1 juillet 2008
Ne me touchez pas comme ça
N'en déplaise à l'ami
Gabriel Nahmani, c'est à Verdun et c'est dans le QdM du 27/06/2008.
Je cite: <<En relaxant un médecin généraliste
de Verdun, poursuivi pour attouchements sexuels, le tribunal <<
a estimé qu'il ne pouvait pas apprécier un acte médical
>> et <<a reconnu que le médecin ne pouvait pas
exercer sous la surveillance du juge >>.
Ô sublime sagesse des tribunaux lorrains,
et douce clémence de la Justice ! Les magistrats ont estimé
en leur âme et conscience que ne constituait pas un délit
le fait de demander à une patiente de se déshabiller
et de baisser son soutien-gorge, de palper ses seins et lui "triturer
l'aine". Explication du confrère: S'il a soulevé
le sein gauche de la dame, c'était pour ausculter son
coeur, et il a palpé son pouls fémoral. Jusque là,
quoi de
répréhensible ? Cela fait partie du protocole indispensable
à l'examen d'une patiente, au cours d'une consultation de
médecine générale.
Le problème est que la dame n'était
pas une "patiente", c'était une candidate à
la restitution de son permis de conduire, et l'examen avait lieu
dans le cadre médico-administratif d'une Commission médicale
d'aptitude au Permis de Conduire. Et elles étaient non pas
une, mais neuf plaignantes; mais une seule s'est présentée
à l'audience.
Jusqu'où peut aller la "conscience
professionnelle" ?
Devant une autre juridiction, une peine de prison
ferme aurait été requise.
Le ministère public avait requis 18 mois
de prison avec sursis et 5 000 euro d'amende (mais sans demander
l'interdiction d'exercer). Avec un bon avocat, le praticien fut
relaxé.
Ô douce clémence lorraine ! . .
.
Dr Ph. Deharvengt le Père Igor, qui sévit
pendant 20 ans à la Commission médicale d'aptitude
au Permis de Conduire de la Préfecture de la Dordogne
2 juillet 2008
Libre accès, libre propos
Selon la revue de presse Mediscoop d' hier, Les Échos indiquent
que « 217 médicaments sans ordonnance peuvent désormais
être vendus en libre accès dans les officines françaises
».
Le journal remarque en effet que « le décret modifiant
le Code de la santé publique en ce sens paraît aujourd'hui
au «JO». Et l'Agence française de sécurité
sanitaire des produits de santé dévoile la liste des
produits concernés ».
Et le mouvement continue de vouloir mettre à la charge des
ménages le prix des médicaments les plus habituels.
Avec un ami pharmacien d' officine, nous évoquions ce sujet.
Le taux de remboursement des médicaments par l' assurance
maladie est un sujet strictement politique. Vouloir le justifier
aux yeux du public sous couverture d' une notion d' allure - faussement
- scientifique comme le "service médical rendu"
insuffisant est une tromperie manifeste. Un peu de courage, messieurs
les pilotes de notre assurance maladie : il y a des choix à
faire, il suffit de l' expliquer et de prendre votre responsabilité
sans vous en défausser sur des experts. Risquer d' être
taxés d' injustice et savoir ne pas être populaires
fait partie de tout exercice de pouvoir.
Dr F-M Michaut
3 juillet 2008
Les chimpanzés nous singent
Le Monde du 2 juillet s' en émeut. « Après avoir
mené une campagne d'études au sein du parc national
des montagnes Mahale, en Tanzanie, une équipe de scientifiques
de l'université américaine Virginia Tech a prouvé
la contamination de nos plus proches cousins par... des virus d'origine
humaine, parfois mortels ».
« dans la revue American Journal of Primatology, Taranjit
Kaur et ses collègues constatent que certains chimpanzés
souffrent d'affections respiratoires chroniques dues à une
mutation du métapneumovirus humain, responsable de bronchiolites
et de pneumonies ».
Chacun peut y voir un juste, ou un injuste, retour de bâton
de dame Nature après la grandiose épidémie
planétaire - de peur bien médiatisée - de la
grippe aviaire et de l' encéphalite bovine spongiforme transmise
aux humains.
Nos vaillants experts proposent pour enrayer ce risque que tout
le personnel de ce parc, les scientifiques qui le fréquentent
ainsi que tous les visiteurs portent ... un masque. Nul doute que
nos amis simiesques se feraient alors un plaisir de nous imiter
et d' être les premiers à ... se coller ce fameux masque
sur le museau. Ce qui, tout à fait entre nous, serait bien
plus efficace contre la propagation des fameux virus que l' obligation
du port de cette barrière respiratoire redoutable pour les
visages pâles sous le terrible soleil des tropiques.
Les chimpanzés n' en finissent jamais de faire rire nos âmes
d' enfants, et, bien égoïstement, c' est si bon pour
notre plaisir, et donc pour notre santé à nous les
humains.
Dr F-M Michaut
4 au 6 juillet 2008
Le dessin de Cécile Bour: Hamlet,
tel le neurochirurgien
7 juillet 2008
Bonne lecture de vacances Lem
556
Jacques Grieu, fidèle ami d' Exmed, n' est pas un
inconnu du site : nous le connaissons déjà ici par
ses poèmes.
Son dernier roman mérite une attention toute particulière
de la part des Internautes. Dans les rapports entre les utilisateurs
et les professionnels des soins de santé, il existe toujours
une dissymétrie majeure. Les premiers où se taisent,
de peur de représailles éventuelles, où ont
tendance à aller dans le sens du poil des soignants pour
tenter de profiter des meilleurs soins possibles .... pour leur
petite personne. Les seconds ont facilement tendance à monopoliser
la parole. Autrement dit, quand survient la rencontre causée
par la maladie, il est toujours important de dire et redire qu'
il n' y pas que dans la tête des soignants qu' il se passe
des choses de la plus haute importance. C' est cela aussi "l'
expression médicale". A vous de découvrir
"Le foin du Diable", vous ne le regretterez
pas.
Dr F-M Michaut
8 juillet 2008
Un exmédien dans les bras de Luiz Inàcio Lula
Incroyable mais vrai, notre ami exmédien Armand-Paul Jean
( dit Paul) au cours de son voyage au Brésil a réussi
à rencontrer le président de la république
de ce pays. Voici le témoignage d'un de ses amis du club
rochelais de course à pied " le bitume".
« Nous voici revenus de notre voyage au Brésil, en
quelques mots, cela va être difficile de vous narrer
les 15 jours du magnifique voyage que Paul et Nadine nous avaient
concocté: A notre arrivée à l'aéroport,
ils nous ont accueilli avec une pointe d'émotion partagée
, direction Porto Séguro dans un hôtel magnifique,
plages à l'infini...matinée passée en pleine
forêt chez une tribu d'indiens.., par la suite, visite de
Salvadore de Bahia, son passé historique, sa musique...en
fin de première semaine direction Rio de Janeiro: ses plages
( hôtel face à Copacabana ), Le Pain de Sucre, Le Christ
du Corcovado, ses constructions à flanc de colline,
paysages verdoyants et vallonnés, baie de Rio de toute beauté...C'est
l'automne qui commence au Brésil, une température
en permanence avoisinant les 30 degrés, ce qui permet de
voir voleter sur les plages de jolis petits morceaux de tissus!.....Nous
terminons notre voyage au chutes d'Iguaçu dans
un superbe hôtel face aux cascades...En arrivant dans cet
hôtel, Paul nous apprend la venue du Président Brésilien
( pour une dernière blague, elle est de taille..), mais effectivement,
il arrive, et Paul avec un sang froid remarquable, lui dit d'une
voix très assurée : Présidenté, en présence
de quelques amis je vous souhaite le bonjour de la France, et si
vous permettez de vous saluer à la brésilienne, l'un
et l'autre faisant quelques pas en avant, s'ensuivit la fameuse
accolade si chère aux brésiliens.
Une question se pose, Paul futur Président? ou dans un Ministère?....les
membres du Bitume présents à ce voyage se réunissent
à la hâte,nos statuts permettent-ils le cumul des mandats?.....nous
renvoyons la décision à l'assemblée générale
de janvier 2009...Blague à part, nous avons vécu un
magnifique séjour , dans un très beau pays.
Paul et Nadine vivent et nagent en plein bonheur, merci à
eux de nous l'avoir fait partager ».
Alors, quand on vous dit que les exmédiens sont des gens
formidables, et pleins de ressources, on ne galèje pas !
Dr F-M Michaut
9 juillet 2008
Psychothérapeutes bradés ?
Les seules personnes reconnues officiellement à exercer la
psychothérapie en France sont à ce jour d' une part
les psychiatres et d' autre part les psychologues cliniciens. Les
premiers après les 8 années réglementaires
de faculté de médecine subissent une formation spécialisée
de 4 ans, bientôt 5, avec des fonctions hospitalières
et des cours théoriques. Les seconds ont fait un parcours
universitaire minimum de 5 ans après le bac avec de nombreux
stages en institutions et services hospitaliers. Dont cinq ans d'
études de la psychopathologie.
Comme le titre de psychothérapeute ne bénéficie
d' aucune protection légale, il est possible ici de s' en
prévaloir sans aucune justification. Devant les graves abus
constatés, en particulier de la part de charlatans et de
groupes sectaires qui comprennent bien le parti qu' ils peuvent
tirer de personnes fragilisées par des troubles mentaux,
les pouvoirs publics ont été contraints d' agir.
Selon Mediscoop du 8 juillet, un projet de décret commun
issu de la commission nationale de l' enseignement supérieur
et du ministère de la santé est fin prêt. Il
suffirait désormais, pour pouvoir se dire psychothérapeute
d' un niveau bac plus 3 ( peu importe le type d' études effectué
) et de 400 heures de formation théorique et pratique en
psychopathologie et 5 mois de stage, le tout pouvant être
assuré par des "instituts"dont la qualité
n' est pas toujours indiscutable.
Les psychiatres, comme les psychologues cliniciens, parlent haut
et fort "d' un véritable camouflet " pour les premiers
et les seconds "d' une formation sous-qualifiée",
offrant un bas niveau de protection aux patients. Et finalement,
pourquoi des étudiants choisiraient-ils désormais
la voie beaucoup plus exigeante et des études de psychiatrie
et des études de psychologie pour exercer demain la psychothérapie
?
Quant aux médecins qui s' autoproclament psychothérapeutes
du seul fait de l' omnivalence de leur diplôme de docteur
en médecine, on n' en parle guère.
Et pourtant, quand on connaît l' appétence des entrepreneurs
charlatans et/ou sectaires, pour le label de sérieux du titre
de docteur aux yeux de leurs cibles, il y a de quoi frémir
pour les pauvres patients !
Dr F-M Michaut
10 juillet 2008
Encore une idée fausse sur le sida
Nous sommes tous persuadés que le fameux virus HIV causant
le Sida avait fait son apparition chez l' homme à la fin
des années 80. Or, selon le Nouvel Observateur n° 2278,
citant la revue Science, des chercheurs de l' université
d' Arizona ont comparé les séquences de l' ADN de
deux souches de HIV-1 provenant de Kinshasa Congo. La première
date de 1959 et la seconde est contemporaine. Entre les deux, il
y a eu beaucoup plus de différences qu' on ne s' y attendait.
Cette mutation rapide du virus a permis aux auteurs de se livrer
à un calcul, situant l' introduction chez l' homme du virus
du sida au début du 19ème siècle.
Pour les auteurs, les migrations importantes des populations des
zones rurales vers les métropoles depuis les années
1950 auraient joué un rôle important.
Une fois encore, toute connaissance reste fragile, et les effets
des manières de vivre et des relations avec l' environnement
demeurent des facteurs majeurs de grand nombre de nos maladies toujours
plus complexes que ce qu' on avait imaginé.
Alors réduire la prévention du sida à l' utilisation
d' une pauvre petite membrane de latex, c' est voir les choses par
le petit bout de la lorgnette. Pourquoi sous-estimons-nous régulièrement
le génie adaptatif du monde microbiologique ?
