Ah,cette
maladie des sigles. Notre chère Lettre dExpression
Médicale ny a pas échappé.
Mais, à tout seigneur, tout honneur, le LEM,
ou, si vous préférez le module dexploration
lunaire ( Lunar Exploration Module ), baptisé
du doux nom doiseau dEagle ( Aigle ) est
bien le premier à nous avoir fait rêver.
Souvenons-nous.
La mission Apollo 11 permet à Neil Amstrong de
devenir le premier être humain à fouler
le sol de la lune en 1969. Pour alunir, un transfert
a été nécessaire au moyen du fameux
LEM. Aux commandes un certain Aldrin. Dans les soutes
un véhicule qui ne manqua pas de nous ramener
encore un peu plus dans lunivers de notre cher
Tintin dans Objectif Lune. En fait, ce ne fut pas facile,
ce brave Eagle ne disposant que dun ordinateur
dont la puissance de calcul était largement inférieure
à celle de nos calculettes actuelles. Après
une manoeuvre dévitement dun cratère,
le LEM finit par se poser sur la Mer de la Sérénité.
Source : Accor Magazine n°79 septembre 2006. Ca
ne sinvente pas, et ne peut que faire vibrer ceux
qui ont été bercés par lami
Pierrot qui avait une plume pour écrire un mot.
Technique, aventure, volonté de puissance, rêve
dhorizons inconnus et poésie indissociablement
mêlés.
Mais
alors notre LEM à nous, la LEM ? A-t-elle quoi
que ce soit à voir avec son prestigieux homonyme
masculin ? La question est légitime, tout simplement
parce que nous célébrerons le 20 octobre
les neuf ans dexistence de la lettre. Pour ceux
qui auraient envie den retracer de façon
très précise lhistoire, toutes nos
archives sont librement disponibles sur le site. Disons
simplement que lidée initiale a été
détablir un système déchanges
entre des médecins encore sous le choc des mesures
de ce qui fut le plan Juppé, dit, déjà,
de sauvetage du système de soins à la
française. Il sagissait de permettre à
des médecins restant muets devant des mesures
aussi autoritaires de pouvoir enfin sexprimer,
en dehors de toute appartenance syndicale ou institutionnelle.
Le premier moyen de diffusion fut une feuille transmise
par fax. La première idée fut celle dun
atelier dexpression médicale : une lettre
hebdomadaire, dabord postale, puis transmise par
télécopie ( fax) à une trentaine
de destinataires.
Et puis, bien vite, technique et manque de moyens de
diffusion aidant, sest imposée ladoption
de lInternet comme moyen de pouvoir élargir
sans limite nos échanges. Que sest-il alors
passé ? Et bien, disons-le sans détour,
nos confrères médecins nont pas
donné suite comme nous lespérions
à cette tentative dexpression dune
profession en grave danger de disparition .
Fallait-il
pour autant se taire devant ce constat déchec
apparent ? Jacques Blais ( le seul pionnier qui soit
resté fidèle de notre groupe initial de
11 praticiens) et moi-même ne lavons pas
pensé. Si les professionnels ne se sont pas montrés
très présents et ouverts à la communication,
il est indispensable douvrir largement les portes
à tous ceux qui se sentent concernés par
la santé. Des amis et sympathisants de tous les
horizons, de multiples pays, ont accepté damener
leur pierre personnelle. Il faut bien le dire, la communication
sur la Toile était un territoire encore inconnu.
Nous étions presque ... sur la lune. Et cest
en navigant dannée en année, de
mois en mois, de contacts en contacts, dactions
en actions, déchecs en réussites,
de réussite en échecs que la subtile alchimie
de cette LEM sest développée. Cette
LEM qui a été nommée par Philippe
Eveillard, médecin spécialiste et journaliste
depuis les premiers jours de lInternet de santé
le premier webzine francophone de santé.
Premier, ainsi nen souffre pas notre modestie,
ne voulant dire que le plus ... ancien périodique
publié uniquement sur Internet.
Avons-nous dévié de nos objectifs, avez-vous
trouvé quelque chose qui vous donne un petit
coup de main, ou plus modestement une petite pincée
de sel ou de poivre pour mieux vivre ? Cest à
chaque lecteur, connu ou inconnu, dapporter une
réponse. Sa réponse personnelle.
|