (3) On remarquera l'étonnante analogie entre les démons de la religion, Satan et Lucifer, et ceux de la science, soit respectivement Laplace et Maxwell. Le démon de Laplace est un véritable diable au sens où il nous prive définitivement de notre libre arbitre, alors que le démon de Maxwell est potentiellement libérateur - porteur de lumière - dans le sens où il serait capable d'une action néguentropique (productrice d'ordre en renversant le cours du temps). Mais il reste un mauvais génie tant que son pouvoir n'est pas compris. Il incarne alors cette incompréhension, en liaison étroite avec l'incompréhension du rôle de l'information en physique. NDA.



La publication de la LEM est annoncée sur Bloger

blogger LEM


Os court :
« Le hasard n'est que la mesure de notre ignorance. »

                                  Voltaire

      Lire les dernières LEM

      • Pour votre bibliothèque, François-Marie Michaut, LEM 947
        • L'implant-roi du Parc-de-la-pensée 1/5, Philippe Guillemant, LEM 946
        • Lecteur, ta plus extrême attention, François-Marie Michaut, LEM 945
        • Savoir la force du vouloir, François-Marie Michaut, LEM 944