Dr F-M Michaut
11 au 14 juillet 2008
Le dessin de Cécile Bour: Demain
au supermarché
15 juillet 2008
Sortir de notre Moyen-Âge
LEM 557
C' est Patrick Berche, doyen de la faculté
de médecine de Paris-Descartes, qui utilise Internet pour
transmettre ce que doit être, à ses yeux, la médecine
de demain. Une médecine sachant utiliser toutes ses ressources
techniques et scientifiques sans renier un gramme de ses obligations
les plus humaines. Gabriel Nahmani, dans sa LEM
557 "Pour une Renaissance médicale"s'
en fait largement l' écho, en le superposant aux dernières
mesures gouvernementales qui semblent aller dans un tout autre sens.
A nos lecteurs, qu' ils soient patients, simples citoyens ou soignants
de se forger leur opinion personnelle, simplement pour ne pas gober
les yeux fermés tout ce qu' on leur propose ou impose "
pour leur bien".
Bonne lecture à tous.
Dr F-M Michaut
16 juillet 2008
Allo, maman bobo...
On connaissait les mères porteuses, il faut aujourd'hui
parler des "mères au portable". Et pour pasticher
le chanteur Alain Souchon, dire: << Allo, maman, pourquoi
t'as téléphoné, j'suis pas beau. . .>>.
C'est ce qui ressort d'un article du JIM du 11/07/08 signé
Dr. Claudine Goldgewicht, sous le titre "Grossesse au portable,
enfant insupportable ? ". D'après cet article, des auteurs
danois auraient publié les résultats d'une étude
ayant évalué la relation entre exposition de l'enfant
aux téléphones cellulaires au cours de la grossesse
et en période post-natale, et le risque de troubles du comportement
dans l'enfance.
L'étude a porté sur des questionnaires
adressés à 101 032 mères aux 7 ans de
leur enfant, détaillant, entre autres, les modalités
d'utilisation du téléphone cellulaire par les mères
en cours de grossesse: fréquence quotidienne, temps passé
téléphone allumé, utilisation d'un kit main
libre et durée de cette utilisation, place du téléphone
hors appels (dans la poche, dans le sac à mains. . .), ainsi
que l'utilisation du téléphone cellulaire et d'autres
téléphones sans fil par l'enfant. [. . . ] <<Les
enfants exposés aux téléphones cellulaires
en périodes prénatale ou post-natale, ou au cours
de ces deux périodes, avaient tendance à avoir plus
souvent des scores limites ou anormaux pour les troubles de conduites,
les symptômes émotionnels, les signes d'hyperactivité
et les altérations des relations avec les autres enfants.
[. . .] Cette étude associe donc troubles du comportement
de l'enfant à l'âge de 7 ans, et utilisation du téléphone
cellulaire au cours de la grossesse, mais cette association n'est
pas nécessairement causale . [. . .].>>
(NDLA) : On savait déjà que les
femmes enceintes ne devaient ni fumer, ni boire de l'alcool, ni
consommer certaines nourritures, ni prendre bon nombre de médicaments,
ni être exposées aux stress, ni pratiquer certains
sports et activités physiques, ni. . .ni. . .ni. . . Si,
de surcroît, elles ne doivent pas non plus utiliser leur précieux
téléphone cellulaire, quelles satisfactions leur restera-t-il
dans leur morne existence ? Peut-être seulement la joie d'enfanter
? Mais ce n'est quand même pas si mal, non ?
Dr. Philippe Deharvengt, alias le Père Igor
17 juillet 2008
Responsabilité des payeurs
Tour de France, et la course continue. Non pas celle très
longue et très dure que doivent subir au mieux les cyclistes
de l' élite mondiale. Mais bien celle contre une prétendue
lutte contre le dopage. N' importe quel historien du sport nous
le dit : cette épreuve sportive, depuis ses premières
éditions, a toujours connu des jeunes gens utilisant des
techniques artificielles pour améliorer leurs performances.
A commencer par de larges ingurgitations de vin rouge.
Un beau jour, on a tenté de "moralise" le sport
de haut niveau en faisant la chasse aux usagers d' un certains nombre
de produits reconnus comme dopants. Du côté des entraîneurs,
assistés de médecins fort peu soucieux de déontologie,
une véritable guerre a été lancée pour
découvrir de nouveaux produits, et les utiliser largement,
avant qu' ils ne figurent sur la listes des substances interdites.
Le sport de haut niveau peut rapporter beaucoup d' argent à
tout le monde, et voilà de quoi anesthésier quelques
consciences dévorées par l' ambition et l' appât
du gain.
N' est-ce pas le système lui-même qui conduit inévitablement
à ce qui se terminera forcément par des drames humains
? Quand donc les grandes marques qui utilisent ces "exploits
sportifs" comme des symboles de leur valeur comprendront-elles
qu' elles sont directement responsables de ces dérives humaines
? C' est à elles, avant tout, qu' elles nuisent en recherchant
des profits immédiats, des " retours sur investissement
", comme elles disent dans leur jargon comptable.
Dr F-M Michaut
18 au 20 juillet
Le dessin de Cécile Bour: La
bonne infirmière obéit sans discuter
21 juillet 2008
Au coeur de la consultation LEM
558
Les aspects pratiques du déroulement d' une consultation
médicale sont beaucoup plus importants pour sa qualité
que l' on ne le croit souvent.
Ainsi en est-il de la manière pour chaque praticien de prendre
connaissance du courrier qui lui est adressé par un confrère
qui a été amené à examiner un patient.
Loin d' être un simple débat de technique médicale
pure, cette question peut entrainer des conséquences économiques
insoupçonnées.
A vous de
lire la LEM 558 : Le courrier confraternel.
Et de nous livrer vos commentaires en toute liberté, si vous
le souhaitez.
Dr F-M Michaut
22 juillet 2008
Détéléification des esprits
La télévision occupe tellement notre vie quotidienne
qu' elle semble capable de transformer notre vision des choses.
Edmondo Berseli, éditorialiste de l' hebdomadaire l' Espresso
lance un appel " Vite, un moratoire sur la télé
! ", une sorte de " Manifeste pour "détéléifier"
la réalité". Source : Courrier International
n° 923 du 10 au 16 juillet 2008.
Après beaucoup d' autres dont Karl Popper ( La télévision,
un danger pour la démocratie, 1994), Pierre Bourdieu, Jean
Baudrillard, Pasolini et François Jost, il nous invite à
ouvrir les yeux. La réalité semble de plus en plus
vue et vécue comme la façon dont le petit écran
nous en envoie l' image. Tout discours de plus d' une minute est
proscrit, sa syntaxe et son vocabulaire doivent être simplifiés
au maximum. Sourire systématique, affirmations à l'
emporte-pièce, dynamisme débordant, Voilà l'
idéal. Même le code amoureux est calqué sur
le modèle des téléfilms et s' impose à
tous. Pour les femmes, la mode vestimentaire du petit écran
s' impose, tant dans le domaine public que privé. Et chacune
de s' habiller de plus en plus sur des modèles que nos pères
auraient qualifié immédiatement et sans hésitation
de tenues de dames de petite vertu.
Alors, une petite cure de désintoxication de télévision
de temps en temps pour retrouver un regard plus critique sur, comme
les nommaient le Canard Enchaîné du temps de de Gaulle
: les étranges lucarnes ?
Dr F-M Michaut
23 juillet 2008
Champignons mortels
Ils ont pourtant l'air bien tranquilles et sans histoire avec un
nom comme celui-ci. Ce sont de microscopiques petits organismes
mycosiques nommés candida.
Sans doute pour leur blancheur. En vérité, ce sont
des compagnons fidèles de toutes nos muqueuses et revêtements
cutanés qui restent sages la plupart du temps. Parfois, ils
se logent dans les ongles ou donnent de bénignes dermatoses.
Or ces tranquilles compagnons peuvent parfois devenir de terribles
agents responsables de septicémies mortelles dans 30 à
50 % des cas. Cette pathologie se place au 4ème rang des
infections attrapées dans les hôpitaux occidentaux
( infections nosocomiales ).
Acàcio Rodrigues de L' Université de Porto a étudié
les raisons de cette transformation, sur laquelle les antifongiques
de l' industrie pharmaceutique utilisés par les médecins
restent peu efficaces. Ce champignon serait génétiquement
très instable. Pour des raisons qui demeurent encore obscures.
Selon les environnements il est capable de répondre en développant
de nouveaux mécanismes d' invasion et de défense.
Ainsi, encore beaucoup plus adaptable que les bactéries,
le candida est capable de mettre en œuvre des "pompes
à efflux".
Celles-ci, en quelques millionièmes de seconde, sont capables
d' éjecter tout antifongique, neutralisant donc son effet.
Bien sûr, les chercheurs sont sur la piste de leurres, comme
l' ibuprofène, mais la partie est loin d' être gagnée.
Source : Courrier International n° 924, Diaro de Noticias, Lisbonne).
On a décidément toujours besoin dans notre histoire
humaine de plus petits que soi pour nous donner des leçons
incroyables d' adaptation et de réactivité.
Dr F-M Michaut
24 juillet 2008
Si vice pas sème, para bel homme
" Si les forces françaises se voient souvent reprocher
de s'équiper de matériels conçus pour la Guerre
froide et mal adaptés aux conflits modernes, ce n'est pas
le cas du canon d'artillerie Caesar (Camion équipé
d'un système d'artillerie). L'armée de terre a reçu
le 16 juillet le premier des 77 systèmes dont la commande
avait été notifiée au fabricant Nexter en décembre
2004.
La Thaïlande en a commandé 6 exemplaires, et l'Arabie
saoudite 80 autres."
On ne peut que s'étonner: pendant que d'étranges individus,
de par le monde, font tout leur possible pour protéger, examiner
( parfois au prix de souffrances dites iatrogéniques, c'est
à dire induites), comprendre et tenter de soulager les misères
humaines, d'autres s'ingénient à imaginer, construire
et diffuser des armes diaboliques, évidemment conçues
uniquement pour la défense du pays et non pour l'attaque:
ceux-là seront-ils ou sont-ils diabolisés comme le
sont malheureusement trop souvent les médecins, accusés
hâtivement de bien des faiblesses ?
Ave Cæsar, moiteur te salutant, ou, s'ils ne meurent pas,
ces gladiateurs des temps présents seront suivis par des
médecins, c'est ce qu'on appelle la Boucle de Mœbius
ou bis repetita...
Dr G. Nahmani
25 au 27 juillet 2008
Le dessin de Cécile Bour: Lendemains
qui déchantent
28 juillet 2008
Chamanomania,
LEM 559
Le fait de baigner dans une culture qui perfectionne avec application
toutes les sciences ne nous immunise pas du tout contre les comportements
les plus irrationnels. Sous couvert d' exotisme, de voyage inédit,
d' accès à des univers mentaux qui nous sont fort
éloignés, nous assistons à de bien étranges
expériences. Quand des médias s' en font les diffuseurs
auprès d' un large public qui n' a pas en main les éléments
de connaissance pour pouvoir conserver son esprit critique, il est
nécessaire que ceux qui ont fait la démarche d' étudier
rigoureusement et hors de tout prosélytisme ces phénomènes
nous informent de façon précise. Tel est le sujet
de la LEM
559 de Nicole Bétrencourt,
psychologue et écrivain intitulée Tourisme
chamanique.
A noter que la LEM 560 du docteur Françoise Dencuff, à
paraître le 3 août, traitera, sous un tout autre angle
de la même émission de télévision. Intéressant
exercice de style de pensée non unique, n' est-ce pas ?
Dr F-M Michaut
29 juillet 2008
Un si gentil gourou
Il était très gentil, il pratiquait
<<la médecine alternative>>, en Serbie, mais
aussi en Autriche. Il traitait les infertilités féminines,
mais aussi les troubles de l'érection, les rhumatismes, les
céphalées. . . Ses méthodes ? L'imposition
des mains ou/et d'aimants, la vente lucrative de potions magiques
de sa fabrication. . . Sur son passeport croate, il se nommait PERA.
Les journaux autrichiens "Kurier" et "Österreich"
le décrivent comme <<une sorte de gourou>>.
Pendant de nombreuses années, ce psychiatre
de formation aujourd'hui âgé de 63 ans travaillait
dans une clinique privée de Belgrade, <<et participait
même à des séminaires sur la médecine
alternative>>.
Le Dr.Pera, qui se faisait également appeler
"Dr.Dragan Dabic", n'était autre que le tristement
célèbre Radovan Karadzic, arrêté à
Belgrade, en attente de son transfert pour être traduit
devant le Tribunal Pénal International de La Haye pour y
répondre des accusations de crimes de guerre, crimes contre
l'humanité et génocide.
Source: le Quotidien du Médecin du 24/07/2008 n° 8406
On le savait, l'habit ne fait
pas le moine. Mais la barbe blanche et le chignon font d'un criminel
de guerre un aimable charlatan-guérisseur.
Décidément, la vocation "anti-secte"
d'EXMED se confirme ces derniers jours (cf: la LEM n° 559
du 28/07/2008)
Dr. Philippe Deharvengt, alias le Père Igor
29 -30 juillet 2008
Un si gentil gourou
Il était très gentil, il pratiquait
<<la médecine alternative>>, en Serbie, mais
aussi en Autriche. Il traitait les infertilités féminines,
mais aussi les troubles de l'érection, les rhumatismes, les
céphalées. . . Ses méthodes ? L'imposition
des mains ou/et d'aimants, la vente lucrative de potions magiques
de sa fabrication. . . Sur son passeport croate, il se nommait PERA.
Les journaux autrichiens "Kurier" et "Österreich"
le décrivent comme <<une sorte de gourou>>.
Pendant de nombreuses années, ce psychiatre
de formation aujourd'hui âgé de 63 ans travaillait
dans une clinique privée de Belgrade, <<et participait
même à des séminaires sur la médecine
alternative>>.
Le Dr.Pera, qui se faisait également appeler
"Dr.Dragan Dabic", n'était autre que le tristement
célèbre Radovan Karadzic, arrêté à
Belgrade, en attente de son transfert pour être traduit
devant le Tribunal Pénal International de La Haye pour y
répondre des accusations de crimes de guerre, crimes contre
l'humanité et génocide.
Source: le Quotidien du Médecin du 24/07/2008 n° 8406
On le savait, l'habit ne fait
pas le moine. Mais la barbe blanche et le chignon font d'un criminel
de guerre un aimable charlatan-guérisseur.
Décidément, la vocation "anti-secte"
d'EXMED se confirme ces derniers jours (cf: la LEM n° 559
du 28/07/2008)
Dr. Philippe Deharvengt, alias le Père Igor
NDLR : selon la télévision autrichienne ( ORF ), il
ne s'agirait que d'un sosie, le docteur Pera existant réellement.
Ce qui n'enlève rien au fait que Radovan Karatzic, né
en 1945, est bel et bien (?) un confrère psychiatre diplômé
et un bien mauvais poète .
31 juillet 2008
Retour de balancier en psychiatrie
Voici ce que nous dit Alain Cohen dans le JIM du 30 juillet :
« Au tournant du XX° et du XXI° siècle, les
neuroleptiques de nouvelle génération et les thérapies
cognitivo-comportementalistes (TCC) ont pu donner l' impression
de représenter, pour la psychiatrie, l' équivalent
des corticoïdes pour la médecine générale
». Émanant du Pr. Jan Scott (Université de Newcastle),
cette comparaison vise à rétablir une perception plus
claire de ces TCC, lesquelles donnèrent un temps l' illusion
de révolutionner la psychiatrie lors des premiers essais
cliniques, souvent dithyrambiques, avec ces techniques. Mais des
travaux plus précis (notamment des méta-analyses sur
ces essais élogieux) ont permis une nécessaire mise
au point (l' auteur évoque « un réalisme
salutaire ») sur les limites des thérapies disponibles
contre les troubles mentaux sévères comme la schizophrénie.
Une fois de plus, et cela ne nous étonne pas à Exmed,
le goût du sensationnel des médias nous a trompés.
Comme cela se fait avec les études sur les médicaments,
seuls ont été publiés dans la presse médicale
les travaux favorables, ceux analysant les résultats au long
cours restant confidentiels.
Il est inévitable qu' existent en médecine comme ailleurs
des modes et des engouements. Il est du devoir des médecins
cliniciens de conserver toujours une certaine réserve, et
la curiosité de connaître le véritable impact
sur notre santé, sans nous laisser anesthésier par
les mirages de la communication et les pressions de ceux qui exploitent
habilement à leur profit ces prétendues révolutions
thérapeutiques.
Dr F-M Michaut
1 au 3 août 2008
Le dessin de Cécile Bour: Match
espoir contre réalité
4 août 2008
Information encore et toujours LEM
560
Par un curieux hasard, qui n' en est naturellement pas un,
la LEM 560 part exactement de la même observation
d' un reportage télévisé que celle de la LEM
559 de la semaine dernière. Françoise Dencuff
établit un parallèle fort instructif avec la façon
dont l' information peut être utilisée, et utilisable
avec profit, dans la rencontre médicale.
Comme il est de coutume sur Exmed, vous n' y trouverez pas d' ordres,
d' injonctions ou de recettes toutes faites. C' est entraîner
notre capacité de poser, et de nous poser à nous-mêmes,
des questions que nous cherchons à développer. En
sachant fort bien qu' il n' y aura jamais de Jeux Olympiques des
véritables esprits créateurs, ceux qu' évoque
Rabelais dans notre Os Court. Et qui sont, en effet, bien loin de
constituer la moitié de notre humanité dans sa composante
féminine comme masculine.
Dr F-M Michaut
5 août 2008
Dans la jungle de l'Internet de santé
Information santé titrait le 31 juillet 2008 : Reconnaissez
les sites de confiance.
Vous recherchez une information « santé »
sur Internet ? Depuis décembre 2007, la Haute Autorité
de Santé (HAS) et la Fondation suisse Health on the
Net (HON) certifient les sites français pour « aider
les internautes à identifier les sites de qualité ».
Comme l' explique Etienne Caniard, président de la commission
« qualité de l' information médicale »
de la HAS, « les sites labellisés affichent le
logo HON. » Pour surfer l' esprit tranquille, « la
première chose à faire est donc de le rechercher ».
Il y a même une astuce pour voir en temps réel si un
site est certifié. En quelques secondes, téléchargez
ici directement à partir du site de Health on the
Net, la barre d' outils HON. Elle s' intégrera directement
à votre navigateur après redémarrage de votre
ordinateur. Par la suite et à chaque fois que vous consulterez
un site santé, elle vous précisera automatiquement
s' il est digne de votre confiance.
Une autre astuce ? La HAS et HON ont mis en place un moteur
de recherche centré sur les seuls sites français certifiés.
Glissez le lien suivant parmi vos favoris, et utilisez-le à
chaque fois que vous devez effectuer une recherche en santé :http://www.hon.ch/HONcode/Search/HAS/index_f.html.
Dans la case qui vous est proposée, entrez le thème
ou les mots-clés de votre recherche. Seuls des sites certifiés
vous seront proposés, avec un accès direct à
des informations répondant aux critères de pertinence
et de qualité exigés.
Trois adjectifs complémentaires s' imposent devant cette
information : inquiétant , nécessaire; et rassurant
.
Inquiétant si cela suppose que:
• les patients, ou ne savent pas ou n'osent pas questionner
les médecins qui les suivent, ou aussi imaginent que leur
thérapeute ne sait pas tout ( ce qui est vrai, personne n'ayant
la science infuse dans quelque domaine que ce soit)
• ou que les médecins, trop pressés, trop sollicités
par d'autres obligations, ne cherchent pas à aider, à
comprendre, à assister vraiment leur patientèle.
Dans les deux cas, on peut craindre et regretter l'évolution
fâcheuse de la relation entre ces 2 parties, malade, médecin.
Nécessaire parce qu'abondent les sites en question, se proposant
de traiter de tout et de n'importe quoi, beaucoup accordant une
place importante aux problèmes des couples, aux attentes
des uns et des autres, parlant de plus en plus facilement de l'homosexualité
dans les 2 sexes ( serait-ce devenu HON-teux aujourd'hui de n'être
qu'hétérosexuel?),
Nécessaire donc compte tenu de la boulimie d'informations
réclamées par les uns et dispensées par les
autres, nécessaire surtout pour combler le vide informationnel
dont se plaignent bien des patients.
Rassurant: notre site Exmed est certifié HONnête et
sérieux, et à qui doit-on tout cela? Une consultation
gratuite pour le premier à trouver la bonne et seule réponse
!
Dr G. Nahmani
NDLR : pour en savoir plus, cliquer sur le logo HON en haut de cette
page.
6 août 2008
Ça fait dés...Ordre
Source d' information : le JIM du 31 juillet 2008
Le moins que l' on puisse dire est que la création de l'
ordre infirmier en France n' attire pas les foules. Un taux de participation
de moins de 14% lors du premier scrutin avec de grandes disparités
entre les régions (moins de 1% de salariées du secteur
privé dans le Lot et Garonne, 5% à Paris dans le public).
Même si les élections des conseillers régionaux
ont rencontré plus d' enthousiasme (les votants étant
les conseillers départementaux), nombre de postes de suppléants
n' ont pas pu être pourvus faute de candidatures.
La dernière étape se déroulera le 25 novembre
prochain pour l' élection du conseil national.
Il est évident que, dans toutes les professions touchant
à la santé, les Ordres ne sont pas en odeur de sainteté.
Peut-être serions-nous en droit de nous demander si ce genre
d' institution est encore d' actualité ? Qu' est ce qui fait
donc courir les conseillers ordinaux ? La volonté de
défendre une profession ? Le goût du pouvoir ?
L' envie d' être « entre soi » ?
Cette désaffection ne serait-elle pas le signe du sentiment
dérangeant de « protectionnisme » ?
L' Ordre des médecins a donné dans le passé
(nous l' espérons du moins) l' image d' une institution quelque
peu corporatiste. Peut-être cela n' a-t-il pas encouragé
nos collègues infirmières (iers) à s' engager
dans cette voie. Peu importe, l' ordre infirmier a pris corps. Souhaitons-lui,
malgré cet accouchement laborieux, une longue vie dédiée
à la reconnaissance d' un métier en pleine évolution.
Dr F.Dencuff
7 août 2008
Messages et massages
Une dépêche de " Destination Santé "de
ce 1er jour des grands départs aoûtiens (voilà
du boudin-sur-autoroutes) nous a appris que, pour lutter contre
la fatigue, la somnolence engendrées par le trafic, rien
ne vaut " Un p'tit massage et du sport":
•••Des informations sur le trafic mais aussi sur
les animations estivales des aires de repos... Juste avant de prendre
la route des vacances, le site internet de l' Association des sociétés
françaises d' autoroutes (ASFA) vous offre une mine de renseignements
pratiques pour un voyage « zen ». Focus sur
quelques initiatives particulièrement originales.
Demain par exemple, le Conseil départemental de l' Ordre
des masseurs-kinésithérapeutes de la Marne, s' associe
à la Société des Autoroutes du Nord et de l'
Est de la France (SANEF) pour sensibiliser au danger de la
somnolence au volant. Au menu des conseils bien sûr,
mais aussi... des massages offerts sur les aires de repos. Rien
de tel pour reprendre la route détendu !
Un site spécialement développé par les sociétés
d' autoroute vous permet par ailleurs, de savoir où
trouver toutes les aires de repos qui proposent des espaces
détentes. C' est d' ailleurs le leitmotiv des responsables
de la sécurité routière : pausez-vous !
Un slogan qui a lui tout seul justifie un spot télévisuel
qui vous montrera comment vous organiser un petit somme tout cool
- mais surtout pas plus de 15 minutes - en cas de coup de pompe...
Bougez-vous aussi ! C' est le message de la Fédération
française d' Education physique et de Gymnastique volontaire
(FFEPGV).
Masseurs-kinés de la Marne, Sté des AR du Nd et de
l'ESt...régions qui ont le privilège de voir et subir
le transit fabuleux (aller & Retour !) de vacanciers encaravanés,
et donc, comme tout un chacun, susceptibles d'être…vannés
et d'avoir besoin des actes conseillés.
Massages ?
• Massages des pieds, bien sûr, qui appuient constamment
sur les pédales, champignon surtout, et qui, macérant
dans les fluides sudorigènes, se chargeront bientôt
d'un autre champignon ( cf la récente chronique de FFM) ,
• Massages des mains, crispées des heures durant, sur
le volant et les différentes manettes,
• Massage aussi des fessiers, et du dos.
J'ose signaler des oublis: et la fatigue visuelle, générée
par les regards latéraux vers les rétroviseurs ? "
(re-)Gardez-vous à droite, (re-)gardez-vous à gauche,
mon Père, disait déjà, il y a plusieurs siècles,
Philippe le Hardi ( pas le Père Igor!) à son père
Jean II le Bon, formule reprise l'an passé par François
Bayrou juste avant certaines échéances électorales...
Pourquoi ne pas demander à des orthoptistes de vérifier
l'excellence du jeu oculo-moteur et de proposer quelques séances
de rééducation aux fatigués visuels ?
Il y a aussi la crispation des mâchoires qui justifierait
des séances de " ouvrez-la, fermez-la..." avec
apprentissage des mouvements de diduction mandibulaire et de ...bâillements
volontaires ceux-là !
Où s'arrêtera-t-on en matière de prévention
tous azimuts, de conseils et d'interdits innombrables ? Est-il nécessaire
et honnête de vouloir donner à tout un peuple ( vacanciers
ou citoyens tout court) l'impression qu'ON s'occupe de lui totalement,
de la tête aux pieds et même en passant par les orifices
dits naturels?
Gabriel...qui juge exagérées et suspectes toutes ces
propositions pseudo-généreuses.
Dr G. Nahmani
8 au 10 août 2008
Le dessin de Cécile Bour: C'est
pas le pied
11 août 2008
Sa majesté financière, LEM
561
Tant pis si c' est aussi grossier que de mettre les doigts
dans le nez en public, mais on a osé. Quoi donc, vous demandez-vous
avec fébrilité ? Et bien, sous la plume bien aiguisée
de Jacques Grieu, notre poète et écrivain,
de parler en toute liberté du dieu argent, dont on fustige
si souvent les formes dangereuses des cultes souterrains que, comme
les autres, lui rend le monde de la santé.
Et comme, de surcroît , ce n' est pas triste du tout, ne manquez
pas cette
LEM 561 Argent-content. En parlera-t-on sur
les plages de France et de Navarre ?
Dr F-M Michaut
12 août 2008
C'est pas demain la veille
Le divorce semble prononcé entre les syndicats infirmiers
et l' UNCAM ( la sécurité sociale). Après des
négociations marathon portant à la fois sur la régulation
démographique et les revalorisations tarifaires, rien n'
a pu être signé.
Ce texte proposait que toute nouvelle installation dans les zones
déjà fortement pourvues en offres de soins infirmiers
ne se fasse qu' en remplacement d' un départ. Pour cela Il
s' agissait notamment de disposer d' un recensement exhaustif des
zones surdenses et des zones sous dotées, de déterminer
quelle instance serait chargée du contrôle de la régulation
et encore de définir comment intégrer à ce
dispositif les Services de soins infirmiers à domicile (SSIAD).
C' est à l' occasion de la dernière rencontre que
les syndicats ont pu évaluer le manque total de précisions
réglementaires sur la régulation des SSIAD, des Hospitalisations
à domicile (HAD), des Établissements hospitaliers
pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et
des Centres de soins infirmiers (CSI).
Les patients réclament depuis longtemps une véritable
politique de l' Hospitalisation à domicile. Il est évident
que, malgré un discours lénifiant, aucune avancée
ne s' est faite dans ce domaine. Économe, financièrement
et humainement parlant, les HAD devraient bénéficier
d' un engagement fort tant de la part des pouvoirs publics que des
professionnels de la santé.
Il est à craindre que ni les uns (par manque de vision et
de compétence), ni les autres (par manque d' effectifs et
de volonté de disponibilité) n' aient envie de développer
ce mode d' hospitalisation. Nous ne pouvons que regretter le peu
d' engagement du monde de la santé dans ce projet pourtant
séduisant pour tous.
Dr F.Dencuff
13 août 2008
Du rififi chez les chirurgiens
C' était dans le Canard Enchaîné, n°4579.
Trois cents chirurgiens de l' Assistance Publique Hôpitaux
de Paris (APHP) sont en grève du zèle après
la fâcheuse idée de leur employeur d' augmenter le
pourcentage de leurs redevances. Très fâchés,
nos chers (sic) confrères ont fait appel au Conseil d' État
dont les juges se sont, au contraire, étonnés du faible
niveau des redevances. Et ils ont sommé le gouvernement de
réviser les tarifs...à la hausse ». Bilan de
l' opération les chirurgiens doivent désormais reverser
40 % du montant réellement acquitté par le patient.
Les chirurgiens sont donc en grève des cotations. Total des
pertes pour les établissements : 60 millions d' €
et le trou s' agrandit de 5 millions par semaine que la Sécu
ne peut pas payer aux établissements.
Les commentaires du Canard Enchaîné sont, bien sûr,
parfaitement orientés sur la défense de la veuve et
de l' orphelin...vilains toubibs riches contre pauvre assistance
publique !
Sans rentrer dans ce débat, il serait peut-être intéressant
que l' argent réclamé par l' APHP soit subordonné
au service rendu. A charge des protagonistes de mettre en place
un véritable système d' évaluation. Compte
tenu des remontrances de la Cour des Comptes sur la gestion des
hôpitaux publics, il est fort à parier que le conflit
va se prolonger.
Sauf si notre ministre renonce au décret.
Il est à regretter que le monde de la santé fasse
encore une fois les gros titres sur des affaires de gros sous. Mais
à force de tirer sur l' ambulance, les médecins, champions
de l' individualisme, vont finir par oser se regrouper...et ça
marche, même sans les syndicats.
Dr F.Dencuff
14 août 2008
Pénurie médicale ordinaire
Je ne connaissais pas le village de Seboncourt avant l' article
de Mathieu Delaunay du Figaro du 30 juillet. Lorsque le médecin
généraliste de cette commune de 1150 habitants du
pays picard est parti en retraite en juin 2007, aucun remplaçant
ne s' est présenté. Le maire, inquiet de cette situation
( hélas devenue banale dans toutes nos campagnes et nos banlieues)
a tenté par des annonces dans la presse médicale et
sur la Toile de trouver un successeur. En vain, pas un seul praticien
français ne lui répond. Comme beaucoup de ses collègues
des petites communes, il en est conduit à prospecter vers
le Maghreb et l' Europe du sud, avant de trouver un médecin
de famille en Roumanie. Le niveau de vie très bas de ces
pays constitue un stimulant important pour émigrer. Xavier
Deau, du conseil national de l' ordre des médecins parlerait
pour l' année 2007 de 800 dossiers de médecins de
Roumanie examinés. Certaines universités ne seraient
pas trop regardantes sur le nombre d' années d' études
réellement effectuées.
De plus, des agences de recrutement se sont emparées de ce
créneau, et factureraient aux élus locaux des sommes
allant jusqu' à plusieurs dizaines de milliers d' euros pour
un recrutement.
A Seboncourt, on a voulu mettre les petits plats dans les grands,
la commune et le département faisant rénover entièrement
le vieux cabinet médical afin d' aider le nouveau médecin
à démarrer. Hélas, un beau matin, le nouveau
médecin a disparu sans prévenir personne, simplement
déçu, dit la rumeur, par la modestie de ses revenus.
Vérification faite le revenu moyen par ménage (2004)
y est de 12 101 € / an
alors qu' il est au niveau national de 15 027 € / an selon
le site http://www.linternaute.com/ville/ville/donnee/32561/seboncourt/
)
Bien triste histoire en vérité, et qui, hélas,
n' incitera aucunement nos responsables à se pencher sérieusement
( je veux dire autrement qu' avec des promesses de sucettes financières
dérisoires ) sur le drame humain d' une pénurie médicale
indigne d' un pays aussi opulent que le nôtre. Consommateurs,
citoyens, élus ruraux, associations de malades, praticiens
de campagne et de banlieue, secouez-vous un peu, obligez les nantis
et les gens des cabinets ministériels à ouvrir les
yeux, à défaut de leur coeur. Ce n' est pas, comme
on le dit trop vite, une question d' argent. Le mal, celui du recul
constant de la reconnaissance des valeurs humaines dans notre société
de consommateurs, est bien plus profond que cela.
Dr F-M Michaut
15 au 17 août 2008
Le dessin de Cécile Bour: Pustulator
encore
18 août 2008
Pour des médecins formateurs LEM
562
Cette LEM 562 de Bruno Blaive est consacrée
à une proposition que permet maintenant l' internet de santé.
Il rejoint en cela un mouvement qui semble intéresser l'
ordre des médecins. Ce praticien qui a exercé durant
sa carrière des fonctions enseignantes en faculté
de médecine sait fort bien de quoi il parle. La Toile offre
une possibilité unique de permettre à des médecins
de s' investir dans le champ de la formation à la santé,
tant des professionnels que des patients eux-mêmes. Il s'
agit d' un
rendez-vous historique à ne pas manquer. Sinon,
la plus grande partie de ce travail pédagogique échappera
aux médecins, qui sont, notre Charte d' Hippocrate le répète
aussi, les plus aptes et les plus compétents du fait de leur
expérience clinique pour l' assurer.
Pour Exmed, même si nous sommes en avance sur le calendrier
scolaire, cette publication sonne en fanfare la rentrée dans
le monde de la santé.
Plus que jamais vos réactions, qui que vous soyez, nous sont
particulièrement précieuses. Vous aussi, osez ! Osez
vous exprimer : c' est de notre santé à tous dans
les années à venir qu' il s' agit là.
Dr F-M Michaut
19 août 2008
Vieux Papa
C'était dans le JIM, 30/07/08
En se référant aux données de la Danish Fertility
Database, des auteurs danois ont établi un lien entre âge
du père lors de la naissance du premier enfant et le taux
de mortalité de celui-ci avant 18 ans.
Les auteurs ont identifié entre 1980 et 1996, quatre cohortes
de couples ayant eu à cette période leur premier enfant.
La première cohorte comprenait tous les couples dont les
deux partenaires étaient âgés de plus de 35
ans à la naissance de l' enfant (n=20 606), la deuxième,
les couples où les pères avaient plus de 35 ans et
la mère moins de 30 ans (n=30 987), la troisième les
couples où les pères étaient âgés
de moins de 30 ans et les mères de plus de 35 ans (n=3 189),
et la quatrième cohorte comprenait les couples où
pères et mères étaient âgés de
moins de 30 ans (n=50 000) à la naissance de l' enfant. Après
exclusion des couples dont l' enfant avait été adopté
ou était né d' une grossesse multiple, la population
totale d' étude comptait 102 879 couples.
Sans rentrer dans les considérations statistiques des auteurs,
il reste évident qu' il existe une corrélation entre
l' âge du père et la fréquence des décès
des enfants (Les ratios de mortalité étaient de 1,77
(IC à 95% 1,28-2,45) chez les enfants de père âgé
de 45 à 49 ans, et de 1,59 (IC à 95% 1,03-2,46) chez
ceux dont le père avait 50 ans ou plus, en comparaison des
enfants de père âgé de 25 à 29 ans).
L' étude ne donne aucune indication sur les raisons de cet
accroissement de mortalité. Les mères âgées
ne sont donc plus les seules à présenter des facteurs
de risque pour leurs enfants. Il nous faut peut-être savoir
raison garder quand il s' agit de notre progéniture.
"L'heure, c'est l'heure ; avant l'heure, c'est pas l'heure
; après l'heure, c'est plus l'heure."
Jules Jouy
Dr F.Dencuff
20 août 2008
Simple respect
Un article paru hier dans JIM.fr débute par: " Bonjour,
monsieur (madame)" plutôt que "Bonjour papi(mamie)
et permet d'évoquer des situations jugées critiquables
recensées par l'Association francilienne pour la maltraitance
des aînés et/ou handicapés (AFBAH):
Doit-on, trop rapidement, parler de maltraitance quand les mots
employés le sont avec chaleur, avec le sourire ( ça
existe, souvent), qu'ils s'accompagnent de soins divers exempts
de brutalité ou de sécheresse et, parfois, quand ils
s'adressent à des personnes très âgées
avec déclin cognitif marqué ?
Dans le Bulletin de l' Ordre de janvier 2006, un dossier consacré
au « médecin face au grand âge » se faisait
fort d' insister :
« Respecter la dignité du patient, c' est aussi s'
adresser à lui correctement ». Comme chacun de nous
est en droit de le réclamer, dans tous les actes de la vie
courante, et comme peuvent le reconnaître le balayeur de la
rue saint-Pierre que je ne manque jamais de saluer d'un " bonjour,
monsieur", les policiers qui m'ont verbalisé récemment,
les caissières en grande surface... !
La parole était en outre donnée au docteur André
Deseur qui observait : « Le moindre respect dû à
nos aînés, c' est de les saluer par leur nom de famille,
de ne jamais entrer dans une chambre sans avoir frappé à
la porte, etc. »
J'ajouterai qu'il faut, idéalement, associer bonjour verbal
et bonjour gestuel, la poignée de mains ou la caresse toute
simple, l'effleurement des traits émaciés, le regard
franc, et aussi quitter les lieux en saluant d'un "au revoir,
monsieur/madame, à demain, j'espère que ça
ira mieux..." tous propos qui ne coûtent pas cher et
peuvent/doivent faire plaisir à tous les patients, quelques
soient leur âge et leur statut civil!
Manifester du respect, élémentaire-mon-cher-Watson,
c'est aussi s'assurer d'obtenir une meilleure adhérence du
patient âgé aux traitements proposés:
Expliquer en termes faciles mais sans employer l'injurieux langage
bébé " pour kicé la bonne sousoupe, papi",
expliquer et répondre correctement aux questions posées,
ne pas infantiliser le sujet que chacun de nous risque de devenir
un jour lointain.
Bref, en milieu hospitalier ou en institution, l'idéal serait
de se conduire comme le font, normalement, le généraliste
ou l'infirmière avec leur patientèle !
Quand seront donc ré-enseignées, dès l'école
primaire, en ce pays qui fut donné jadis en exemple aux pays
voisins pour ce qui est de la civilité, des leçons
de bienséance, de courtoisie et de respect, tout simplement
? Dans ce pays et dans tous les autres...
Dr G. Nahmani
21 août 2008
Pour voler dans les plumes des Anglais
C' est au cours d' une balade dans le vieil Angoulême que
j' ai appris cet événement. Un certain général
Resnier ( 1729-1811) en 1806 s' élança de la tour
Ladent muni d' une paire d' aile. Ce précurseur du vol sans
moteur avait alors l' âge respectable de 72 ans. Au bout de
300 mètres, quand même, il se fractura la jambe en
touchant le sol.
Son projet était de munir les soldats de l' armée
impériale de telles ailes pour fondre du ciel sur les troupes
anglaises. Cette douloureuse expérience l' amena à
renoncer à cette nouvelle arme stratégique. Faut-il
cependant voir en lui le premier général d' aviation
de l' histoire humaine, cet homme qui sut payer si audacieusement
de sa personne ?
Dr F-M Michaut
22 au 24 août 2008
Le dessin de Cécile Bour: Jeux
médicolympiques
25 août 2008
Efficacité à tout prix LEM
563
Et nous y voilà. Dans notre siècle obsédé
de performances, de rendement dans tous les domaines, pourquoi notre
propre santé échapperait-elle à ce contrôle
de pouvoir ?
Nos édiles veulent des médecins efficaces, et pour
cela la recette universelle de la sucette financière est
agitée devant nos yeux.
Quel rêve, donner plus d'argent aux médecins qui soignent
le mieux ... juste pour dégoûter les moins performants
d' exercer au mieux leur travail. Une sucette en chocolat, comme
à l' école primaire. Cela dit, s' occuper de la santé
des hommes demeure une activité humaine qui refuse obstinément
de se plier aux désirs des maîtres de l' organisation
de notre vie quotidienne.
Voilà ce que nous raconte la LEM
563 de Françoise Dencuff intitulée
"Rémunérations aux résultats".
Bien étrange retour sur la pointe des pieds de la pratique
de la rémunération du travail des hommes au rendement
que le code du travail des salariés en France réprouve
totalement comme ... déshumanisante.
Dr F-M Michaut
26 août 2008
Injuste!?
Qui donc finance la Sécu ? A sa création la réponse
était simple : les entreprises et leurs salariés.
Depuis les choses ont bien changé. Ce sont les ménages
qui maintenant mettent la main à la poche : plus de
50% des ressources alors que les entreprises ne participent qu'
à hauteur de 35% et, encore pire, les administrations publiques
pour 10%. Ce sont les impôts et les taxes qui financent maintenant
plus de 45% des recettes du risque maladie.
Championne toute catégorie la CSG, instituée en 1991,
représente la part majoritaire des 153 milliards d' €
du financement de l' assurance maladie.
Comme toujours l' incurie est de mise dans la gestion publique.
Sous le fallacieux prétexte que des entreprises « allégées »
seront plus performantes.
C' est oublier que la performance et la créativité
n' ont rien à voir avec l' argent. C' est l' envie, la passion,
les projets qui animent nos sociétés. Et dans l' ambiance
de fin du monde allègrement alimentée par nos médias
en recherche de catastrophe difficile de tenir bon. Depuis des décennies
entre les « diviser pour mieux régner »,
« du pain et des jeux », « toujours
plus » … de médiocrité dans l' enseignement,
notre capacité à résister et à créer
s' émousse sans cesse.
La sacralisation du pouvoir d' achat n' arrange rien et renforce
la peur. Bref nous marchons sur la tête et nos politiques
depuis bien longtemps ont oublié que l' argent public n'
est que l' émanation de ce que les chercheurs et les entreprises
privées génèrent.
Dr F.Dencuff
27 août 2008
Forme olympique?
Il se nomme Michael Phelps. Il a remporté
8 médailles d'or en natation aux J.O. de Pékin.
Il est âgé de 23 ans, il mesure 1,93 mètre,
son poids est de 91 kilos.
Ses données biométriques méritent
qu'on s'y attarde. D'après un hebdomadaire à grand
tirage ( Paris-Match, pour ne pas le nommer ), elles seraient totalement
hors-normes. Qu'on en juge :
-une envergure de 2 mètres, donc supérieure
à sa taille
-un torse long, disproportionné par rapport
à ses jambes
-une fraction d'éjection systolique double
de la "normale"
-il souffre d'une hyper-laxité ligamentaire
-il est acromégale, il chausse du 49
-ses pieds sont "de vrais battoirs"
( agissant dans l'eau comme des palmes )
-ses chevilles sont tellement hyperlaxes que,
<<allongé, il peut les étirer jusqu'à
toucher le sol avec ses doigts de pied>>.
Si l'ensemble de ces anomalies morphologiques
ne constitue pas un syndrome de Marfan complet, il emprunte un certain
nombre d'éléments à ce qu'on nomme "aspect
marfanoïde". Il s'y associe d'autre part certains aspects
pathologiques qui, à la limite, devraient le faire courir
en catégorie Handi-Sport. . .
C'est ainsi qu'on nous apprend que, tout
jeune, Michael était un enfant hyperactif ( on avait porté
le diagnostic de TDAH = trouble déficitaire de l'attention
et hyperactivité, ce qui lui valut une prescription de Ritaline
).
Au plan psychosensoriel, il souffre d'une grave
insuffisance visuelle. Intellectuellement, c'est une très
petite pointure, tout le contraire de la pointure de ses pieds.
Physiquement, son hyperlaxité ligamentaire
constitue un très gros handicap. Hors de l'eau, seul milieu
où il se sent bien, il est d'une immense fragilité.
Sur la terre ferme, il est très maladroit.
Tel est le nouveau héros de l'Olympe.
Un "athlète aux pieds d'argile". Tellement hors-normes
qu'il en est totalement anormal.
Où est l'esprit olympique ? Le sport
aurait-il pour vocation de sélectionner des monstres ? Ce
n'était certainement pas dans les intentions de Pierre de
Coubertin, pas plus que ne l'était l'emprise du Dieu
Argent, le dopage et toutes les avanies du sport en général,
et des J.O. en particulier.
Dr Ph.Deharvengt
28 août 2008
Une ponctionde plus de nos bourses
Pas moyen d' enrayer le déficit actuel des finances de l'
assurance sociale à la française. Nous dépensons
toujours largement plus que ce que rapportent les recettes. Chacun
de nous verse, directement ou par prélèvement patronal,
plus de 50% de ce qu' il touche à la fin du mois. Aucun impôt
n' atteignit jamais ces sommets ! Mais, chut ... la fiction des
cotisations sortant de la poche des patrons est une vérité
qu' il est de mauvais ton de dire !
Comme ce n' est pas suffisant, nos dirigeants ont découvert
une nouvelle source de financement pour réduire le déficit.
Tout simplement faire payer les assurances mutuelles complémentaires
de santé. Devant l' augmentation constante de la part des
frais de maladie non pris en charge par la sécurité
sociale ( ticket modérateur, forfait hospitalier etc ...),
les assurés sociaux font appel à des assurances complémentaires.
Du moins, ceux qui ont les moyens de se l' offrir.
Les assurances complémentaires, qu' elles soient mutuelles
ou non, n' auront d' autre ressource pour payer cette taxe que d'
en faire supporter la charge à leurs adhérents en
augmentant leurs tarifs de cotisation.
Comme dans un vrai jeu de chaise musicale, le perdant sera toujours
... le citoyen comme vous et moi. C' est encore un peu plus de son
argent dont il ne pourra pas profiter.
Chère, bien trop chère santé, en vérité.
Dr F-M Michaut
29 au 31 août 2008
Le dessin de Cécile Bour: Elle
est où, la vraie vérité?
1er septembre 2008
Ils ne se serrent pas du tout les coudes
Il est étrange d' entendre si souvent dire dans le public
que les médecins forment un bloc unique, solidement blindé
pour éviter les attaques dont ils font l' objet. Or, cette
belle unanimité de façade n' est qu' une illusion.
C' est ce que montre cette
LEM " Constat ... de divorce ", un peu comme
dans une comédie de Feydeau dans laquelle le commissaire
de police erre au petit matin pour surprendre au lit les époux
adultérins.
La rupture entre la faculté de médecine et la majorité
des médecins n' aurait qu' une valeur bien anecdotique, si
elle n' affectait pas au bout du compte la bonne qualité
des soins dus aux malades comme l' avenir des praticiens eux-mêmes.
Que tout cela puisse se dire en toute liberté sur la Toile
est une chose importante, même si cela ne fait pas plaisir
à tout le monde.
Mais, au moment, où , une fois de plus, la médecine
française est montrée en exemple pour le nombre des
maladies évitables avant 75 ans, nous ne devons pas nous
faire d' illusions. Beaucoup, beaucoup de choses sont encore à
améliorer dans notre système de soins.
Qu' en pensez-vous, amis lecteurs de la Toile ?
Dr F-M Michaut
2 septembre 2008
Bourreaux d'enfants
Il semble bien que ce soit le message dominant de la communauté
scientifique ( France Info du 1er septembre) devant l' instauration
de la semaine de quatre jours d' école pour nos enfants.
Pour bien grandir, nous avons besoin de rythmes bien définis
et réguliers entre le temps du sommeil, celui des jeux, celui
des repas, celui du repos et du rêve, celui des relations
familiales et celui des apprentissages. Introduire des ruptures
encore plus importantes dans ces cycles vitaux ne peut que nuire
aux enfants dont le milieu de vie ne peut pas favoriser les activités
extrascolaires compensant le grand vide hebdomadaire.
Pour les plus nantis, c' est une possibilité de fournir à
leur progéniture une palette de potentialités encore
plus étendue. Pas très équitable, en vérité.
Vous avez dit : intérêt des enfants ? La pilule est
difficile à avaler.
D' autant plus que depuis des dizaines d' années, les élèves
de 6ème et 5ème ( premières années du
secondaire ), donc en pleine croissance osseuse, sont condamnés
à traîner un cartable de 8 kilogrammes. Le dixième
de la masse corporelle serait la limite physiologique à ne
pas dépasser.
Ce sont, en fait, les livres qui constituent les poids lourds du
cartable. Au fait, le commerce obligatoire des manuels scolaires,
tous signés d' inspecteurs généraux de l' éducation
nationale, à qui profite-t-il ?
Vous avez entendu vous aussi, comme une litanie rituelle,qu' il
ne s' agit que de l' intérêt des enfants ? Et la banalisation
des supports magnétiques, quand toutes les classes et beaucoup
de familles sont équipées d' ordinateurs, ça
ne peut servir à rien ?
Entre le poids d' un CD et le poids d' un livre, il n' y a pourtant
pas photo.
Dr F-M Michaut
3 septembre 2008
Payés pour ne pas fumer
Depuis janvier 2007, la France a interdit l' usage de la cigarette
dans les lieux publics avec paraît-il des résultats
spectaculaires sur la diminution des maladies liées au tabagisme.
La prohibition aurait donc un bon côté. Mais quoi faire
de plus pour ces irréductibles qui osent encore se livrer
au péché capital de prendre leur dose de nicotine
par vents et marées malgré l' interdiction, et la
poursuite de la prévention sur les dangers de la cigarette
sur la santé ?
À méditer cette initiative outre Manche qui s' attaque
directement au porte-monnaie des fumeurs pour sevrer les fumeurs
endurcis
À Dundee, en Écosse, on ne punit pas le fumeur repenti
mais on le gratifie en stimulant son circuit neuronal du plaisir-récompense
démontré par les neurosciences. Les mauvaises langues
évoqueront l' appât du gain ou la cupidité,
l' un des sept péchés capitaux.
Le Service national de santé britannique est prêt à
verser la somme de 16 euros par semaine aux fumeurs de cette ville
écossaise volontaires pour s' arrêter de fumer. Cette
expérience pilote de trois mois débutera en septembre
prochain. Mais pas triche ! Une simple déclaration sur l'
honneur ne suffira pas. La rédemption à la nicotine
sera contrôlée par des investigations scientifiques
dignes du détecteur de mensonge. Les fumeurs repentis seront
astreints à se rendre chez le pharmacien une fois par semaine
pour pratiquer un test par inhalation pour montrer qu' ils jouent
le jeu.
Cette initiative mérite d' être observée au
long cours pour savoir si l' appât du gain est vraiment un
moteur puissant pour modifier au long cours des habitudes nuisibles
pour la santé. On voit se profiler à l' horizon le
risque du principe de la douche écossaise : l' expérience
pilote une fois terminée, les fumeurs censés repentis
peuvent se remettre à fumer de plus belle.
Mieux vaut cette expérience insolite plutôt que d'
attendre que l' une des zones du cerveau comme l' insula, ou l'
ïle de Rei, impliquée dans la dépendance à
la nicotine soit endommagée ou détruite pour faire
arrêter de fumer.
A. Bechara, chercheur à l' université de Californie,
a étudié cette zone du cerveau liée à
la dépendance à la cigarette. Son étude a montré
que les fumeurs dont l' insula était détruite suite
à un accident parvenaient plus facilement à arrêter
de fumer que les autres plus rapidement, plus facilement, et sans
rechute. Mais l' aire cérébrale du plaisir activée
par l' argent sera-t-elle aura-t-elle le dessus sur la zone du cerveau
complice des lobbies du tabac?
Sources: Sciences et Avenir, N° 738, Août 2008 page 39
http://www.psychomedia.qc.ca/pn/modules.php?name=News&file=article&sid=4953
Nicole Bétrencourt
4 septembre 2008
Le pouls, vous dis-je
Pardon d' appeler Molière et son célèbre poumon
du Malade Imaginaire à la rescousse. En oyant hier à
la téléphonie sans fil ( France Info) un écho
sur le congrès mondial de cardiologie, mon sang n' a fait
qu' un tour.
Ces doctissimes confrères nous ont envoyé un message
impérieux.
Il faut absolument surveiller régulièrement le pouls
de vos malades. Certes, une fréquence normale chez le sujet
adulte oscille entre 60 et 80 pulsations par minute au repos. Mais,
selon une savante étude dont vous me pardonnerez d' avoir
oublié le nom, chez des patients cardiaques, un rythme supérieur
à 70 est corrélé à une surmortalité
importante.
Les auteurs demandent aux malades de bien vouloir demander à
leurs chers médecins de ... leur prendre le pouls. Étonnant,
non, ce retour à la clinique la plus élémentaire
des médecins comme des infirmiers ? Faut-il y voir une tentative
de redécouverte des gestes fondamentaux de la clinique depuis
Hippocrate ?
Plus prosaïquement, au cours de cette grand-messe du coeur,
le plus grand bien a été dit d' une nouvelle molécule
de l' industrie pharmaceutique, dont la seule indication est la
réduction du rythme du coeur chez les patients cardiaques.
Une grande idée au service d' un grand marché ? A
chacun d' en juger.
Mais, après tout, un retour aux fondamentaux de la clinique
médicale et de la sémiologie est probablement loin
d' être inutile en ces temps de triomphe de la technologie,
et des ordonnances hâtives.
Dr F-M Michaut
5 au 7 septembre 2008
Le dessin de Cécile Bour: Ah,
la Fée Electricité
8 septembre 2008
A trop charger la barque, LEM
565
Non les médecins ne sont pas des Rambo, ils ont à
faire face à des difficultés d' exercice que le public
doit connaître. Non pas pour alimenter je ne sais quel voyeurisme
de bas étage ou pour alimenter des revendications syndicales,
mais parce que la qualité des soins est directement proportionnelle
à la façon dont les médecins peuvent vivre
leur quotidien professionnel.
Tant pis pour les stéréotypes et les jugements hâtifs,
mais comprendre pourquoi il devient de plus en plus difficile de
trouver telle ou telle catégorie de médecins quand
on en a besoin, est indispensable. Au moins pour ne pas se bercer
d' illusions sur l' avenir difficile qui attend tous les usagers
de la médecine.
A vous de lire la LEM
565 de Françoise Dencuff
Dr F-M Michaut
9 septembre 2008
Trop chers médecins
Tel est du moins le message que le système obligatoire d'
assurance maladie en France s' évertue à faire passer
dans le public. Notre propos n' est pas du tout de décréter
( et au nom de quoi le ferions-nous ? ) que les médecins
ne sont pas assez ou sont trop payés par les patients qui
ont besoin d' eux. Dans toute autre forme de service dépendant
de prestataires indépendants, le niveau de rétribution
se décide directement entre le payeur et le professionnel.
Comment se fait-il donc qu' un assureur ose s' ériger en
donneur de leçons à une corporation, dont l' utilité
sociale ne peut souffrir aucun doute ? Nous sommes tous d' actuels
ou futurs malades, est-ce une raison suffisante pour nous traiter
comme des incapables ?
Imaginez une seconde que les assureurs de nos chères automobiles
décrètent un jour que les garagistes facturent des
frais d' intervention trop élevés. Mais ce serait
un tel raz de marée dans le pays que personne n' y songe.
Au risque de lasser, répétons-le avec force : les
médecins indépendants ne sont pas des fonctionnaires
de l' Etat. Les praticiens en cabinet libéral ne sont pas,
et ne peuvent ni ne doivent être, des salariés ( même
indirects ) de la Sécurité Sociale. Ces hommes en
blanc n' ont aucune obligation d' obéir aux menaces et ordres
qui leur sont adressés par ces deux institutions. Si les
contraintes économiques, et leur décision personnelle
d' augmenter leurs revenus, les poussent à demander plus
d' argent aux patients, cela relève de leur seule responsabilité.
Avec le risque, naturellement, que les patients eux-mêmes
refusent de mettre la main à la poche. A trop tirer sur la
corde , elle se rompt, dit-on dans les familles.
Amis malades, ne voyez-vous donc pas qu' avec de telles façons
d' agir en tout et pour tout à votre place, toujours pour
votre bien, c' est une atmosphère pestilentielle de suspicion
qui règne sur les médecins. Et qui pourrit la pratique
médicale. Rien de tel que des médecins aigris pour
vous ( nous ) soigner ... au plus mal.
Dr F-M Michaut
10 septembre 2008
Contre les idées reçues
Résumons :
Le cancer est un combat. En un mot « il faut se battre »
Le moral est son seul allié, plus encore son seul soldat.
En un mot : « le moral c' est 50% de la guérison »
Côté arithmétique d' ailleurs, cela fluctue
pas mal : vous trouverez toujours quelques exégètes
en compte et décompte pour vous soutenir mordicus que la
barre se situerait plutôt autour des 80%.
Vous les avez déjà entendus, vous ne pouvez pas ne
pas avoir enregistré ces sentences sans appel, si coutumières :
« Pour vaincre la maladie, c' est 50% médical
et 50% le moral »
« Je te dis le traitement, ça marche avec le moral »
« Il faut se battre »
« Tu ne vas pas laisser tomber ? »
« Je lutterai jusqu' au bout »
« Allez, faut être courageux, te laisse pas abattre,
tu vas y arriver ! »
« Vous pouvez vaincre cette maladie, il faut tenir le
coup »
Ces phrases entendues des centaines de fois sont tirées d'
un livre indispensable à ceux et celles qui, de près
ou de loin, ont un lien avec la maladie cancéreuse :
Le cancer est un combat, Patrick Ben Soussan, éditions ERES,
collection : même pas vrai !
Je tiens ici à remercier notre confrère, pédopsychiatre,
directeur de l' unité de psycho-oncologie à l' Institut
Paoli-Calmettes à Marseille.
Le remercier d' avoir si bien écrit ce que je vis et pense
à chacune de mes consultations de psycho-oncologie. Le remercier
de se faire l' écho de mes interrogations devant les mots
utilisés tant pas les « grands administrateurs »
que pas les médias.
Le remercier enfin et surtout de se faire le porte-parole de tous
ceux et toutes celles qui ont vécu leur découragement
et leur épuisement comme signes de leur faiblesse, de leur
manque de courage, de foi, de « niaque ».
Il n' existe pas de centre de LUTTE contre le diabète, contre
la SEP, contre les maladies cardio-vasculaires. Comment lutter contre
soi puisque « soi » est malade.
Il est évident que la part psychique de la maladie est importante,
que nous réagissons tous différemment à ce
stress terrible, que nous devons tous entourer, aider, en un mot
accompagner ceux que la maladie atteint. Mais pourquoi leur demander
de se battre pour calmer nos propres angoisses, angoisse de médecin
face à notre méconnaissance de la maladie, angoisse
des proches face à leur propre finitude, angoisse de la société
qui a peur du manque et compte ses sous « sécuritaires ».
Il n' est pas question de lutte, juste de recherche, de progrès,
de soins...en un mot de vie.
Alors encore une fois, merci Monsieur.
Dr F.Dencuff
11 septembre 2008
De vie d'ange
Et bien oui, de vie d' ange, nul n' entendit parler d' une chose
comparable à la dernière trouvaille de nos sphères
politiques.
Laquelle ? Mais imposer aux médecins dont les honoraires
dépassent un seuil fixé, nous disent les gazettes,
à 70 euros de fournir un devis à leurs patients. Bien
entendu, le facteur temps qui intervient si fâcheusement quand
la maladie vient perturber nos prévisions les mieux établies,
peut rendre l' exercice périlleux, voir dangereux.
Il est évident aussi que fixer la barre de ce genre de formalité
à tel ou tel niveau de dépense ( une bricole pour
les uns, une fortune pour les moins nantis ) est pour le moins discutable.
Et tout cela est largement discuté par les citoyens,
Pour les médecins, une question infiniment plus importante
profile le bout de son nez : que signifie un devis ? L' obligation
de respecter la somme due après exécution des travaux
prévus, certes. Mais, aussi, hélas, une obligation
de résultat comme en cas de réparation d' un objet.
Depuis le temps que des gens souhaitent soumettre les soignants
à cette contrainte que connaissent tous les artisans, commerçants
et prestataires de services commerciaux ! Le vivant, et donc a fortiori
l' humain, demeure dans une large mesure incodifiable, inplanifiable
et imprévisible. Jamais et toujours, fondement de tout devis
bien descriptif des opérations à effectuer, sont des
mots impossibles pour n' importe quel médecin.
Alors du devis d' ange au ... de vidange, le monde des idées
bascule plus vite que celui des sons que nos oreilles peuvent percevoir.
Au moins sachons en deviser ensemble, pour rester fidèles
à notre devise exmédienne.
Dr F-M Michaut
12 au 14 septembre 2008
Le dessin de Cécile Bour: vocation
médicale
15 septembre 2008
Quelle idée se font-ils de nous? LEM
566
Lorsqu' on voit fleurir les propositions concernant les soins aux
malades formulées par des prétendus experts, dûment
mandatés à cet effet par nos sphères ministérielles
hexagonales, les médecins sont en droit de se poser une question.
Mais quelle idée rétrécie de notre travail
quotidien de médecins généralistes ont donc
en tête les auteurs des rapports ministériels ?
Ainsi la
LEM 566 de Gabriel Nahmani :
Eduquer nos patients illustre parfaitement cette manie
de nos politiques de tout faire pour le prétendu bien des
malades en ignorant superbement que cette éducation de chaque
patient est une phase importante du travail de chaque médecin.
Ignorance pathétique de ce qui se passe dans la relation
patient-médecin, dont la qualité demeure la seule
parade contre les interventions médicales inutiles, dangereuses
et ... ruineuses.
Finalement, tout cela ne mériterait qu' un immense éclat
de rire, s' il ne s' agissait de quelque chose auquel nous tenons
beaucoup : notre santé à tous.
Dr F-M Michaut
16 septembre 2008
Une grande dame
Le professeur Solange Troisier est décédée,
à l'âge de 89 ans ( Source : le QdM du 12/09/2008 ).
Elle fut le dernier médecin-inspecteur général
des prisons ( c'est à ce titre que j'ai eu l'honneur de la
connaître ).
Son parcours fut étonnant, et remarquable;
qu'on en juge. . . Je cite le QdM :
-entrée dans la Résistance ( réseau
Eleuthère ), elle s'illustre sur de multiples fronts.
-elle se distingue comme première femme
médecin-accoucheur des Hôpitaux de Paris, donnant naissance
à plus de 25 000 enfants.
-députée UDR de Sarcelles dans
le Val-d'Oise, (1968-1973), à la demande de De Gaulle, Solange
Troisier s'installe tout naturellement en politique.
-dans le même temps, elle prend en charge
les rênes de l'Ordre des sages-femmes (1970-1983).
-chirurgien-gynécologue à la prison
pour femmes de la Petite Roquette, à Paris, elle devient
médecin-inspecteur général de l'administration
pénitentiaire (1973-1983). Pour Jacques Chirac ( qui l'éleva
à la dignité d'officier de la Légion d'Honneur
en 1996), elle mène à ce poste, <<malgré
bien des difficultés, un combat exemplaire>>.
-Professeur de médecine légale,
pendant plus d'une décennie, jusqu'en 1989-1990, elle prépare
une centaine de praticiens par an au diplôme de 3ème
cycle de médecine pénitentiaire. En 1996, elle entre
pour cinq ans au Comité national d'éthique.
NB: j'ignore s'il existe un lien familial avec le "ganglion
de Troisier", adénopathie du creux sus-claviculaire
gauche révélateur du cancer de l'œsophage et
de l'estomac. . .
Voici une nouvelle occasion de se pencher encore
sur ce que j'ai déjà nommé ici "les
poubelles de la République".
Dr.Ph.Deharvengt, ancien médecin-vacataire des prisons du
Périgord
17 septembre
Liberté, liberté chérie
Médecins libéraux, chers confrères et amis,
que reste-t-il de votre liberté ? La lecture d'UNIVADIS du
09/09/2008 est à cet égard édifiante. Voyez
plutôt les titres de la revue de presse :
-<<l'État pourrait fixer les tarifs des médecins>>
les Échos, la Tribune - 9 septembre 2008
-<<la liberté d'installation à nouveau menacée>>
le Quotidien du Médecin - 9 septembre 2008
-<<des sanctions contre les médecins qui refusent des
patients pauvres>> le Monde - 10 septembre 2008
-<<le retour des lettres clés flottantes>> le
Quotidien du Médecin - 10 septembre 2008
Et tout cela le même jour. . . Essayons de décrypter
ces mesures liberticides.
-1°) l'État enlève aux médecins la liberté
de fixer eux-mêmes leurs tarifs de prestations. . . Ce qui
revient à la suppression du DE(*) et du DP(**) Or, il est
parfaitement compréhensible, pour quiconque n'est pas un
technocrate borné, que pour une même intervention les
honoraires dus au praticien soient différents et gradués.
Car il faut prendre en compte plusieurs variables :
-la compétence du praticien
-le temps qu'il consacre à sa formation continue post-universitaire
-le temps qu'il consacre à l'écoute de son patient
-le temps qu'il consacre à l'examen de son patient
-la qualité de l'examen clinique
-la qualité (et le coût) de son matériel professionnel
-la qualité de l'accueil
-etc. . .
Est-ce tout cela que nos énarques (***) veulent uniformiser,
niveler par le bas ? Alors, n'en doutons pas, les "tarifs"
(****) des médecins seront alignés sur ceux pratiqués
aujourd'hui par les moins compétents, les moins bien formés,
les plus expéditifs, les moins qualifiés, les moins
bien équipés. Et que reste-t-il de la libre concurrence,
celle qui garantit la meilleure qualité de soins au meilleur
prix ?
(*) DE = dépassement exceptionnel d'honoraires pour exigences
particulières
(**) DP = dépassement permanent pour notoriété
exceptionnelle (titres universitaires) ou compétences particulières
du praticien
(***) lire ou relire la LEM n° 36 du 22/12/1997, "Hippocrate
en ENArchie"
(****) le mot "tarif" appliqué à une profession
dite libérale fait frémir
-2°) la liberté d'installation à nouveau menacée.
. . Est-ce ainsi que l'on espère lutter efficacement contre
la pénurie annoncée de médecins ? Quel jeune
serait tenté de s'engager dans de telles études pour
in fine se trouver parachuté contre son gré dans une
région inconnue, contraint à un mode d'exercice qu'il
n'a pas choisi ? La désertification de certaines zones rurales
est une réalité, mais on ne la résoudra pas
en imposant un quota d'installation à des jeunes médecins
qui n'auraient pas la vocation de la vie à la campagne. De
même qu'on n'imposera pas des installations en zones dites
"sensibles" (doux euphémisme).
-3°) sanctionner les médecins qui refusent les patients
en couverture maladie universelle (CMU). . . Refuser de soigner
au seul motif que le patient est un bénéficiaire de
la CMU est effectivement choquant, scandaleux et inadmissible. A
la condition explicite que le fait d'être bénéficiaire
de cet avantage social constitue bien le seul motif invoqué.
Mais, de même qu'il faut garantir la liberté de choix
du médecin par le malade, la réciproque doit aussi
être garantie. Il est des patients, et ils ne sont pas tous
bénéficiaires de la CMU, à qui l'on peut être
amené à conseiller de s'adresser à un autre
médecin, ou à une autre structure de soins. Par exemple
s'il existe manifestement une incompatibilité d'humeur ou
de caractère, une absence de confiance mutuelle, un comportement
grossier ou agressif, des exigences intolérables, etc...
Va-t-on aussi sanctionner les médecins de bonne foi confrontés
à ce type de situation ?
-4°) le retour des lettres clés flottantes. . . <<le
projet de loi de financement de la Sécurité sociale
pour 2009 (Plfss), dont le QdM s'est procuré une première
version, instaure un système de "verrouillage"
strictement financier des dépenses de ville. Il permet concrètement
à l'assurance maladie de baisser unilatéralement les
tarifs (voir (****) supra) des actes médicaux en cas de déclenchement
d'alerte. >>.
Voilà qui se passe de commentaires. . .
La médecine, une profession "libérale" ?
Comme le chante le grand Charles (Aznavour, pas De Gaulle ! ), <<je
vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas
connaître. . .>>.
Dr Ph.Deharvengt, alias le Père Igor
18 septembre 2008
Sans rire
Les neurosciences ont encore frappé un
grand coup, en se posant la question de savoir pourquoi nous rions.
Petite déception, le rire ne serait pas le propre de l' homme,
mais une sorte de prolongement (on n' ose pas parler d' imitation)
du "Ha, Ha!"émis par les primates quand ils se
poursuivent pour jouer ou se chatouillent mutuellement. Robert R.
Provine a étudié la question dans son laboratoire
de neurosciences du Maryland, à Baltimore. Le rire n' aurait
rien à voir avec l' humour, et serait déclenché
par des connexions cérébrales archaïques utilisées
pour l' apprentissage du jeu entre les jeunes animaux.
Alors, nous les humains, on ne rit pas du tout parce que la situation
est comique, mais, tout simplement pour affirmer son appartenance
à un groupe social. En un mot, juste pour être polis.
Source : Courrier International n°932.
Rabelais, Coluche et tous les autres, rassurez-vous, c' est vraiment
tellement drôle d' être polis avec vous qu' on ne s'
en lasse pas.
Dr F-M Michaut
19 au 21 septembre 2008
Le dessin de Cécile Bour: Le
gastro-entérologue
22 septembre 2008
Haut en bas mis bas en haut LEM
567
Pourquoi et comment un système de santé aussi
sophistiqué que le notre répond aussi mal à
ce qu' en attendent ceux qui sont supposés en être
les bénéficiaires ?
Pourquoi toutes les réformes connaissent-elles des échecs
cuisants ? Peut-on imaginer que la tartine cesse de tomber régulièrement
sur la confiture ?
Très ambitieuse, cette LEM 567. Et tellement gênante
pour notre conservatisme intellectuel à tous que l' auteur
est prêt à prendre la pari que personne n' osera y
répondre.
Puisse-t-il avoir tort !
Lire la LEM 567 Tête par dessus cul.
Dr F-M Michaut
23 septembre 2008
Pas de quoi pavoiser
L' UNESCO vient d' en parler. Le nombre d' enfants, de femmes et
d' hommes sur notre belle planète qui vivent dans la famine
s' élèverait à 950 millions. Oui, presque un
milliard.
Depuis 20 ans, ce chiffre se stabilisait à 850 millions,
et soudain, dérapage : nous sommes de plus en plus nombreux
à subir la pire des atteintes à notre intégrité
: le manque de nourriture.
Tout le reste, à côté, devient dérisoire.
Cette si chère santé qui mérite toute notre
attention à Exmed, cette notion même vole en éclat
quand la survie immédiate est sans arrêt en question.
La faim, on en meurt, ces images sont bien connues. Mais on en reste
aussi intellectuellement mutilé et diminué toute sa
vie lorsqu' on a la malchance absolue de naître dans des lieux
où les mères ne peuvent pas se nourrir correctement.
Le système nerveux, pour simplifier à l' extrême,
est principalement composé de lipides : comment trouver les
briques indispensables à sa construction quand l' alimentation
est si rare et si maigre ? Dans ce domaine, ce qui a été
loupé au moment de la croissance reste irrécupérable.
Terrifiant engrenage vers une déshumanisation inéluctable
de toute une parte de notre humanité.
Que faisons-nous, que font en notre nom nos responsables politiques
et économiques pour mettre fin à cette terrible injustice
?
A chacun de répondre, et de demander des réponses
à qui de droit.
Dr F-M Michaut
24 septembre 2008
Ubu Roi et la pompe à phynances
Les médias ne cessent de nous le marteler : nous sommes
en récession. Préparons-nous à souffrir.
Pendant ce temps les bourses dégringolent « grâce »
aux banquiers qui n' ont de cesse de plumer leurs clients.
Mais me direz-vous en quoi cela nous concerne-t-il ? Les caisses
sont vides, pas de sous pour la santé, l' éducation.
Vides les caisses ? Mais alors d' où les gouvernements
sortent-ils l' argent, les sommes colossales qu' ils sont
en train de verser pour éviter les faillites ?
De vos poches bien sûr, de tout cet argent présent
dans les banques centrales et qui miraculeusement rattrape les inconséquences
des financiers.
Les caisses n' ont jamais été vides. Ce mensonge des
états a la vie dure. Ce qui est vide, c' est la tête
de tous ceux et toutes celles qui pensent que l' argent est la seule
valeur de vie. Ce qui est vide, ce sont les têtes de tous
ceux et toutes celles qui gobent sans bouger de tels mensonges.
Les caisses ne peuvent pas être vides car... l' argent n'
existe plus. Ou du moins les montagnes de dollars ou d' euros ne
sont en aucune façon adossées sur des valeurs matérielles.
Pas assez d' or dans les réserves centrales. Uniquement de
l' argent volatil, des zéros et des un dans les ordinateurs.
Alors puisque nos grands argentiers sont capables de sortir l' argent
de leur chapeau exigeons qu' ils en fassent autant dans les
domaines sociaux : santé, culture, éducation.
Et vous devriez déstabiliser votre banquier en lui disant
que s' il est mécontent de vos découverts permanents
il n' a qu' à mettre quelques zéros de plus
sur votre compte. Aucun problème.
En passant, et alors que les politiques vont faire croire que tous
les contribuables doivent mettre la main la poche pour renflouer
les caisses, nous n' avons pas vu de grands décideurs
financiers condamnés pour gestion frauduleuse. Il faut dire
que nombre d' actionnaires sont ravis de remplir leurs comptes
aux dépens de leurs concitoyens.
Dr F.Dencuff
25 septembre 2008
Des primes à la déprime
Les grands quotidiens nationaux en ont fait leurs choux gras selon
la revue de presse de Mediscoop du 23 septembre. Selon le Bulletin
Épidémiologique Hebdomadaire (publication du ministère
de la santé), les Français seraient de plus en plus
atteints d' états dépressifs majeurs (EDM). De 5 à
8% des adultes souffriraient de ces troubles de l' humeur. Et, en
région parisienne, le taux culminerait à 11%.
Plusieurs bémols sont à ajouter à cette annonce
dont le catastrophisme ressemble fort à une mise en condition
de l' opinion publique pour une de ces campagnes collectives de
prétendue prévention dont notre administration a le
secret. Et dont les échecs sont si patents que leur poursuite
pose un vrai problème scientifique pour tout esprit un peu
rigoureux.
Que veut actuellement dire le diagnostic de dépression ?
Après avoir été longuement superbement ignoré
de tous les somaticiens, généralistes en tête,
il est devenu une étiquette fourre-tout pour toute manifestation
psychique désagréable. Les patients eux-mêmes
n' hésitent pas à se dire déprimés dès
qu' un brin de tristesse, de lassitude ou de spleen les atteint.
Et tous ceux qui passent par la case de la psychiatrie, y compris
la plus lourde, disent à qui veut les entendre que c' est
parce qu' ils sont déprimés.
Quand on connaît le marché considérable des
médicaments antidépresseurs en France, il devient
évident que pousser les médecins à voir partout
des déprimés est une stratégie industrielle
hautement rentable. Les visiteurs médicaux, comme la presse
professionnelle qui ne vit que par la publicité pharmaceutique,
s' y emploient depuis des années.
Ah... j' allais oublier un détail. Des dérivés
de la mélatonine ( hormone centrale de la régulation
bio-chronologique) vont prochainement apparaître sur le marché
comme un nouveau traitement des dépressions. Simple hasard,
pensez-vous ? Pensez-vous !
Dr F-M Michaut
26 au 28 septembre 2008
Le dessin de Cécile Bour: Microbio...logique
29 septembre 2008
Au coeur du métier de généraliste LEM
568
Grâce au courage de Jean-Pierre Allain,
vous pouvez vous transformer en petite souris pour aller voir de
près comment les consultations se passent chez lui. A la
fois très simple, et extrêmement compliqué,
en tout cas à l' opposé de tous les clichés
habituels sur la médecine générale.
"Ma consultation de médecin généraliste",
un témoignage rare et honnête, vraiment à
ne pas manquer, y compris par les preneurs de décision
en matière d' organisation de notre système de soins.
C' est aussi un document précieux pour tous nos étudiants
en médecine.
Dr F-M Michaut
En savoir plus sur l'auteur
30 septembre 2008
Système financier pathologique
Pas question ici de nous livrer à des exercices intellectuels
réservés aux professionnels des milieux de la finance
et de l' économie. Nous n' en avons ni la compétence,
ni l' envie. Devant les déferlements des expressions médiatiques
face à la crise financière de la bourse américaine,
qui domine tellement les marchés du monde entier qu' elle
mérite,jusqu' à présent, le qualificatif de
mondiale, une vision simple pour des non spécialistes demeure
possible.
Les entreprises, pour pouvoir fonctionner au mieux dans la compétition
internationale ont besoin de capitaux qui leur sont fournis par
leurs actionnaires. En contrepartie, ces derniers perçoivent
une rémunération. Une entreprise prospère peut
réaliser un enrichissement annuel de l' ordre de 7%. Pour
séduire, et fidéliser ses chers actionnaires, de multiples
systèmes de spéculation purement financière
sont de plus en plus mis en place afin de faire gonfler jusqu' à
20% et au delà ( propos de Jacques Attali sur France-Info)
la valeur des actions.
Quand, dans le même temps, l' administration Clinton a fait
sauter en novembre 1999 le mur qui avait été sagement
posé par Roosevelt - avec la loi Glas-Steagall en 1933 -
entre les banques de dépôt et les banques d' investissement
( Courrier International n° 934). La porte a ainsi été
ouverte à une course à la réalisation de profits
purement spéculatifs, qui ne pouvaient que s' effondrer un
jour. C' est fait.
Le système était malade de ce mélange des genres,
dans une curieuse inconscience générale,la maladie
doit aller à son terme. Et s' il en ressortait à terme
un nouveau système plus sain, plus durable, en un mot plus
humain que d' avoir pour seul idéal de faire, à n'
importe quel prix, de plus en plus d' argent ? Au boulot, messieurs
les politiques de tous les pays : si vous ne servez pas à
réguler la façon dont les citoyens organisent leur
concurrence entre eux, à quoi servez-vous donc ?
Dr F-M Michaut
1er octobre 2008
Témoin, acteurs et rédacteur
Jeudi 25 septembre, il y eut, près de chez moi, une intoxication
alimentaire dans un lycée agricole. Quatre médecins
généralistes (dont l' auteur,
ndlr), furent en piste immédiatement : examen des
enfants atteints et prescription du traitement nécessaire.
Dans le quotidien régional Ouest-France du lendemain un gros
titre : « Intoxication alimentaire dans un lycée ,
100 malades, la DASS et le SAMU sur le pont »
... : un médecin pompier et un médecin DASS en fait.
Cent malades vu par les deux médecins ? ils sont très
fort ces administratifs, n' est-ce pas messieurs les journalistes.
Je ne sais pas si les lecteurs de l'article ont pu corriger eux
mêmes qui a vraiment fait quoi !
Dr J-P Allain
2 octobre 2008
Au fil de la presse
• «Les mandarins en pétard», drôle
de feu d'artifice. Le Point se penche
sur le mouvement de contestation engagé par certains praticiens
hospitaliers y exerçant une activité privée
et qui bloquent depuis fin mai, une partie du financement des hôpitaux
en refusant de transmettre à leur direction le codage informatique
de leur activité afin d'obtenir l'annulation d'une taxe sur
leurs honoraires dépassant les tarifs remboursables. Regroupés
au sein du Syndicat national de défense de l'exercice libéral
de la médecine à l'hôpital, ils viennent de
voter une grève total des soins non urgents les 2 et 3 octobre.:
défense de l'exercice libéral ou absence du don ou
sens de la Libéralité ?
• «L'Igas (Inspection générale des affaires
sociales) veut moraliser la rémunération des médecins
hospitaliers» et dénonce l'opacité de leurs
rémunérations (dixit La Tribune).
Peut-être tous ces confrères ont-ils des raisons de
réclamer toujours un peu plus et de cacher , ou taire, beaucoup
de leurs revenus quand ils jalousent à l'envi les acquits
fabuleux que certain ex-président du Sénat aura…ad
vitam æternam (anni?) et que combien d'autres des Hautes Sphères
Célestes (élyséennes?) ont et auront.
• «Nicolas Sarkozy confirme l'objectif d'équilibre
des comptes de la Sécu en 2011: encore 3 à 4
ans ? On arrivera alors à la fin du mandat présidentiel,
on laissera alors au successeur le soin de promettre le même
objectif d'équilibriste pour le quinquennat suivant, et ainsi
de suite. On n'est pas pressé, on a l'habitude des grands
serments d'amitié, de probité, d'assurance-qu'avec-moi-tout-va-changer…
Pour rétablir les comptes, Nicolas Sarkozy a de nouveau mis
la pression sur les médecins qui reprennent les négociations
avec la Caisse nationale d' assurance maladie jeudi prochain»,
relèvent Les Échos.
Le chef de l'État a par ailleurs souhaité que «tous
les professionnels de santé, en ville comme à l'hôpital,
s'impliquent encore dans la maîtrise médicalisée
des prescriptions». Attention donc, jeunes confrères
en activité…exmédienne!
Rassurez-vous cependant : présenté lundi 29/9 par
Roselyne Bachelot et Éric Woerth, le projet de loi de financement
de la sécurité sociale 2009 évite les mesures
qui auraient pu fâcher les médecins mais renforce le
parcours de soin et la maîtrise médicalisée et
remet aux calendes françaises l'augmentation réclamée
pour le tarif de la consultation du généraliste !
• Taxe sur les aliments trop sucrés: à quand
une taxe sur les propos trop saccharosés et trop généreux
de lendemains qui chanteront, en période électorale
? cette taxe ne concernera surtout pas, faut pas se leurrer, tous
ceux (cf. plus haut) qui se sucrent sur le dos de ceux qui sont
au régime courant, vous, moi…
• not2bib (1) a défuncté
? Notre grand pourvoyeur Google va prendre
la relève: Le moteur de recherche a en effet introduit
dans son service Google Maps de cartes et de plans en ligne, la
possibilité de donner des avis et de décerner des
étoiles aux établissements de santé comme aux
médecins, explique le quotidien qui ajoute qu'une clinique
de la région parisienne a été parmi les premiers
établissements de santé à en faire les frais.
N'a-t-on pas l'impression, fâcheuse, de désordre absolu
dans la déliquescence ambiante, de la part de tous nos dirigeants,
ceux présents au pouvoir et ceux qui les jalousent et se
contentent d'éructer des critiques toujours identiques et
stériles ? Tous les professionnels de santé, sauf
les dirigeants de centrales syndicales, se servent de leurs mains,
de leur matériel, se déplacent, montent ou descendent
des escaliers, palpent, auscultent, piquent, manipulent, tous les
donneurs de leçons se contentent de travailler des cordes
vocales, et on leur souhaiterait une aphonie généralisée
et durable.
(1) note2bib est un site Internet
dédié à la notation des médecins par
leurs utilisateurs. Ndlr
Dr G.Nahmani
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